Couvre-feux incessants ? Racket des forces de l'ordre ? On ignore exactement ce qui a mis le feu aux poudres, mais, hier, plusieurs jeunes d'Abobo-Sagbé ont manifesté devant le commissariat du 21ème arrondissement et au rond-point. Bilan, au moins un mort, des véhicules cassés.
Tout a commencé à 14h. Quand une foule de jeunes furieux a pris le rond-point de la mairie en otage. Ils interdisent aux véhicules de passer. Un bus est cassé près de la mairie, deux autres véhicules appartenant à des particuliers sont pris à partie par la foule. Les occupants abandonnent l'engin et prennent leurs jambes à leur cou. La gendarmerie alertée sur les lieux procède à des tirs de dissuasion et lance des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Vers 15h, il n'y a plus personne au rond-point. Les véhicules contournent le secteur, la police est déployée au niveau de la gare et vers le banco. On signale un mort devant le commissariat du 21ème arrondissement d'Abobo-Sagbé, où des manifestants sont allés se faire entendre. D'autres sources font état de deux morts. Ce que nous n'avons pu vérifier. Mais, bis repetita ! Selon des témoignages recueillis auprès d'habitants, c'est au moment où les Fds procédaient à des ratissages musclés que le mystérieux commando qui s'est déjà signalé lors des événements du 11 au 13 janvier dernier, refait surface, notamment à ''Derrière rail''. Une entrée en scène qui a contraint, toujours selon les témoins, les gendarmes à bord de deux chars, à replier au quartier ''Samaké'' qu'ils ont tenu, vraisemblablement toute la nuit. Il y a deux versions pour expliquer les faits. La première version que donnent certains manifestants, est relative à un ras le bol. Selon eux, le couvre-feu instauré et maintes fois reconduit a occasionné un certain type d'exactions et de racket par des Fds. Les populations ont donc décidé, ce lundi, d'aller manifester devant le commissariat du 21ème arrondissement. Pendant la marche, la police a ouvert le feu sur l'un d'eux. Ce qui a provoqué la colère des autres, qui vont tenter de brûler le commissariat, en vain. Un autre groupe prend le rond-point en otage et procède à des casses. La seconde version indique que la police a abattu un jeune du quartier Abobo-Sagbé, qu'elle a présenté comme un rebelle, ce qui a suscité la furie d'une partie de la population qui s'est revoltée. Mais selon une source policière, ce serait un bandit qu'ils ont abattu.
La voie qui mène au commissariat du 21ème arrondissement était occupée par des policiers qui empêchent véhicules et piétons d'approcher. Jusqu'à 17h, les forces de l'ordre continuaient de tirer en l'air. Elles auraient reçu d'importants soutiens de la part de la gendarmerie nationale, en hommes et en équipements.
Raphaël Tanoh
Tout a commencé à 14h. Quand une foule de jeunes furieux a pris le rond-point de la mairie en otage. Ils interdisent aux véhicules de passer. Un bus est cassé près de la mairie, deux autres véhicules appartenant à des particuliers sont pris à partie par la foule. Les occupants abandonnent l'engin et prennent leurs jambes à leur cou. La gendarmerie alertée sur les lieux procède à des tirs de dissuasion et lance des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants. Vers 15h, il n'y a plus personne au rond-point. Les véhicules contournent le secteur, la police est déployée au niveau de la gare et vers le banco. On signale un mort devant le commissariat du 21ème arrondissement d'Abobo-Sagbé, où des manifestants sont allés se faire entendre. D'autres sources font état de deux morts. Ce que nous n'avons pu vérifier. Mais, bis repetita ! Selon des témoignages recueillis auprès d'habitants, c'est au moment où les Fds procédaient à des ratissages musclés que le mystérieux commando qui s'est déjà signalé lors des événements du 11 au 13 janvier dernier, refait surface, notamment à ''Derrière rail''. Une entrée en scène qui a contraint, toujours selon les témoins, les gendarmes à bord de deux chars, à replier au quartier ''Samaké'' qu'ils ont tenu, vraisemblablement toute la nuit. Il y a deux versions pour expliquer les faits. La première version que donnent certains manifestants, est relative à un ras le bol. Selon eux, le couvre-feu instauré et maintes fois reconduit a occasionné un certain type d'exactions et de racket par des Fds. Les populations ont donc décidé, ce lundi, d'aller manifester devant le commissariat du 21ème arrondissement. Pendant la marche, la police a ouvert le feu sur l'un d'eux. Ce qui a provoqué la colère des autres, qui vont tenter de brûler le commissariat, en vain. Un autre groupe prend le rond-point en otage et procède à des casses. La seconde version indique que la police a abattu un jeune du quartier Abobo-Sagbé, qu'elle a présenté comme un rebelle, ce qui a suscité la furie d'une partie de la population qui s'est revoltée. Mais selon une source policière, ce serait un bandit qu'ils ont abattu.
La voie qui mène au commissariat du 21ème arrondissement était occupée par des policiers qui empêchent véhicules et piétons d'approcher. Jusqu'à 17h, les forces de l'ordre continuaient de tirer en l'air. Elles auraient reçu d'importants soutiens de la part de la gendarmerie nationale, en hommes et en équipements.
Raphaël Tanoh