Des tirs de kalachnikovs déchirant l’air, des rues désertes, des hommes en treillis, encagoulés se promenant avec des lance-roquettes. Abobo a encore vécu des heures chaudes hier. Des hommes en treillis ont investi dans l’après midi, cette commune avec des armes lourdes. Un affrontement entre ces forces et la population va occasionner, selon des témoins, la mort de six personnes. Deux versions sont rapportées par les témoins de la scène. Selon des riverains, ce sont des éléments du CeCOS à bord d’un véhicule qui ont d’abord tiré des coups de feu en l’air à la gare routière avant de se diriger au quartier Derrière-rails. Une fois dans ce quartier, ils se sont rendus dans un kiosque à café, qu’ils se sont mis à fouiller au motif que ce lieu serait une cache d’armes. Devant l’hostilité de la population, ces éléments vont faire usage de leurs armes pour disperser la foule grandissante. Des civils touchés par les balles vont rendre l’âme sur le champ.
Mécontente, la population se serait alors dirigée vers le commissariat du 21ème arrondissement pour y mettre le feu. Mais selon un habitant du quartier, ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui ont mis le feu au commissariat. « Nous étions à la maison lorsque nous avons entendu des coups de feu et vu des femmes et des enfants en train de courir. Ensuite nous avons vu deux fourgonnettes à vitres teintées roulées à vive allure. Lorsque les tirs ont cessé, nous sommes sortis et nous avons vu une personne morte qui gisait dans le sang. Les deux fourgonnettes sont d’abord allées au commissariat avant de se rendre par la suite dans un kiosque à café et les occupants sont rentrés dans le kiosque, on ne sait pour quelle raison. Non loin du kiosque, se trouve la mosquée où l’imam avait déjà commencé la prière. A leur sortie, ils se sont mis à tirer.
Les gens paniqués, ont commencé à fuir. Ils se sont dirigés dans une cour tout en continuant à tirer. A leur départ, nous avons trouvé le corps d’un jeune qui s’était caché dans les toilettes. Il y’avait également deux blessée par balles. Un au pied et un autre à la poitrine », rapporte un habitant du quartier. Selon ce dernier, c’est juste après le départ des hommes encagoulés que les habitants ont vu la fumée sortir du commissariat. « Ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui ont mis le feu au commissariat. On a vu des policiers en train de brûler des pneus. Ils veulent faire croire que c’est la population qui a brûlé le commissariat, mais c’est faux », explique celui-ci. Selon ces derniers, les occupants des deux fourgonnettes portaient la tenue bleue des gendarmes et d’autres étaient en tenue ordinaire. La nouvelle de la mort du jeune a parcouru toute la commune et poussé à la révolte d’autres population. Ces derniers ont tout l’après midi encerclé le 14e arrondissement de police de la commune.Le moins que l’on puisse écrire, c’est que ces évènements ont véritablement perturbé les activités dans cette commune qui vit sous couvre-feu depuis trois semaines. Selon une troisième version, la situation a dégénéré parce que la population voulait manifester contre le couvre-feu qui n’a que trop duré. Au moment où nous mettions sous presse, il y’avait toujours des tirs nourris dans la communes. Selon des témoins, les forces de l’ordre étaient opposées à des jeunes de la commune, révoltés.
Dao Maïmouna
Mécontente, la population se serait alors dirigée vers le commissariat du 21ème arrondissement pour y mettre le feu. Mais selon un habitant du quartier, ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui ont mis le feu au commissariat. « Nous étions à la maison lorsque nous avons entendu des coups de feu et vu des femmes et des enfants en train de courir. Ensuite nous avons vu deux fourgonnettes à vitres teintées roulées à vive allure. Lorsque les tirs ont cessé, nous sommes sortis et nous avons vu une personne morte qui gisait dans le sang. Les deux fourgonnettes sont d’abord allées au commissariat avant de se rendre par la suite dans un kiosque à café et les occupants sont rentrés dans le kiosque, on ne sait pour quelle raison. Non loin du kiosque, se trouve la mosquée où l’imam avait déjà commencé la prière. A leur sortie, ils se sont mis à tirer.
Les gens paniqués, ont commencé à fuir. Ils se sont dirigés dans une cour tout en continuant à tirer. A leur départ, nous avons trouvé le corps d’un jeune qui s’était caché dans les toilettes. Il y’avait également deux blessée par balles. Un au pied et un autre à la poitrine », rapporte un habitant du quartier. Selon ce dernier, c’est juste après le départ des hommes encagoulés que les habitants ont vu la fumée sortir du commissariat. « Ce sont les forces de l’ordre elles-mêmes qui ont mis le feu au commissariat. On a vu des policiers en train de brûler des pneus. Ils veulent faire croire que c’est la population qui a brûlé le commissariat, mais c’est faux », explique celui-ci. Selon ces derniers, les occupants des deux fourgonnettes portaient la tenue bleue des gendarmes et d’autres étaient en tenue ordinaire. La nouvelle de la mort du jeune a parcouru toute la commune et poussé à la révolte d’autres population. Ces derniers ont tout l’après midi encerclé le 14e arrondissement de police de la commune.Le moins que l’on puisse écrire, c’est que ces évènements ont véritablement perturbé les activités dans cette commune qui vit sous couvre-feu depuis trois semaines. Selon une troisième version, la situation a dégénéré parce que la population voulait manifester contre le couvre-feu qui n’a que trop duré. Au moment où nous mettions sous presse, il y’avait toujours des tirs nourris dans la communes. Selon des témoins, les forces de l’ordre étaient opposées à des jeunes de la commune, révoltés.
Dao Maïmouna