Parti retirer un document à la mairie de Cocody, hier, Kouadio Konan Bertin (KKB), président national de la Jpdci a été séquestré par des militants de Lmp. KKB qui a eu son salut grâce à l'intervention prompte de la police qui l'a exfiltré, raconte dans cette interview sa mésaventure.
Monsieur le président, nous avons appris que vous avez été séquestré par des militants de Lmp quelque part à Cocody. Que s'est-il passé ?
Je me suis rendu à la mairie de Cocody. Vous savez, mes trois enfants sont nés à Cocody, c'est là qu'on a fait leur papier. J'ai été donc retir un document. A peine suis-je rentré que tous les agents excités ont estimé que c'était l'occasion d'en découdre avec moi. Il fallait me tuer. J'entendais des gens surexcités qui appelaient du renfort un peu partout. Heureusement, il faut reconnaître et ça, je l'ai souvent dit à Gbagbo, c'est nous (Ndlr : Pdci) qui avons créé la police et l'armée de Côte d'Ivoire. Donc les policiers sont venus. Ils ont été exemplaires.
Quels sont les unités de police qui sont venues à votre secours ?
Il y avait de tout là-bas. Les policiers du 8ème, de la Bae, les policiers du district. Bref, j'ai été exfiltré au milieu d'une cohorte de personnes aigries qui voulaient attenter à ma vie. Je suis allé au commissariat. J'ai été conduit à la Préfecture de police où j'ai été entendu.
Il y a donc eu plus de peur que de mal.
Quelle heure était-il quand vous auvez été pris à partie ?
C'était de 11h et demie à 13 heures et demie.
Que disaient ceux qui sont venus vous séquestrer ?
Dès qu'ils m'ont reconnu, président des jeunes du Pdci, responsable de jeunesse du Rhdp, j'étais à leurs yeux un rebelle. C'était largement suffisant.
Comment la police s'est-elle arrangée pour vous sortir de la mairie de Cocody ?
En tout cas, il faut rendre à César ce qui est à César. Je leur dois ma vie. Ils ont été exemplaires. Ils ont fait leur travail, la preuve, je suis là. Je n'ai pas été brutalisé. C'était très bien.
Vous avez été entendu à la police. Pourquoi ? Que vous a-t-on reproché ?
C'était juste pour expliquer, ce qui s'est passé. J'étais quand même aux mains de la police, on ne sort pas de là sans traces. Donc c'était juste pour m'entendre. J'ai fait ma déclaration et je suis parti.
Vous leur avez dit quoi ?
J'ai dit à la police ce que je vous dis maintenant.
Des gens ont trouvé que vous avez pris un risque en vous aventurant à la mairie de Cocody pour retirer des documents ?
Je suis, et il faut que les gens le comprennent très bien, le président des jeunes du Pdci. Ce parti qui a bâti la Côte d'Ivoire. Aucun centimètre carré d'espace de la Côte d'Ivoire ne doit m'être interdit. J'irai partout où besoin se fait sentir. Je suis allé à la mairie sans garde du corps. J'étais seul. En fait, je revenais de l'hôpital. Et pour ne pas exposer des gens, j'avais rendez-vous avec quelqu'un. Mais on ne peut pas m'interdire un centimètre carré d'espace en Côte d'Ivoire, ce n'est pas possible. Au nom de quoi, je ne pourrais pas aller à la mairie de Cocody. Cette mairie, qui l'a bâtie? J'ai vu la mairie se bâtir. Usher Assouan, Mel Théodore, je connais cette mairie. On ne peut pas m'interdire d'aller là où je veux. Ça, c'est de faux débats, je ne rentre pas là dedans. Je vais partout où le besoin se fait sentir. Partout, j'irai.
Que pouvez-vous dire à l'endroit des militants du Rhdp et du Pdci qui ont appris la nouvelle et qui s'inquiètent ?
