Comme nous l`écrivions dans notre édition du jeudi 3 février, dans leur volonté de confisquer un pouvoir qu`ils ont lamentablement perdu dans les urnes, les falsificateurs de Lmp ont tenté avec succès parfois de faire croire que le représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu, M. Choi, a outrepassé son mandat de certification en désignant avant le Conseil constitutionnelle, le vainqueur de l`élection présidentielle. C`est cet argument que les obligés du machiavel des lagunes sont allés servir à des chefs d`Etat africains qui ont un problème avec la colonisation et qui voient dans la présence de l`Onu en Afrique, une sorte de recolonisation du continent qui ne dit pas son nom. Laurent Gbagbo a voulu donc ainsi, par la dénonciation du travail de monsieur Choi, s`attirer la sympathie de ces chefs d`Etat afin qu`ils soutiennent son combat sur fond de lutte pour la souveraineté de son pays. Certains pays comme l`Afrique du Sud et l`Angola sont apparemment tombés dans le panneau, d`où leur prise de position jurant avec la position des organisations sous-régionale et régionale africaines. Totalement embobinées, les autorités angolaises ont même repris, en écrivant noir sur blanc dans un document diplomatique, le mensonge de Lmp : " Le représentant spécial des Nations Unies en Côte d`Ivoire, dans une attitude précipitée, a certifié et annoncé ces résultats, alors que la résolution ad`hoc des Nations Unies dit que la certification doit s`appliquer aux résultats électoraux validés par le Conseil constitutionnel, lequel ne s`était pas encore prononcé… " Ecrivent les autorités angolaises, trompées par les émissaires de Gbagbo. Heureusement que plus loin dans le même document, elles se ressaisissent en avançant que Yao-N`dré a violé proprement les lois électorales ivoiriennes : " Au terme de la loi, le Conseil constitutionnel devrait recommander la réalisation d`élections dans un délai de 45 jours. Mais il n`a pas agi et a proclamé les résultats, donnant la victoire à l`autre candidat ". La loi à laquelle les autorités angolaises font ainsi allusion, étant l`article 64 du code électoral que Yao-N`dré, sans doute épuisé d`avoir épluché 22 mille procès-verbaux en 7 heures, là où la loi accorde 7 jours à un homme normal, a oublié d`appliquer et a inventé le droit. A l`interne, en Côte d`Ivoire, la conférence de presse de Choi, tenue plusieurs heures après le coup d`Etat de Yao-N`dré n`ayant pas été diffusée par Lmptv (ex-Rti), les faussaires du camp Gbagbo ont continué, à coups d`émission de " raison d`Etat ", à répéter que Choi a parlé avant Yao-N`dré. Et comme un mensonge répété plusieurs fois finit par convaincre des gens, de nombreux Ivoiriens se sont aussi mis à penser que Choi a outrepassé son mandat. Il convient, aujourd`hui, de mettre définitivement fin à ce mensonge. Choi n`a jamais parlé avant Yao-N`dré. Au 1er tour, Yao-N`dré a proclamé les résultats définitifs. Le samedi 6 novembre 2010, Choi a certifié ces résultats comme conformes aux faits, le 12 novembre. Et c`est après cette certification que Laurent Gbagbo a pris un décret pour fixer la date du 2ème tour de l`élection au 28 novembre 2010. Dans ce décret figure d`ailleurs ce passage à méditer : " Vu la certification des résultats du 1er tour de l`élection par le représentant spécial du Secrétaire général de l`Onu… ", Vous avez dit souveraineté ? Au 2ème tour, Choi a scrupuleusement observé la même procédure. Yao-N`dré, de façon précipitée et en totale violation des lois ivoiriennes, a proclamé Laurent Gbagbo vainqueur après avoir supprimé l`existence de 7 départements sur la carte de la Côte d`Ivoire. Il a donc proclamé ses résultats illégaux à 13 heures 45 minutes, le vendredi 3 décembre.
Le même jour, à 16h 30mn, donc bien après Yao-N`dré, Choi a certifié les résultats déclarant ceux proclamés par la Cei, comme conformes à la réalité, a contrario de ceux de Yao-N`dré qui n`obéissent à aucune norme. Dans un document distribué à tous les journalistes présents à sa conférence de presse, y compris ceux des journaux bleus et de Lmptv (ex-Rti), M. Choi, revenant sur la décision de Yao-N`dré, explique aux points 13 et 14, ce qui suit : " Point 13 : " La seule question qui demeure est de savoir si l`Onuci est tenue de se plier au verdict du Conseil constitutionnel, quelles que soient les circonstances. La réponse à cette question devrait tenir compte du fait que le gouvernement Ivoirien a accepté le rôle de certification du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d`Ivoire ".
