Les jeunes houphouétistes comptent croiser ceux de Lmp dans la rue, aujourd'hui. Les précédents rendez-vous ont avorté parce qu'à la dernière minute, Blé Goudé, leader de la jeunesse pro-Gbagbo, s'est dégonflé. Une nouvelle reculade équivaudrait au début de la fin pour le leader de la ''galaxie patriotique''.
Sans doute pour dénouer la crise post-électorale qui paralyse le pays depuis deux mois, les jeunesses du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et de La majorité présidentielle (Lmp) se sont donné rendez-vous, aujourd'hui, dans les rues du Plateau. L'enjeu est donc de taille. Car, les premiers, conduits par un quatuor composé de Yayoro Karamoko (Rjr), Kouadio Konan Bertin (JPdci), Kouadio Yao Séraphin (JUdpci) et Diomandé Mamadou Noël (JMfa) piaffent d'impatience de déloger l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, du pouvoir. Malheureusement, leur projet a jusque-là buté contre le rideau de fer dressé par la soldatesque de M. Gbagbo. Après avoir tenté d'organiser de son côté, des rassemblements et des marches pour, disent-ils, dénoncer l'interventionnisme de la communauté internationale dans les affaires intérieures ivoiriennes et déloger les ''occupants'' du Golf hôtel, les jeunes pro-Lmp, conduits par Charles Blé Goudé, ont à présent l'ambition de battre le tintamarre pour dire non à la présence de Blaise Compaoré dans le panel de chefs d'Etat mandaté par l'Union africaine pour régler la crise ivoirienne. Il y a de forts risques que les deux groupes en viennent à se mesurer, surtout que leurs objectifs poursuivis sont diamétralement opposés. Tandis que les jeunes houphouétistes battront le pavé pour appeler Laurent Gbagbo à partir, Blé Goudé et ses compagnons tenteront de manifester pour des causes contraires. Un face-à-face tendu qui ne va pas ressembler à celui qui met en scène, depuis quatre jours, des partisans du président égyptien, Hosni Moubarack à une partie de la population qui exige le départ du pouvoir du ''raïs''. Des affrontements pour le moins spectaculaires dont la singularité est les jets de pierres qui ont déjà fait 5 morts et 850 blessés.
Les groupes de jeunes avaient déjà raté l'occasion de se croiser sur le même terrain, le 29 décembre 2010. Après s'être rendu compte du danger que représente pour son mentor, un éventuel face-à-face avec le Rjdp, Blé Goudé s'était résolu à reporter sine die, ce premier rassemblement. Car, à titre de rappel, en juillet 2006, les jeunes frontistes ont dû renoncer devant ceux du Rhdp, suite à de sanglants affrontements à Anyama et à Grand-Bassam. Un camouflet qui avait contraint Blé Goudé à proposer une trêve à Kouadio Konan Bertin. C'est cette paix des braves que M. Blé Goudé qui voyait peut-être son leader reconduit aisément au palais présidentiel, a unilatéralement rompue en s'en prenant à l'ensemble de l'opposition. Pour l'heure, les jeunes houphouétistes ne veulent rien dévoiler de leur stratégie d'occupation du terrain. Ce qui en rajoute à la psychose. Va-t-on assister à un remake des affrontements de juillet 2006 avec des résultats incertains surtout pour le camp Gbagbo ou Blé Goudé va-t-il, à nouveau, capituler pour sauver son ''maître'' ? S'il recule encore comme il l'a fait le 29 décembre dernier, sa carrière politique prendrait sûrement un coup. « Il y a report pour donner une chance à la diplomatie en marche », a-t-il été contraint de confesser, après s'être déculotté.
S'agissant des dispositions sécuritaires, ce sont les policiers de la Compagnie républicaine (Crs) 1 et 2 ainsi que leurs collègues du commissariat du Plateau qui ont été réquisitionnés. Ils devraient être épaulés par des éléments de la gendarmerie nationale. Un dispositif qui pourrait évoluer si les houphouétistes s'invitent vraiment au Plateau.