Je sais que j'ai entendu beaucoup de choses. Il faut le tuer, on va le manger, on va faire ceci. Pour l'instant, moi fils de Pdci, je ne suis pas encore arrivé à ce stade là d'inviter des jeunes Ivoiriens à tuer d'autres Ivoiriens. A mon âme et conscience, ce qui s'est passé, prouve que la Côte d'Ivoire a changé. Gbagbo a gâté le pays. Des Ivoiriens qui tuent, qui blessent, qui attaquent les autres sans état d'âme, sans remords. Je me porte bien, que les jeunes du Rhdp restent tranquilles. On a un combat plus important à mener. Alassane a gagné les élections, il faut qu'il occupe le palais présidentiel pour mettre fin à tout ça. Et cette situation va prendre fin très bientôt. Quand Alassane sera au palais, la Côte d'Ivoire va être pacifiée, les Ivoiriens vont apprendre à s'aimer à nouveau. Ils vont revivre ensemble, la haine va disparaître et on va apprendre à vivre comme avant. Sinon, ce que je vois là ça ne s'explique pas dans un pays civilisé, si ce n'est pas la jungle. C'est ce qui me fait mal. Gbagbo est en train d'animaliser le peuple de Côte d'Ivoire. On a dépassé le stade de l'instrumentalisation. Maintenant, regardez-les vociférer comme des cannibales. Et 80% c'était des jeunes. Je suis inquiet. Je leur ai fait quoi ? Est-ce moi qui leur ait demandé qu'ils soient minoritaires. On est en démocratie. Ils ont été battus dans les urnes. Ils le savent très bien. Il y a eu un premier tour, certifié par Choi sous leurs yeux. Gbagbo est parti au second tour avec Alassane Ouattara. Pourquoi c'est au second tour que Gbagbo trouve quelque chose à redire. Dans quel pays sommes-nous ? On ne nous prend plus au sérieux. Ils sont aigris (les travailleurs de la mairie de Cocody) parce qu'ils ne sont plus payés. A qui la faute ? Il faut qu'ils arrêtent.
Vous êtes sorti de l'hôtel du Golf ? Vous y retournerez ?
Demain (Ndlr : aujourd'hui) j'ai rendez-vous à l'Université au campus 2000. J'y vais. J'ai des courses à faire et je les ferai. Après le campus, j'irai à Yopougon. Je devais retourner à l'hôtel du Golf mais je n'y retourne plus. Je suis venu pour me soigner, je devais rentrer mais je ne retourne plus. Je suis là.
Interview réalisée
Par Diarrassouba Sory
Monsieur le président, nous avons appris que vous avez été séquestré par des militants de Lmp quelque part à Cocody. Que s'est-il passé ?
Je me suis rendu à la mairie de Cocody. Vous savez, mes trois enfants sont nés à Cocody, c'est là qu'on a fait leur papier. J'ai été donc retir un document. A peine suis-je rentré que tous les agents excités ont estimé que c'était l'occasion d'en découdre avec moi. Il fallait me tuer. J'entendais des gens surexcités qui appelaient du renfort un peu partout. Heureusement, il faut reconnaître et ça, je l'ai souvent dit à Gbagbo, c'est nous (Ndlr : Pdci) qui avons créé la police et l'armée de Côte d'Ivoire. Donc les policiers sont venus. Ils ont été exemplaires.
Quels sont les unités de police qui sont venues à votre secours ?
Il y avait de tout là-bas. Les policiers du 8ème, de la Bae, les policiers du district. Bref, j'ai été exfiltré au milieu d'une cohorte de personnes aigries qui voulaient attenter à ma vie. Je suis allé au commissariat. J'ai été conduit à la Préfecture de police où j'ai été entendu.
Il y a donc eu plus de peur que de mal.
Quelle heure était-il quand vous auvez été pris à partie ?
C'était de 11h et demie à 13 heures et demie.
Que disaient ceux qui sont venus vous séquestrer ?
Dès qu'ils m'ont reconnu, président des jeunes du Pdci, responsable de jeunesse du Rhdp, j'étais à leurs yeux un rebelle. C'était largement suffisant.
Comment la police s'est-elle arrangée pour vous sortir de la mairie de Cocody ?
En tout cas, il faut rendre à César ce qui est à César. Je leur dois ma vie. Ils ont été exemplaires. Ils ont fait leur travail, la preuve, je suis là. Je n'ai pas été brutalisé. C'était très bien.
Vous avez été entendu à la police. Pourquoi ? Que vous a-t-on reproché ?
