La grève qui paralyse le secondaire public s’est accentuée après une déclaration du Syndicat national des enseignants du second degré(Synesci). Le 23 décembre 2010, ce syndicat a courageusement invité le candidat de ‘’La majorité présidentielle’’ à céder le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara, président choisi par les Ivoiriens dans les urnes. Il a aussi appelé ses militants et sympathisants à ne point reprendre les cours jusqu’au respect de ce choix démocratique. « L’honnêteté intellectuelle et la morale nous imposent de prendre acte de la volonté populaire exprimée par le peuple souverain de Côte d’Ivoire au cours de l’élection présidentielle le 28 novembre 2010. C’est donc sans complexe et en toute indépendance d’esprit que le bureau national a produit la déclaration. Le Synesci se bat pour les valeurs démocratiques et ne peut se décrédibiliser face à l’opinion nationale. Le faisant, cette structure qui est jalouse de son autonomie, ne s’inféode pas à un leader politique, à un parti politique encore moins à un groupement de partis politiques. J’en appelle à la sérénité des camarades militants et militantes face aux errements de quelques individus manipulés, véritables incultes syndicaux et en mal de publicité», a expliqué le 1er secrétaire adjoint Traoré Siaka. « Le Synesci est un syndicat avant-gardiste. Nos textes nous autorisent à prendre part à tous les débats d’intérêt national et ce n’est pas la première fois que nous le faisons », ajoute Foungbé Amadou, sécrétaire national à l’organisation. Il rappelle qu’en 2000, son syndicat avait déjà appelé ses membres à manifester pour l’installation de Laurent Gbagbo. Même si les syndicats du primaire ne se sont pas prononcés officiellement, il n’en reste pas moins que les instituteurs participent activement au même combat.
C.S
C.S