Point 14 : " En tant que certificateur des élections ivoiriennes, j`ai procédé à l`évaluation et à l`analyse de tous les procès-verbaux transportés par l`Onuci et reçus de la Cei. Même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle auprès du Conseil constitutionnel étaient prises en compte en nombre de procès-verbaux et donc de vote, le résultat du second tour de l`élection présidentielle, tel que proclamé par le président de la Cei le 2 décembre ne changerait pas, confirmant le candidat Alassane Ouattara, vainqueur de l`élection présidentielle ". Voilà qui clôt donc le débat. Choi s`est prononcé après Yao-N`dré. Les émissaires de Gbagbo devraient avoir honte d`avoir induit des chefs d`Etat, dont celui de l`Angola, en erreur. Signalons pour finir qu`alors qu`ils nient aujourd`hui le rôle de M. Choi, Affi N`Guessan et Malick Coulibaly étaient allés à son bureau au siège de l`Onuci, pour lui remettre la copie de leur plainte déposée chez Yao-N`dré. Au nom de quoi ont-ils fait cela ? Signalons aussi que pendant la campagne électorale, Laurent Gbagbo, l`enfant des élections, avait déclaré à 11 reprises (Dabou, Agboville, Abobo, Port-Bouet, palais de la culture), qu`il ne cédera jamais le pouvoir : " J`utiliserais tous les moyens pour ne pas que les héritiers d`Houphouët prennent le pouvoir. Je n`accepterai jamais que les héritiers d`Houphouët deviennent président dans ce pays…Je ne remettrai jamais le pouvoir à un faiseur de coup d`Etat…Je préfère la mort à la honte… " Tous ces propos ahurissants sont de Laurent Gbagbo. Alors de quelles fraudes parle-t-on ?
Daniel Sovy
Le même jour, à 16h 30mn, donc bien après Yao-N`dré, Choi a certifié les résultats déclarant ceux proclamés par la Cei, comme conformes à la réalité, a contrario de ceux de Yao-N`dré qui n`obéissent à aucune norme. Dans un document distribué à tous les journalistes présents à sa conférence de presse, y compris ceux des journaux bleus et de Lmptv (ex-Rti), M. Choi, revenant sur la décision de Yao-N`dré, explique aux points 13 et 14, ce qui suit : " Point 13 : " La seule question qui demeure est de savoir si l`Onuci est tenue de se plier au verdict du Conseil constitutionnel, quelles que soient les circonstances. La réponse à cette question devrait tenir compte du fait que le gouvernement Ivoirien a accepté le rôle de certification du représentant spécial du Secrétaire général des Nations-Unies en Côte d`Ivoire ".
Point 14 : " En tant que certificateur des élections ivoiriennes, j`ai procédé à l`évaluation et à l`analyse de tous les procès-verbaux transportés par l`Onuci et reçus de la Cei. Même si toutes les réclamations déposées par la majorité présidentielle auprès du Conseil constitutionnel étaient prises en compte en nombre de procès-verbaux et donc de vote, le résultat du second tour de l`élection présidentielle, tel que proclamé par le président de la Cei le 2 décembre ne changerait pas, confirmant le candidat Alassane Ouattara, vainqueur de l`élection présidentielle ". Voilà qui clôt donc le débat. Choi s`est prononcé après Yao-N`dré. Les émissaires de Gbagbo devraient avoir honte d`avoir induit des chefs d`Etat, dont celui de l`Angola, en erreur. Signalons pour finir qu`alors qu`ils nient aujourd`hui le rôle de M. Choi, Affi N`Guessan et Malick Coulibaly étaient allés à son bureau au siège de l`Onuci, pour lui remettre la copie de leur plainte déposée chez Yao-N`dré. Au nom de quoi ont-ils fait cela ? Signalons aussi que pendant la campagne électorale, Laurent Gbagbo, l`enfant des élections, avait déclaré à 11 reprises (Dabou, Agboville, Abobo, Port-Bouet, palais de la culture), qu`il ne cédera jamais le pouvoir : " J`utiliserais tous les moyens pour ne pas que les héritiers d`Houphouët prennent le pouvoir. Je n`accepterai jamais que les héritiers d`Houphouët deviennent président dans ce pays…Je ne remettrai jamais le pouvoir à un faiseur de coup d`Etat…Je préfère la mort à la honte… " Tous ces propos ahurissants sont de Laurent Gbagbo. Alors de quelles fraudes parle-t-on ?
Daniel Sovy