x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 7 février 2011 | Le Patriote

Malgré les mensonges, falsification des PV de l’élection présidentielle… : Pourquoi la victoire du président Alassane Ouattara reste incontestable

“Les faits sont les faits, car les faits sont têtus », aimait à répéter Lénine. Pour dire qu’on a beau faire des commentaires, dire des contrevérités sur un événement, on ne peut ni modifier ni changer ce qui s’est passé. Cela est encore plus grave lorsque les événements se sont déroulés dans un passé très récent qui hante encore les mémoires des contemporains. Tout le monde ici en Côte d’Ivoire sait réellement ce qui s’est passé au cours des deux tours de l’élection présidentielle.

Jamais une élection n’a été aussi démocratique en Côte d’Ivoire que l’élection présidentielle de 2010. Après six reports dus à la duplicité de Laurent Gbagbo, le scrutin phare a fini par être fixé au 31 octobre dernier. Tous les Ivoiriens ont été fasciné par l’esprit fair-play qui a prévalu au cours de la campagne électorale. Surtout pendant le premier tour. A part quelques diatribes et piques lancés au passage, les douze candidats ont mené dans l’ensemble, une campagne civilisée. Les villes, villages et hameaux de la Côte d’Ivoire ont été visités par les candidats sans qu’il n’y ait d’atteinte à leur intégrité physique ni d’agressions armées contre eux. Les populations sont venues écouter les candidats exposer ce qu’ils comptaient faire pour elles quand ils seront élus. Les meetings et autres rassemblements se sont déroulés dans une ambiance de fête. Les temps d’antenne à la télévision et à la radio se sont faits dans une stricte équité. Chaque candidat a eu droit à un temps de passage d’une durée égale de cinq minutes par jour. En prime, tous les candidats ont eu également droit à 90 minutes pour mieux exposer leur programme aux électeurs.

Au niveau de l’organisation, la Commission électorale indépendante aidée de l’ONUCI a pleinement joué sa partition. Le scrutin présidentiel s’est déroulé dans un environnement apaisé sur tout le territoire ivoirien. Au premier tour, le vote, dans certaines localités, a été certes perturbé. Mais dans l’ensemble, les normes démocratiques ont été respectées. Ce qui a amené le représentant spécial des Nations unies de certifier les résultats du premier tour comme il l’a fait pour l’identification et la liste électorale définitive. Malgré les cas de fraude et d’empêchements de vote qui ont été constatés dans certains bureaux de vote. Entre les deux tours, la situation s’est un tout petit peu tendue à cause du discours de la haine que le camp de Laurent Gbagbo a repris à son compte. Les populations allogènes dans l’ouest et le centre ouest du pays ont commencé à être molestées pour n’avoir pas voté pour Laurent Gbagbo. Certains ont été expulsés de leur domicile.

D’autres ont vu les maisons incendiées et ont été agressés à l’arme blanche. C’est dans ce contexte qu’est survenu le second tour de l’élection présidentielle. Avant la période légale de la campagne électorale, la télévision et la radio nationales ont été caporalisées par La Majorité présidentielle de Laurent Gbagbo. Avec la complicité de la Commission nationale de l’Audiovisuel, le candidat de LMP et ses proches ont monopolisé les temps d’antenne de la télévision et de la radio pour inciter les populations à la haine. Le discours de la division est revenu dans le jeu politique. Sans que le camp du RHDP puisse apporter la réplique. Dans la semaine légale de la campagne électorale, le RHDP et son candidat ont essayé de détruire les mensonges et le sophisme du FPI et ses alliés. Mais sans grand succès. La tension montait de plus en plus dans la société. Un face-à-face télévisé entre les deux candidats du deuxième tour a été organisé. Une grande première en Afrique. Ce face-à-face qui s’est déroulé sur ton cordial, a eu le mérite de décrisper un peu l’atmosphère avant le vote. En dépit du couvre-feu injustifié instauré par Laurent Gbagbo, les Ivoiriens se sont rendus massivement comme au premier tour aux urnes.

