Retranché au Golf Hôtel depuis le déclenchement de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, Diarrassouba Brahima, le président d’un mouvement de soutien au président du RDR, s’est confié à l’I.A. La rumeur du décès du Dr Alassane Ouattara, l’arrivée des experts de l’Union africaine…, sont quelques sujets abordés.
La Côte d’Ivoire est dans une impasse depuis la fin du second tour de l’élection présidentielle. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Les populations ivoiriennes sont allées aux élections et elles ont fait un choix propre et ce choix s’est porté sur le Dr Alassane Dramane Ouattara. Nous attendons que les leaders politiques mettent un peu d’eau dans leur vin, sinon à un moment donné, la société civile ivoirienne sera obligée de prendre ses responsabilités pour installer Alassane Dramane Ouattara dans le fauteuil présidentiel. C’est vrai que le Golf hôtel est devenu la résidence de certains de nos leaders, mais c’est pour leur sécurité. C’est Alassane Ouattara que nous avons choisi et nous sommes prêts à former un bouclier humain devant sa résidence officielle, une fois qu’il aura quitté l’hôtel. Nous n’en sommes pas là pour le moment.
M. Laurent Gbagbo, l’un des candidats au second tour, conteste la victoire d’Alassane Ouattara, car il estime que la proclamation des résultats ne s’est pas faite comme il se devait. N’a-t-il pas raison ?
Nous savons tous que M. Laurent Gbagbo n’a pas raison et l’actualité nous prouve cela. Comment comprendre qu’on interdise au témoin d’un mariage d’assister au divorce ou à la réconciliation de ce couple ? Quand l’un ou l’autre des mariés dit qu’il ne veut pas voir le témoin, on sait automatiquement qui a raison ou qui a tort. C’est dans la même situation que nous nous trouvons, d’autant plus que nous avons entendu M. Laurent Gbagbo dire que l’accord de Ouagadougou est un accord ivoiro-ivorien et que c’est lui-même qui a choisi Blaise Compaoré comme le facilitateur.
Tout ce qui se passe ne nous étonne pas, mais nous ne sortons pas dans la rue, parce que nous attendons. Peut-être que les chars de Gbagbo vont nous tuer le jour où nous allons sortir, mais nous savons que c’est Alassane Dramane Ouattara qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire et la population ivoirienne décidera, parce que la patience a des limites. Nous sommes des houphouétistes et quand on dit à quelqu’un de privilégier le dialogue et qu’il va contre cela, il devient la personne la plus méprisée du monde. Il faut aussi que Laurent Gbagbo comprenne qu’il y a une limite, parce que lorsque nous allons sortir, le président Alassane Ouattara lui-même ne pourra pas nous arrêter.
Qu’attendez-vous des experts de l’Union africaine qui sont à Abidjan pour préparer l’arrivée du panel des chefs d’Etats ?
Nous avons fait un choix et nous attendons qu’ils viennent nous dire que Laurent Gbagbo a accepté de partir. C’est le contraire qui va nous surprendre, parce que ce serait mettre fin à la démocratie en Afrique. Si un individu peut rester dans son bureau pour dire que c’est mon ami qui a gagné, à quoi ça sert d’aller voter ? Le panel est le bienvenu. Ils savent notre position. Nous leur faisons confiance. Mais il n’est pas question que Alassane Ouattara soit l’adjoint de qui que ce soit. Nous avons voté Alassane Ouattara selon son programme et s’il propose dix postes ou vingt postes à Laurent Gbagbo, nous allons faire avec.
On entend beaucoup de rumeurs selon lesquelles Alassane Ouattara serait mort, Issiaka Ouattara dit Wattao également. Qu’en est-il exactement, vous qui êtes au Golf hôtel actuellement?
La pire des choses à souhaiter à quelqu’un c’est la mort. Moi, je souhaite que Gbagbo vive pour voir les prouesses que Ouattara fera et comparer. Il n’y a pas encore trois jours, j’étais avec Wattao et il m’a dit qu’il ira peut-être au cimetière pour enterrer tous ceux qui souhaitent sa mort.
Ce n’est pas son souhait, parce qu’il aura besoin d’eux pour gérer la Côte d’Ivoire de demain avec le président Alassane Dramane Ouattara. Ils sont tous là, ils vivent bien. Mais je voudrais dire que la politique n’est pas encore arrivée au stade où on souhaite la mort de quelqu’un.
Guillaume Soro estime que Laurent Gbagbo ne cèdera pas face aux chefs d’Etats africains membres du panel. Partagez-vous cet avis ?
Je voudrais profiter pour dire merci au Premier ministre Soro Guillaume pour nous avoir délivrés du problème de la carte d’identité. Il a réussi sa première mission. Le fait de nous délivrer des cartes d’identité. Laurent Gbagbo devrait lui être aussi reconnaissant. Si Soro Guillaume qui connaît Laurent Gbagbo dit cela, il n’y a pas de surprise. Mais je lui demande, de tenir bon. Ma présence au Golf parmi les Forces nouvelles m’a permis de comprendre qu’il y a des personnes qui font un travail colossal dans l’ombre, notamment Sidiki Konaté. Et tout compte fait, les populations diront merci à Soro qui, en tant qu’artisan du processus électoral, a délivré les cartes d’identité à ceux qui le combattaient.
