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Politique Publié le lundi 7 février 2011 | Le Temps

Crise post-électorale / Kima Emile : «Il y a eu trahison !»

L’arrivée des chefs d’Etat panelistes de l’Union africaine (Ua) en Côte d’Ivoire fait l’objet de débats
politiques animés dans les meetings. Le samedi 5 février dernier, l’Ambassadeur de la paix, Kima
Youkalian Emile, en a fait son sujet dans le Sud-Comoé, précisément au stade du village d’Assé
dans la sous-préfecture de Bonoua. Devant la communauté burkinabé, Kima Emile a invité les chefs d’Etat africains au «dialogue» et la «concertation», en excluant tout autre voie violente, dans la résolution de la crise ivoirienne. Pour avoir constaté que «nos chefs d’Etat ne sont pas solidaires», l’Ambassadeur de la paix a expliqué qu’on ne fait pas la politique pour soi-même. Il faut faire la politique pour le bien être de son peuple. Aussi, s’est-il insurgé contre les méchancetés faites à leur pays d’accueil, la Côte d’Ivoire. «La Côte d’Ivoire est un modèle d’intégration. Jamais les Ivoiriens n’ont interdit à un Burkinabé de faire ses affaires. Tout ce qui se dit sur la Côte d’Ivoire et se fait ici n’est qu’intoxication», a-t-il fait remarquer.

Revenant sur la crise post-électorale, Kima a révélé qu’il y a «trahison quelque part». Aussi a-t-il
estimé que le Président Blaise Compaoré y est concerné. «Je n’ai rien contre lui, mais mon président a quelque chose à dire. Autant je ne trahirai jamais un Burkinabé ou un Ivoirien, autant il ne doit pas trahir son frère Laurent Gbagbo. Si c’est pour la paix, qu’il vienne. Mais s’il sait que cet autre voyage ne va rien apporter de bon, qu’il reste au pays. Parce que notre destin se trouve entre les mains de Blaise Compaoré. Je comprends. Les Ivoiriens ont mal, mais qu’ils prennent leur mal en patience. Ils ne veulent pas de lui, mais je leur demande pardon. Qu’ils permettent que les cinq (5) chefs d’Etat viennent rétablir la vérité et l’ordre en Côte d’Ivoire, selon la loi de ce pays. Si les chefs d’Etat de l’Union africaine (Ua) n’arrivent pas à les mettre face-à-face, c’est qu’ils ont échoué», a-t-il indiqué.

Avant de prévenir : «si les panelistes ont un parti pris, ils nous trouveront sur leur chemin». Il en
a profité pour inviter tous les ressortissants burkinabé à se lever pour dire non à ceux qui veulent
déstabiliser ce pays qui leur a tout donné. «Si un Burkinabé a peur de se lever contre ce qui se passe en Côte d’Ivoire, c’est qu’il n’est pas clair. Celui qui se cache, c’est qu’il a un problème. C’est qu’il est contre la Côte d’Ivoire. Nous devons tout faire pour que les deux hommes se parlent. Ce pays a tout donné aux étrangers».

Invité spécialement pour ce meeting, le révolutionnaire Nanan Thibaut du Rassemblement démocratique populaire (Rdp), connu au Burkuina Faso pour ses prises de position tranchée contre le régime de Ouagadougou, a emboîté le pas à son compatriote. Pour demander que les Africains prennent leurs responsabilités dans cette crise, afin de «s’affranchissent définitivement» du colonialisme. «Près de 95% des Burkinabé sont avec les Ivoiriens». Signalons qu’aux environs de 16h, la foule du stade du village a enregistré une visite surprise. Le ministre de l’Agriculture, Dr Issa Malick Coulibaly, est venu soutenir l’Ambassadeur de la paix et Fofana Youssouf, président de la voie du Nord, principaux animateurs du meeting.

Frimo D. Koukou
koukoudf@yahoo.fr
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