Laurent Gbagbo qui n'avait visiblement aucune entrée dans les grandes chancelleries et dans les milieux financiers internationaux est désormais, avec son clan, sous le coup de sanctions de l'Union européenne ainsi que des Etats-Unis. Dans ces conditions, quel genre de président veut-il être pour ses partisans et, a fortiori pour les Ivoiriens ?
Tous les feux sont au rouge ! Et, plus rien ne semble aller en Côte d'Ivoire. A l'origine de cette situation dramatique, la crise socio-politique dans laquelle le pays est plongé depuis le décès du père-fondateur, Félix Houphouet-Boigny, qui est une crise sans précédent. Une crise qui, au lieu de s'estomper, va de mal en pis, notamment depuis le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. Déjà 300 morts, recensés par les organisations de défense des droits de l'Homme, des Ivoiriens tombés dans les violences qui émaillent la crise de l'après-élection. A ces morts, il faut ajouter les victimes collatérales du bras de fer que Laurent Gbagbo a décidé d'engager avec Alassane Ouattara et le peuple ivoirien. En effet, alors que celui-ci a été donné perdant dans les urnes, il s'est gaillardement fait introniser président de la république par son compagnon de lutte, Paul Yao-N'Dré. Une entorse à la démocratie que ces Ivoiriens, tombés au champ d'honneur, ont décidé de dénoncer depuis le 16 décembre 2010, en écho à la levée de boucliers de la communauté internationale qui a validé l'élection d'Alassane Ouattara. Surtout que, sous leurs yeux, certains de leurs compatriotes ou amis, en plein couvre-feu décrété par M. Gbagbo, sont tués par des hommes en armes dont l'identité fait l'objet de spéculations de toutes sortes. La première tentative de faire respecter le verdict des urnes a vite tourné au drame, principalement à cause de la lourde répression qui s'en est suivie. Toutes les autres initiatives connaîtront le même sort. Et, depuis lors, l'impasse est devenue totale. Asphyxiés par les contingences économiques et sociales, les Ivoiriens n'en peuvent plus de vivre de cette situation. Car, chaque jour qui passe, ce sont de milliers de chefs de familles, licenciés, qui viennent grossir les rangs des Ivoiriens gagnés par la vulnérabilité. C'est donc d'une thérapie de choc que le pays et ses habitants ont besoin pour tenter de relever la tête. Sauf que l'ancien chef de l'Etat qui continue de s'accrocher au pouvoir est loin d'être l'homme providentiel qui sauvera la situation. Pis, selon certains observateurs, il constitue même le problème. En effet, comment les Ivoiriens pourraient-ils se tirer d'affaires avec un chef de l'Etat et l'ensemble de son gouvernement qui croulent sous le poids de sanctions internationales de tous ordres ? La partie sera, à coup sûre, difficile. Chaque jour de plus que dure le bras de fer, est donc un jour de souffrance de plus pour les Ivoiriens dont une centaine a déjà trouvé refuge dans les pays voisins.
Marc Dossa
Tous les feux sont au rouge ! Et, plus rien ne semble aller en Côte d'Ivoire. A l'origine de cette situation dramatique, la crise socio-politique dans laquelle le pays est plongé depuis le décès du père-fondateur, Félix Houphouet-Boigny, qui est une crise sans précédent. Une crise qui, au lieu de s'estomper, va de mal en pis, notamment depuis le second tour de la présidentielle du 28 novembre 2010. Déjà 300 morts, recensés par les organisations de défense des droits de l'Homme, des Ivoiriens tombés dans les violences qui émaillent la crise de l'après-élection. A ces morts, il faut ajouter les victimes collatérales du bras de fer que Laurent Gbagbo a décidé d'engager avec Alassane Ouattara et le peuple ivoirien. En effet, alors que celui-ci a été donné perdant dans les urnes, il s'est gaillardement fait introniser président de la république par son compagnon de lutte, Paul Yao-N'Dré. Une entorse à la démocratie que ces Ivoiriens, tombés au champ d'honneur, ont décidé de dénoncer depuis le 16 décembre 2010, en écho à la levée de boucliers de la communauté internationale qui a validé l'élection d'Alassane Ouattara. Surtout que, sous leurs yeux, certains de leurs compatriotes ou amis, en plein couvre-feu décrété par M. Gbagbo, sont tués par des hommes en armes dont l'identité fait l'objet de spéculations de toutes sortes. La première tentative de faire respecter le verdict des urnes a vite tourné au drame, principalement à cause de la lourde répression qui s'en est suivie. Toutes les autres initiatives connaîtront le même sort. Et, depuis lors, l'impasse est devenue totale. Asphyxiés par les contingences économiques et sociales, les Ivoiriens n'en peuvent plus de vivre de cette situation. Car, chaque jour qui passe, ce sont de milliers de chefs de familles, licenciés, qui viennent grossir les rangs des Ivoiriens gagnés par la vulnérabilité. C'est donc d'une thérapie de choc que le pays et ses habitants ont besoin pour tenter de relever la tête. Sauf que l'ancien chef de l'Etat qui continue de s'accrocher au pouvoir est loin d'être l'homme providentiel qui sauvera la situation. Pis, selon certains observateurs, il constitue même le problème. En effet, comment les Ivoiriens pourraient-ils se tirer d'affaires avec un chef de l'Etat et l'ensemble de son gouvernement qui croulent sous le poids de sanctions internationales de tous ordres ? La partie sera, à coup sûre, difficile. Chaque jour de plus que dure le bras de fer, est donc un jour de souffrance de plus pour les Ivoiriens dont une centaine a déjà trouvé refuge dans les pays voisins.
Marc Dossa