Olivier Dion
La Côte d’Ivoire est dans une impasse depuis la fin du second tour de l’élection présidentielle. Quelle lecture faites-vous de cette situation ?
Les populations ivoiriennes sont allées aux élections et elles ont fait un choix propre et ce choix s’est porté sur le Dr Alassane Dramane Ouattara. Nous attendons que les leaders politiques mettent un peu d’eau dans leur vin, sinon à un moment donné, la société civile ivoirienne sera obligée de prendre ses responsabilités pour installer Alassane Dramane Ouattara dans le fauteuil présidentiel. C’est vrai que le Golf hôtel est devenu la résidence de certains de nos leaders, mais c’est pour leur sécurité. C’est Alassane Ouattara que nous avons choisi et nous sommes prêts à former un bouclier humain devant sa résidence officielle, une fois qu’il aura quitté l’hôtel. Nous n’en sommes pas là pour le moment.
M. Laurent Gbagbo, l’un des candidats au second tour, conteste la victoire d’Alassane Ouattara, car il estime que la proclamation des résultats ne s’est pas faite comme il se devait. N’a-t-il pas raison ?
Nous savons tous que M. Laurent Gbagbo n’a pas raison et l’actualité nous prouve cela. Comment comprendre qu’on interdise au témoin d’un mariage d’assister au divorce ou à la réconciliation de ce couple ? Quand l’un ou l’autre des mariés dit qu’il ne veut pas voir le témoin, on sait automatiquement qui a raison ou qui a tort. C’est dans la même situation que nous nous trouvons, d’autant plus que nous avons entendu M. Laurent Gbagbo dire que l’accord de Ouagadougou est un accord ivoiro-ivorien et que c’est lui-même qui a choisi Blaise Compaoré comme le facilitateur.
Tout ce qui se passe ne nous étonne pas, mais nous ne sortons pas dans la rue, parce que nous attendons. Peut-être que les chars de Gbagbo vont nous tuer le jour où nous allons sortir, mais nous savons que c’est Alassane Dramane Ouattara qui a gagné les élections en Côte d’Ivoire et la population ivoirienne décidera, parce que la patience a des limites. Nous sommes des houphouétistes et quand on dit à quelqu’un de privilégier le dialogue et qu’il va contre cela, il devient la personne la plus méprisée du monde. Il faut aussi que Laurent Gbagbo comprenne qu’il y a une limite, parce que lorsque nous allons sortir, le président Alassane Ouattara lui-même ne pourra pas nous arrêter.
Qu’attendez-vous des experts de l’Union africaine qui sont à Abidjan pour préparer l’arrivée du panel des chefs d’Etats ?
Nous avons fait un choix et nous attendons qu’ils viennent nous dire que Laurent Gbagbo a accepté de partir. C’est le contraire qui va nous surprendre, parce que ce serait mettre fin à la démocratie en Afrique. Si un individu peut rester dans son bureau pour dire que c’est mon ami qui a gagné, à quoi ça sert d’aller voter ? Le panel est le bienvenu. Ils savent notre position. Nous leur faisons confiance. Mais il n’est pas question que Alassane Ouattara soit l’adjoint de qui que ce soit. Nous avons voté Alassane Ouattara selon son programme et s’il propose dix postes ou vingt postes à Laurent Gbagbo, nous allons faire avec.
On entend beaucoup de rumeurs selon lesquelles Alassane Ouattara serait mort, Issiaka Ouattara dit Wattao également. Qu’en est-il exactement, vous qui êtes au Golf hôtel actuellement?
La pire des choses à souhaiter à quelqu’un c’est la mort. Moi, je souhaite que Gbagbo vive pour voir les prouesses que Ouattara fera et comparer. Il n’y a pas encore trois jours, j’étais avec Wattao et il m’a dit qu’il ira peut-être au cimetière pour enterrer tous ceux qui souhaitent sa mort.
Ce n’est pas son souhait, parce qu’il aura besoin d’eux pour gérer la Côte d’Ivoire de demain avec le président Alassane Dramane Ouattara. Ils sont tous là, ils vivent bien. Mais je voudrais dire que la politique n’est pas encore arrivée au stade où on souhaite la mort de quelqu’un.
Guillaume Soro estime que Laurent Gbagbo ne cèdera pas face aux chefs d’Etats africains membres du panel. Partagez-vous cet avis ?
Je voudrais profiter pour dire merci au Premier ministre Soro Guillaume pour nous avoir délivrés du problème de la carte d’identité. Il a réussi sa première mission. Le fait de nous délivrer des cartes d’identité. Laurent Gbagbo devrait lui être aussi reconnaissant. Si Soro Guillaume qui connaît Laurent Gbagbo dit cela, il n’y a pas de surprise. Mais je lui demande, de tenir bon. Ma présence au Golf parmi les Forces nouvelles m’a permis de comprendre qu’il y a des personnes qui font un travail colossal dans l’ombre, notamment Sidiki Konaté. Et tout compte fait, les populations diront merci à Soro qui, en tant qu’artisan du processus électoral, a délivré les cartes d’identité à ceux qui le combattaient.
Olivier Dion