Plus de violences et d’empêchements de vote à l’ouest et au sud

Le scrutin du 28 novembre 2010 a enregistré des cas d’agression, d’empêchements de vote et même d’assassinats. Dans les villes et villages du centre ouest et de l’ouest, de nombreux allogènes ont été interdits de vote. Ceux qui n’ont pas voulu se laisser faire, ont été agressés physiquement. Dans la ville de Sinfra, des partisans de Laurent Gbagbo ont tiré, la veille et le jour du scrutin sur des citoyens qui ne voulaient seulement qu’exercer leur droit de vote. Les incidents ont fait cinq morts dans le camp de l’opposition et plusieurs blessés. Dans les régions de Daloa, de Gagnoa, de Soubré, pour ne citer que ces localités, certains militants de l’opposition ont trouvé la mort. D’autres ont été blessés. Pour avoir tout simplement voulu participer au jeu démocratique.

Dans quelques régions du sud telles l’Agneby et dans la région des Lagunes, des villages ont été bouclés par les populations autochtones pour empêcher les militants de l’opposition de ne pas voter. A Agboville, à Dabou, dans la plupart des villages, une fatwa a été lancée contre tout ce qui respire l’opposition. La consigne était claire : pas de Malinké et de Baoulé dans les bureaux de vote le jour du scrutin. Des réunions ont été organisées pour faire passer ce message et les griots dans les villages se sont chargés de rendre la consigne plus accessible à un plus grand nombre.

C’est de notoriété. Tout le monde à Abidjan sait que dans les villages Ebrié comme Blokhauss et Kouté, des barricades ont été érigés autour du village pour filtrer les entrées et les sorties dans le but d’empêcher les militants de l’opposition de voter. Par ailleurs, dans la partie septentrionale de la Côte d’Ivoire, s’il y a eu certes des incendies, ils n’ont pas eu l’ampleur que veulent leur donner Laurent Gbagbo et ses partisans. Et il n’en pouvait être autrement pour plusieurs raisons. La première est que, malgré la présence du Centre de commandement intégré qui était chargé de sécuriser les élections, le chef de l’Etat sortant qui s’était autoproclamé « 100% candidat et 100% président » avait pris un décret pour envoyer 1500 éléments des forces de défense et sécurité dans le nord pour sécuriser le scrutin. Ces soldats, avec l’aide de leurs frères d’armes des Forces armées des Forces nouvelles, ont veillé sur la sécurité aux abords des bureaux de vote.

Prétendus viols et tueries au centre et au nord : une fable du FPI

Certains d’entre eux qui se sont ouverts à des proches, ont marqué leur étonnement à leur retour à Abidjan sur des prétendues agressions, tueries et viols dont ont été victimes les partisans de Laurent Gbagbo. En outre, les premiers reportages de la RTI sont de parfaites preuves qui montrent que les soi-disant horreurs perpétrées au nord sur les partisans de LMP n’existent que dans l’esprit de Laurent Gbagbo et ses camarades. Dans les images qui ont été diffusées pendant deux jours au cours des tournées, les Ivoiriens ont vu le président du Conseil économique et social, Laurent Dona Fologo, souriant, qui expliquait au journaliste que le vote se déroulait bien à Sinématiali où il est allé voter. Les équipes de reportages de la RTI qui sont allées à Ouangolo, Ferké, Korhogo, Katiola, Odienné, Bouaké etc., ont montré aux Ivoiriens de longues files d’électeurs qui attendaient impatiemment dans la discipline leur tour de vote devant des écoles transformées en bureaux de vote pour la circonstance. Les agressions, viols et tueries que brandit le camp Gbagbo pour justifier son complot contre la démocratie sont en fait des incidents qui se sont déroulés à Korhogo au quartier Soba aux abords d’un centre de vote. Le premier incident s’est déroulé entre le ministre Lanciné Gon et des électeurs qui lui reprochaient de vouloir voter deux fois. Le deuxième incident a opposé une dame qui tentait de corrompre des électeurs et des militants de l’opposition. Il y a également eu d’autres cas entre électeurs. Ce sont des échauffourées qui existent comme c’est le cas dans toute élection quand les esprits s’échauffent.

Mais jamais, il n’a été question de morts ni de viols. Les observateurs de l’Union européenne qui étaient au nord qui ont rapporté ces incidents ont reconnu qu’ils ne pouvaient pas remettre en cause le déroulement du scrutin dans cette partie de la Côte d’Ivoire. Les préfets de région de Korhogo, d’Odienné, de Séguéla, de Ferké, de Bouaké et des autres régions du nord, dans leur rapport, ont réfuté toutes les accusations du camp LMP. Pour eux, hormis de petits incidents vite circonscrits d’ailleurs, l’élection présidentielle s’est déroulée normalement. Sans viols et sans tuerie comme on veut le faire croire. Les Evêques de ces régions, en l’occurrence Mgrs Marie Dadié, archevêque de Korhogo et Siméon Ahouana, archevêque métropolitain de Bouaké ont révélé que les accusations de tueries et viols dans leur archevêché ne reflètent pas la vérité.

