Le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo a des difficultés croissantes pour payer les fonctionnaires et l`arrêt des financements africains pourrait favoriser son rival Alassane Ouattara, a souligné vendredi un haut responsable de l`ONU.
"En décembre il (Laurent Gbagbo) a payé tout le monde. En janvier, il a retenu les salaires des enseignants et les pensions des retraités. Nous ne savons pas si c`est un retard. Nous devons observer de près comment cela évolue", a expliqué le chef de l`opération de l`ONU dans le pays (Onuci), Choi Yong-Jin, à des journalistes après avoir exposé la situation au Conseil de sécurité. "Il doit rencontrer d`énormes difficultés pour continuer à avoir des ressources financières", a dit M. Choi aux journalistes.
M. Gbagbo doit payer 55.000 soldats et 104.000 fonctionnaires, a relevé M. Choi. Les diplomates en poste à l`ONU estiment qu`il a besoin d`entre 100 et 150 millions de dollars par mois pour les payer. Or, sept ministres des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont demandé le 23 décembre à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. La Côte d`Ivoire n`a ni monnaie propre, ni banque centrale. Les seules ressources de Laurent Gbagbo proviennent désormais des exportations de cacao et des profits tirés de l`exploitation du port d`Abidjan.
M. Choi a expliqué que cet aspect était crucial pour l`avenir de Laurent Gbagbo et que le manque de ressources financières pourrait permettre à son rival Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le nouveau chef de l`Etat, de prendre les rênes du pouvoir.
Cette question "est cruciale car elle va décider de l`orientation des événements à venir", a-t-il souligné.
M. Choi a encore expliqué qu`il y a eu plusieurs retournements de situation au cours des deux derniers mois, depuis que la crise a éclaté avec le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir. "Le camp de Ouattara avait une dynamique en sa faveur car il a gagné les élections", a dit M. Choi. Mais après l`annulation d`une marche anti-Gbagbo le 16 décembre, le président sortant a repris les choses en mains. "Maintenant, avec la décision de la BCEAO en faveur du président Ouattara, la balance penche de nouveau en sa faveur", a-t-il dit.
L`Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre Laurent Gbagbo et son entourage. Les Nations unies insistent sur le fait que M. Ouattara doit prendre les commandes de l`Etat.
Les chefs d`Etat africains réunis cette semaine à Addis-Abeba ont formé un panel de cinq chefs d`Etat chargés de présenter d`ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d`Ivoire.
"L`impasse continue entre les deux protagonistes et la situation des droits de l`homme empire à Abidjan et dans l`ouest du pays", a dit M. Choi.
De son côté, Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil et présidente du Conseil de sécurité pour février, a souligné que le Conseil demeurait "profondément inquiet à propos des violences qui continuent et des violations des droits de l`homme" en Côte d`Ivoire.
"Les membres du Conseil de sécurité exhortent toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à éviter la violence", a-t-elle ajouté.
"En décembre il (Laurent Gbagbo) a payé tout le monde. En janvier, il a retenu les salaires des enseignants et les pensions des retraités. Nous ne savons pas si c`est un retard. Nous devons observer de près comment cela évolue", a expliqué le chef de l`opération de l`ONU dans le pays (Onuci), Choi Yong-Jin, à des journalistes après avoir exposé la situation au Conseil de sécurité. "Il doit rencontrer d`énormes difficultés pour continuer à avoir des ressources financières", a dit M. Choi aux journalistes.
M. Gbagbo doit payer 55.000 soldats et 104.000 fonctionnaires, a relevé M. Choi. Les diplomates en poste à l`ONU estiment qu`il a besoin d`entre 100 et 150 millions de dollars par mois pour les payer. Or, sept ministres des Finances de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (Uemoa) ont demandé le 23 décembre à la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO) d`autoriser uniquement les représentants du président ivoirien "légitimement élu", Alassane Ouattara, à gérer les comptes du pays. La Côte d`Ivoire n`a ni monnaie propre, ni banque centrale. Les seules ressources de Laurent Gbagbo proviennent désormais des exportations de cacao et des profits tirés de l`exploitation du port d`Abidjan.
M. Choi a expliqué que cet aspect était crucial pour l`avenir de Laurent Gbagbo et que le manque de ressources financières pourrait permettre à son rival Alassane Ouattara, reconnu internationalement comme le nouveau chef de l`Etat, de prendre les rênes du pouvoir.
Cette question "est cruciale car elle va décider de l`orientation des événements à venir", a-t-il souligné.
M. Choi a encore expliqué qu`il y a eu plusieurs retournements de situation au cours des deux derniers mois, depuis que la crise a éclaté avec le refus de M. Gbagbo de céder le pouvoir. "Le camp de Ouattara avait une dynamique en sa faveur car il a gagné les élections", a dit M. Choi. Mais après l`annulation d`une marche anti-Gbagbo le 16 décembre, le président sortant a repris les choses en mains. "Maintenant, avec la décision de la BCEAO en faveur du président Ouattara, la balance penche de nouveau en sa faveur", a-t-il dit.
L`Union européenne et les Etats-Unis ont imposé des sanctions contre Laurent Gbagbo et son entourage. Les Nations unies insistent sur le fait que M. Ouattara doit prendre les commandes de l`Etat.
Les chefs d`Etat africains réunis cette semaine à Addis-Abeba ont formé un panel de cinq chefs d`Etat chargés de présenter d`ici un mois des décisions "contraignantes" sur la Côte d`Ivoire.
"L`impasse continue entre les deux protagonistes et la situation des droits de l`homme empire à Abidjan et dans l`ouest du pays", a dit M. Choi.
De son côté, Maria Luiza Ribeiro Viotti, ambassadrice du Brésil et présidente du Conseil de sécurité pour février, a souligné que le Conseil demeurait "profondément inquiet à propos des violences qui continuent et des violations des droits de l`homme" en Côte d`Ivoire.
"Les membres du Conseil de sécurité exhortent toutes les parties à faire preuve du maximum de retenue et à éviter la violence", a-t-elle ajouté.