«Nicolas Sarkozy perd une partie de son bras de fer avec Gbagbo»; «Une forte délégation de l’Ump à Abidjan, pour négocier». Ainsi était intitulé l’article qui a barré la Une de votre journal préféré, Le Temps, du samedi 5 et dimanche 6 février, qui détenait cette information de source officielle de la Présidence de la République de Côte d’Ivoire. Nous y revenons pour des précisions. De fait, il se trouve que la délégation de l’Ump qui s’apprêtait à effectuer cette «mission» auprès des autorités légales de la République de Côte d’Ivoire, a été victime de la guerre de signature. En effet, nul n’est censé ignorer qu’il existe depuis la nomination par Alassane Dramane Ouattara, d’Ali Coulibaly au poste «d’ambassadeur» en poste à Paris, une guerre de signature qui fait rage entre les résidents de la république du Golf soutenus par la France officielle de Nicolas Sarkozy et le représentant légal de la République de Côte d’Ivoire, Sem. Laurent Gbagbo. La représentation diplomatique ivoirienne à Paris, selon Abidjan, est dirigée par l’Ambassadeur Pierre Kipré jusqu’à preuve du contraire. Or, il se trouve que Nicolas Sarkozy ne l’entend pas de cette oreille. Le président français qui ne ménage aucun effort pour voir sa volonté s’accomplir, soutient bec et ongles l’opposant Alassane Dramane Ouattara dans le conflit post électoral qui oppose ce dernier au président légal et légitime de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo sur la base de la Constitution ivoirienne. Dès lors qu’il faille passer par une autorité ou une autre, la délégation de l’Ump se trouvait donc confrontée à une question de représentativité diplomatique. Qui, en effet, de Pierre Kipré nommé par le président Laurent Gbagbo depuis le palais de la présidence de Côte d’Ivoire ou d’Ali Coulibaly nommé lui, depuis l’Hôtel du Golf par Ouattara, avait droit de signature de visa sur le territoire français qui soit un sésame pour le territoire ivoirien ? Car, si le camp Ouattara soutenu par Nicolas Sarkozy peut se targuer de pouvoir de signer dans les passeports ivoiriens sur le territoire français, il n’en est pas moins risqué de voir cette signature frappée de nullité une fois son détenteur est sur le territoire ivoirien. Puisque, les autorités de la police des frontières qui donnent accès au territoire ivoirien à partir des aéroports, ont fait allégeance au président Laurent Gbagbo, reconnaissent et travaillent sous son autorité. A partir de cet instant, que vaut un visa délivré par un pseudo ambassadeur qui n’est même pas reconnu dans les livres du ministère des Affaires étrangères de Côte d’Ivoire ? Récemment à l’aéroport Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan Port-Bouët, il y a eu des cas où des voyageurs ont été confrontés à un refus catégorique d’entrer sur le territoire ivoirien et renvoyés sur un autre vol, à cause de ce même problème de représentativité. C’est donc en attendant de mettre fin à cet imbroglio et de trouver une solution, que les sept députés de l’Ump ont repoussé leur «mission»
d’Abidjan.
Simplice Allard
d’Abidjan.
Simplice Allard