«En décembre, Laurent Gbagbo a payé tout le monde. En janvier, il a retenu les salaires des enseignants et les pensions des retraités. Nous ne savons pas si c’est un retard. Nous devons observer de près comment cela évolue. (…). Il doit rencontrer d’énormes difficultés pour continuer à avoir des ressources financières», a dit à des journalistes au siège de l’ONU, Young Jin la semaine dernière. Le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Côte d’Ivoire ne pensait pas si bien dire. 72 heures après cette annonce, les derniers développements de l’actualité viennent confirmer ses propos. Selon des informations de sources concordantes, l’ancien président actuellement en proie à des difficultés financières a écrit à des présidents africains pour mendigoter de l’argent. Dans des correspondances adressées aux présidents Angolais Eduardo Dos Santos et Equato-guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, le putschiste électoral ivoirien a sollicité des millions d’euros en compensation de puits de pétrole et de contrats d’exploitation et de gestion de sociétés étatiques. Cette nouvelle donne montre bien que l`étranglement financier tenté par le président élu de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara pour contraindre Gbagbo Laurent à céder le pouvoir porte déjà ses fruits. La décision prise par l’UEMOA (Union monétaire ouest-africaine) de fermer le robinet de la BCEAO (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest) à ses agences affecte au plus haut point le clan de l’actuel squatteur du Palais présidentiel en Côte d’Ivoire. Certes Gbagbo a pu soutirer une importante somme d’argent dans les caisses de l’Agence Nationale et de ses succursales, mais cela ne peut couvrir ses nombreuses charges. Entre autres, le traitement de ses mercenaires et miliciens, les honoraires de ses multiples avocats, les salaires des fonctionnaires ivoiriens. Même si ces affidés au nombre desquels son porte-voix, Ahoua Don Mello avance la mise en place d’un nouveau système pour approvisionner les banques ivoiriennes très affectées par les mesures de l’UEMOA, il faut reconnaître que Gbagbo ne peut survivre à l’étranglement économique et à l’asphyxie financière imposés par le président Ouattara. En se tournant vers ses quelques soutiens qui lui restent encore à travers le monde, Gbagbo espère avoir de la liquidité pour faire face au traitement, surtout, des chiens de guerre qu’il a recrutés pour massacrer le peuple ivoirien.
OUATTARA Gaoussou
OUATTARA Gaoussou