Pendant que tous les pays lointains et proches, donnent de la voix pour la résolution de la crise ivoirienne, la Guinée, elle reste silencieuse. Un silence qui inquiète plus d’un et que des esprits avertis, qualifient « de troublant ». La Guinée, jouerait-elle les trouble-fêtes ? La question mérite d’être posée pour au moins deux raisons. La première, c’est que les deux pays partagent une même frontière. De part leur proximité, tout ce qui arrive à l’un de ces deux pays, touche forcement à l’autre. La Guinée ne saurait donc pas être absente de la crise postélectorale que vit la Côte d’Ivoire, depuis la présidentielle du 28 novembre. Ce pays qui vient en plus de sortir pour la première fois, d’une élection démocratique, après plusieurs années de dictature, a une autre raison pour s’impliquer dans la crise que vit son voisin, la Côte d’Ivoire. Malgré tout, la Guinée reste silencieuse. Un silence que beaucoup qualifient « d’appui » à Laurent Gbagbo. Ces derniers, selon des sources concordantes, ne seraient pas dans le faux. Des sources indiquent, que le nouveau Président élu de la Guinée, Alpha Condé, serait en contact permanent avec Laurent Gbagbo. Jamais, le Président guinéen n’a communiqué avec son homologue élu de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara. Toujours, selon nos sources, le numéro un guinéen, aurait affirmé, en aparté, son soutien à Gbagbo. Lors d’une rencontre entre lui et deux soutiens de Laurent Gbagbo, Jacob Zuma et Jose Eduardo dos Santos, Alpha Condé aurait dit à ces derniers que son candidat était Laurent Gbagbo. Curieuse position, pour un homme qui, toute sa vie, a lutté pour l’établissement de la démocratie dans son pays. Espérons qu’il ne commence pas sa carrière d’homme d’Etat à l’image de Gbagbo, l’espoir déçu.
Thierry Latt
Thierry Latt