Le ralliement de 12 officiers Fds au président élu, Alassane Ouattara, fait des vagues. Cette information publiée dans notre édition du samedi 5 janvier, a provoqué l`ire des sbires du clan Gbagbo. Nous avons reçu plusieurs appels téléphoniques injurieux auxquels nous n`avions pas voulu accorder d`importance dans un premier temps. Mais, les menaces à peine voilées qui les accompagnent nous imposent de revenir sur le sujet. Certes, il peut être gênant pour des usurpateurs de constater que malgré leur battage médiatique, des personnes assermentées décident de s`assumer, donc de rejoindre la légalité et la légitimité populaire. Mais, les faits sont têtus et, pour nous, ils doivent être portés à l`attention des Ivoiriens. Les 12 officiers dont nous avons parlé sont bel et bien arrivés à l`hôtel du Golf avec armes et bagages. Ils y ont rejoint leurs frères des Forces armées des Forces nouvelles qui protègent le vote des Ivoiriens aux côtés de l`Onuci. Nos sources refusent, pour le moment, de révéler leurs identités pour préserver leurs proches des escadrons de la mort. Elles assurent même que le nombre de ceux qui ont pris contact avec le pouvoir légitime est largement plus élevé. « Vous savez que les casernes ont voté à plus de 60% pour le président Ouattara. Donc, la majorité de nos frères d`armes refuse la confiscation de leur vote. C`est pourquoi vous remarquerez que le pouvoir illégitime recrute des mercenaires et des miliciens, formés pendant deux semaines au maniement des armes », ajoute notre source. L`armée est sous les feux de la rampe depuis le début de la crise post-électorale. Pour avoir refusé de se mettre sous l`autorité du président élu, plusieurs généraux ont été sanctionnés (gel des avoirs et privation de visa) par l`Union européenne. Aujourd`hui, le climat est plutôt à la méfiance au sein de la grande muette. En témoigne l`information de notre confrère Soir Info (édition du week-end), selon laquelle plusieurs éléments de l`armée sont écroués à la maison d`arrêt militaire d`Abidjan (Mama). Il leur est officiellement reproché une trop longue absence à leurs postes. Autant dire qu`ils sont soupçonnés de sympathie pour le président élu mais reclus à l`hôtel du Golf depuis le 28 novembre 2010.
Kesy B. Jacob
Kesy B. Jacob