Quand la certification met à nu le complot contre la démocratie

Malheureusement, c’est sur ces fantasmes que s’est appuyé Paul Yao N’Dré, président du Conseil constitutionnel, pour invalider le vote dans ces régions. A cause de deux ou trois incidents qui se sont déroulés hors des bureaux de vote, l’ami Pablo a annulé le scrutin dans 13 départements.

C’est la raison pour laquelle, le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, M. Y.J. Choi a dit que la décision du président du Conseil constitutionnel « n’est pas fondée sur les faits ». Le diplomate coréen a certes reconnu que des incidents sont survenus au nord, mais pas dans la proportion telle que rapportée par Paul Yao N’Dré et son parti, le FPI. M. Choi a rappelé que, sur cette base, il y a eu plus d’incidents à l’ouest, réputé être le fief de Laurent Gbagbo, qu’au nord de la Côte d’Ivoire, fief d’Alassane Ouattara. Pour lui, les résultats donnés par la Commission électorale indépendante sont plus proches de la réalité que ceux communiqués par le Conseil constitutionnel qui, manifestement, changent carrément le verdict des urnes en faveur de Laurent Gbagbo. Pour lui, les urnes ont parlé. Alassane Dramane Ouattara est incontestablement le vainqueur du scrutin du 28 novembre 2010. Cette certitude, il la tire du travail que lui et son équipe de 120 experts ont abattu sur 20 mille procès verbaux issus du dépouillement dans les bureaux de vote. Choi a, au cours d’une conférence de presse, expliqué qu’il a fallu un travail de trois jour sans repos à lui et son équipe sur les PV pour aboutir aux mêmes résultats proclamés par le président de la Commission électorale indépendante le jeudi 2 décembre 2010. Une des raisons qui l’a poussé, selon lui, a certifié les résultats donnés par la Commission électorale indépendante, est la précipitation dans laquelle le président de la Cour constitutionnelle a donné les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle. Dans sa volonté de faire plaisir à son camarade Laurent Gbagbo, Paul Yao N’Dré n’a pas pris le soin de vérifier que les premiers chiffres qu’il a communiqués, malgré l’annulation du vote dans la région des Savanes, du Worodougou, du Denguélé et dans une partie de la région de la Vallée du Bandama, Alassane Dramane Ouattara était toujours en tête. Ce que lui a rappelé M. Choi lors de sa certification. C’est le jour de l’investiture de Laurent Gbagbo, deux jours après, que président de le Conseil constitutionnel a rectifié les résultats qu’il a proclamés en ajoutant d’autres localités pour obtenir les 51,10% de suffrages exprimés pour Laurent Gbagbo. Aujourd’hui encore, le FPI tente d’entraîner les Ivoiriens et la communauté internationale dans une voie sans issue : le recomptage des voix. Le régime de Laurent Gbagbo veut ramener la crise ivoirienne sur le terrain électoral. En demandant à recompter les voix, les hommes du mauvais perdant de second tour du scrutin présidentiel veut conduire la communauté africaine et internationale sur un terrain miné. Car, la plupart des procès verbaux du second tour ont été falsifiés. La SILS, entreprise choisie par la CEI pour faire le comptage électronique des voix, a confectionné de faux PV pour justifier le hold-up de Laurent Gbagbo.

Cette structure qui appartient à Ahoua Don Mello, un autre ami de Laurent Gbagbo, a mis en place un plan pour jeter la confusion sur la victoire éclatante et sans bavure du président Alassane Dramane Ouattara. Au point qu’ouvrir la question électorale aboutira à des discussions interminables qui éloigneraient tout le monde du vrai problème. Depuis hier, les Experts de l’Union africaine sont à Abidjan pour « une évaluation de la crise ». Il est donc important pour eux d’être bien renseignés sur les faits. Au risque de se faire manipuler par le champion toutes catégories de la roublardise.

Jean-Claude Coulibaly
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