C'était juste pour expliquer, ce qui s'est passé. J'étais quand même aux mains de la police, on ne sort pas de là sans traces. Donc c'était juste pour m'entendre. J'ai fait ma déclaration et je suis parti.
Vous leur avez dit quoi ?
J'ai dit à la police ce que je vous dis maintenant.
Des gens ont trouvé que vous avez pris un risque en vous aventurant à la mairie de Cocody pour retirer des documents ?
Je suis, et il faut que les gens le comprennent très bien, le président des jeunes du Pdci. Ce parti qui a bâti la Côte d'Ivoire. Aucun centimètre carré d'espace de la Côte d'Ivoire ne doit m'être interdit. J'irai partout où besoin se fait sentir. Je suis allé à la mairie sans garde du corps. J'étais seul. En fait, je revenais de l'hôpital. Et pour ne pas exposer des gens, j'avais rendez-vous avec quelqu'un. Mais on ne peut pas m'interdire un centimètre carré d'espace en Côte d'Ivoire, ce n'est pas possible. Au nom de quoi, je ne pourrais pas aller à la mairie de Cocody. Cette mairie, qui l'a bâtie? J'ai vu la mairie se bâtir. Usher Assouan, Mel Théodore, je connais cette mairie. On ne peut pas m'interdire d'aller là où je veux. Ça, c'est de faux débats, je ne rentre pas là dedans. Je vais partout où le besoin se fait sentir. Partout, j'irai.
Que pouvez-vous dire à l'endroit des militants du Rhdp et du Pdci qui ont appris la nouvelle et qui s'inquiètent ?
Je sais que j'ai entendu beaucoup de choses. Il faut le tuer, on va le manger, on va faire ceci. Pour l'instant, moi fils de Pdci, je ne suis pas encore arrivé à ce stade là d'inviter des jeunes Ivoiriens à tuer d'autres Ivoiriens. A mon âme et conscience, ce qui s'est passé, prouve que la Côte d'Ivoire a changé. Gbagbo a gâté le pays. Des Ivoiriens qui tuent, qui blessent, qui attaquent les autres sans état d'âme, sans remords. Je me porte bien, que les jeunes du Rhdp restent tranquilles. On a un combat plus important à mener. Alassane a gagné les élections, il faut qu'il occupe le palais présidentiel pour mettre fin à tout ça. Et cette situation va prendre fin très bientôt. Quand Alassane sera au palais, la Côte d'Ivoire va être pacifiée, les Ivoiriens vont apprendre à s'aimer à nouveau. Ils vont revivre ensemble, la haine va disparaître et on va apprendre à vivre comme avant. Sinon, ce que je vois là ça ne s'explique pas dans un pays civilisé, si ce n'est pas la jungle. C'est ce qui me fait mal. Gbagbo est en train d'animaliser le peuple de Côte d'Ivoire. On a dépassé le stade de l'instrumentalisation. Maintenant, regardez-les vociférer comme des cannibales. Et 80% c'était des jeunes. Je suis inquiet. Je leur ai fait quoi ? Est-ce moi qui leur ait demandé qu'ils soient minoritaires. On est en démocratie. Ils ont été battus dans les urnes. Ils le savent très bien. Il y a eu un premier tour, certifié par Choi sous leurs yeux. Gbagbo est parti au second tour avec Alassane Ouattara. Pourquoi c'est au second tour que Gbagbo trouve quelque chose à redire. Dans quel pays sommes-nous ? On ne nous prend plus au sérieux. Ils sont aigris (les travailleurs de la mairie de Cocody) parce qu'ils ne sont plus payés. A qui la faute ? Il faut qu'ils arrêtent.
Vous êtes sorti de l'hôtel du Golf ? Vous y retournerez ?
Demain (Ndlr : aujourd'hui) j'ai rendez-vous à l'Université au campus 2000. J'y vais. J'ai des courses à faire et je les ferai. Après le campus, j'irai à Yopougon. Je devais retourner à l'hôtel du Golf mais je n'y retourne plus. Je suis venu pour me soigner, je devais rentrer mais je ne retourne plus. Je suis là.
Interview réalisée
Par Diarrassouba Sory