Selon le décompte final provisoire, ce sont trente-deux soldats des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire (Fds) fidèles à Laurent Gbagbo qui ont été tués depuis le début de la crise post-électorale. Un bilan qui est parti de 5, à 11 puis à 32, à présent. Vendredi dernier, un hommage de la nation leur a été rendu à l'état-major des armées. « Depuis la crise actuelle dite post-électorale, survenue à la veille du second tour du scrutin présidentiel de novembre 2010, ce sont à l'heure actuelle 32 de nos frères d'armes des Forces de défense et de sécurité de Côte d'Ivoire qui ont payé de leur vie alors qu'ils accomplissaient leur mission régalienne de défense de la patrie comme tous ceux qui servent le métier des armes », a indiqué le général de corps d'armée, Philippe Mangou, chef d'état-major des Fds. Puis d'ajouter « qu'en cette circonstance particulièrement affligeante et lourde, j'explique au nom de la famille des FDS-CI, la douleur qu'elle ressent de voir certains de ses membres tués alors qu'ils n'étaient pas en guerre. Perdre la vie ainsi du fait de personnes sans raison ni morale, pour qui la perfidie et l'hypocrisie constituent les seules vertus de la vie, est assurément le plus grand malheur qui puisse arriver dans la vie d'un soldat ». Un discours émouvant devant lequel les familles éplorées n'ont pu s'empêcher d'écraser des larmes supplémentaires. Le seul constat que cette situation dramatique appelle, c'est qu'on aurait pu faire l'économie de ces pertes en vies humaines si le perdant de la présidentielle avait accepté de s'incliner devant le verdict des urnes. Malheureusement, il en a décidé autrement, mettant en péril la vie de certains de ses compatriotes.
Avec Apa
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