Ils sont nombreux les enseignants qui ont quitté les localités de la région du Zanzan nord (département de Bouna et Nassian) depuis la fin du deuxième tour de la présidentielle. Entre temps, des centaines d’enfants restent chez eux, privés de cours. Et pourtant, du côté des enseignants, ce n’est pas la volonté de retourner qui fait défaut. Mais, tous crient à l’insécurité. « J’ai reçu plusieurs coups de fil me menaçant de mort si je retourne à mon poste » a témoigné M. Guéi instituteur à Doropo. ‘’A Nassian, le problème se pose au niveau des militants du Rhdp. Ils empêchent eux-mêmes la reprise des cours avec à leur tête un conseiller d’éducation proche du Rhdp. Ce dernier nous a dit clairement que ; « tant que M. Ouattara Alassane n’exerce pas effectivement le pouvoir, il n’y aura pas de cours dans cette localité », a laissé entendre pour sa part M. Mélèdje, un autre enseignant.
Et pourtant,
il faut sauver l’école
Devant cette triste réalité, les autorités de la région, emmenées par la Haute autorité pour le développement du Zanzan Nord, ressort territorial 4, Palé Dimaté est monté en première ligne. Il multiplie les gestes de solidarité à l’endroit de tous les fonctionnaires venus des départements de Bouna et Nassian. Tous ceux qui ont été recensés ont reçu le jeudi 03 février des dons. Un sac de riz de 25 kg et une somme de 50 mille FCFA à chacun. C’est au cours de cette cérémonie, à laquelle participait M. Aka Bio, préfet de Bouna, qu’il a invité le personnel enseignant à se joindre à lui pour sauver l’école. « Nous sommes déjà en retard. Nous avons des jeunes de 23 ans qui sont encore en 1ere. L’école doit être en dehors de la politique et nos parents et frères doivent comprendre qu’ils ne doivent pas empêcher ceux qui donnent le savoir » a dit Palé Dimaté. Il a réitéré son engagement à poursuivre le dialogue avec les Forces nouvelles et tous les réfractaires afin que, l’école ne connaisse pas de perturbations malgré cette crise postélectorale. « Souvent on confond un régime et l’administration. L’Etat de Côte d’Ivoire ne s’est pas encore effondré, il existe. Nous allons rencontrer nos frères pour leur expliquer la nécessité de laisser ceux qui sont allés nous aider, exercer librement. S’il faut discuter avec le diable, je le ferai’’, a commenté la Haute Autorité. Quant au préfet de Bouna, il a demandé aux fonctionnaires de préserver la coexistence pacifique en adaptant leur comportement à l’environnement local. « Soyons réalistes et tendons la main aux autres en ne nous enfermant pas dans une tour d’ivoire. On peut être ferme dans ce qu’on demande mais il faut le faire avec sagesse. C’est votre comportement qui assurera votre sécurité’’, a-t-il ajouté. C’est justement, sur ce sujet que butent jusque là toutes les tentatives exhortant au retour des déplacés. Les enseignants sont unanimes là-dessus : « Il faut la sécurité avant que les fonctionnaires ne retournent. Il est déplorable de voir des parents d’élèves venir déloger les enfants. Nous voulons être libres de nos opinions », ont clamé la plupart des intervenants.
S. Débailly
Et pourtant,
il faut sauver l’école
Devant cette triste réalité, les autorités de la région, emmenées par la Haute autorité pour le développement du Zanzan Nord, ressort territorial 4, Palé Dimaté est monté en première ligne. Il multiplie les gestes de solidarité à l’endroit de tous les fonctionnaires venus des départements de Bouna et Nassian. Tous ceux qui ont été recensés ont reçu le jeudi 03 février des dons. Un sac de riz de 25 kg et une somme de 50 mille FCFA à chacun. C’est au cours de cette cérémonie, à laquelle participait M. Aka Bio, préfet de Bouna, qu’il a invité le personnel enseignant à se joindre à lui pour sauver l’école. « Nous sommes déjà en retard. Nous avons des jeunes de 23 ans qui sont encore en 1ere. L’école doit être en dehors de la politique et nos parents et frères doivent comprendre qu’ils ne doivent pas empêcher ceux qui donnent le savoir » a dit Palé Dimaté. Il a réitéré son engagement à poursuivre le dialogue avec les Forces nouvelles et tous les réfractaires afin que, l’école ne connaisse pas de perturbations malgré cette crise postélectorale. « Souvent on confond un régime et l’administration. L’Etat de Côte d’Ivoire ne s’est pas encore effondré, il existe. Nous allons rencontrer nos frères pour leur expliquer la nécessité de laisser ceux qui sont allés nous aider, exercer librement. S’il faut discuter avec le diable, je le ferai’’, a commenté la Haute Autorité. Quant au préfet de Bouna, il a demandé aux fonctionnaires de préserver la coexistence pacifique en adaptant leur comportement à l’environnement local. « Soyons réalistes et tendons la main aux autres en ne nous enfermant pas dans une tour d’ivoire. On peut être ferme dans ce qu’on demande mais il faut le faire avec sagesse. C’est votre comportement qui assurera votre sécurité’’, a-t-il ajouté. C’est justement, sur ce sujet que butent jusque là toutes les tentatives exhortant au retour des déplacés. Les enseignants sont unanimes là-dessus : « Il faut la sécurité avant que les fonctionnaires ne retournent. Il est déplorable de voir des parents d’élèves venir déloger les enfants. Nous voulons être libres de nos opinions », ont clamé la plupart des intervenants.
S. Débailly