Marc Dossa
Sans doute pour dénouer la crise post-électorale qui paralyse le pays depuis deux mois, les jeunesses du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (Rhdp) et de La majorité présidentielle (Lmp) se sont donné rendez-vous, aujourd'hui, dans les rues du Plateau. L'enjeu est donc de taille. Car, les premiers, conduits par un quatuor composé de Yayoro Karamoko (Rjr), Kouadio Konan Bertin (JPdci), Kouadio Yao Séraphin (JUdpci) et Diomandé Mamadou Noël (JMfa) piaffent d'impatience de déloger l'ancien chef de l'Etat, Laurent Gbagbo, du pouvoir. Malheureusement, leur projet a jusque-là buté contre le rideau de fer dressé par la soldatesque de M. Gbagbo. Après avoir tenté d'organiser de son côté, des rassemblements et des marches pour, disent-ils, dénoncer l'interventionnisme de la communauté internationale dans les affaires intérieures ivoiriennes et déloger les ''occupants'' du Golf hôtel, les jeunes pro-Lmp, conduits par Charles Blé Goudé, ont à présent l'ambition de battre le tintamarre pour dire non à la présence de Blaise Compaoré dans le panel de chefs d'Etat mandaté par l'Union africaine pour régler la crise ivoirienne. Il y a de forts risques que les deux groupes en viennent à se mesurer, surtout que leurs objectifs poursuivis sont diamétralement opposés. Tandis que les jeunes houphouétistes battront le pavé pour appeler Laurent Gbagbo à partir, Blé Goudé et ses compagnons tenteront de manifester pour des causes contraires. Un face-à-face tendu qui ne va pas ressembler à celui qui met en scène, depuis quatre jours, des partisans du président égyptien, Hosni Moubarack à une partie de la population qui exige le départ du pouvoir du ''raïs''. Des affrontements pour le moins spectaculaires dont la singularité est les jets de pierres qui ont déjà fait 5 morts et 850 blessés.
Les groupes de jeunes avaient déjà raté l'occasion de se croiser sur le même terrain, le 29 décembre 2010. Après s'être rendu compte du danger que représente pour son mentor, un éventuel face-à-face avec le Rjdp, Blé Goudé s'était résolu à reporter sine die, ce premier rassemblement. Car, à titre de rappel, en juillet 2006, les jeunes frontistes ont dû renoncer devant ceux du Rhdp, suite à de sanglants affrontements à Anyama et à Grand-Bassam. Un camouflet qui avait contraint Blé Goudé à proposer une trêve à Kouadio Konan Bertin. C'est cette paix des braves que M. Blé Goudé qui voyait peut-être son leader reconduit aisément au palais présidentiel, a unilatéralement rompue en s'en prenant à l'ensemble de l'opposition. Pour l'heure, les jeunes houphouétistes ne veulent rien dévoiler de leur stratégie d'occupation du terrain. Ce qui en rajoute à la psychose. Va-t-on assister à un remake des affrontements de juillet 2006 avec des résultats incertains surtout pour le camp Gbagbo ou Blé Goudé va-t-il, à nouveau, capituler pour sauver son ''maître'' ? S'il recule encore comme il l'a fait le 29 décembre dernier, sa carrière politique prendrait sûrement un coup. « Il y a report pour donner une chance à la diplomatie en marche », a-t-il été contraint de confesser, après s'être déculotté.
S'agissant des dispositions sécuritaires, ce sont les policiers de la Compagnie républicaine (Crs) 1 et 2 ainsi que leurs collègues du commissariat du Plateau qui ont été réquisitionnés. Ils devraient être épaulés par des éléments de la gendarmerie nationale. Un dispositif qui pourrait évoluer si les houphouétistes s'invitent vraiment au Plateau.
Marc Dossa