Le militantisme a pris le pas sur le professionnalisme. Si la Côte d'Ivoire est engluée dans une crise profonde après des élections transparentes, crédibles aujourd'hui, les médias d'Etat ne sont pas exempts de reproches. Pour avoir couvert, dans la règle de l'art, la dernière joute présidentielle, les médias publics que sont Fraternité matin, la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) et certains organes de régulation ont vite fait d'opérer un revirement. En effet, les premiers responsables de ces structures à capitaux publics, qui devaient garantir l'impartialité de ces organes ont vite fait d'enfiler leur manteau de militant du Front Populaire Ivoirien (FPI), parti de Laurent Gbagbo. Plongeant ainsi Fraternité matin et la RTI dans la diffusion et la publication d'informations parcellaires et partiales. Ce qui montre, aux yeux de tout le monde entier que la nomination de personnes, politiquement marquées, à la tête des médias publics, était un danger. Et le péril que cela faisait planer a fini par éclore au grand jour à l'aune de la crise postélectorale créée par Laurent Gbagbo dans sa tentative de confiscation du pouvoir perdu. Et c'est le public, le contribuable ivoirien qui continue de payer, mais qui, en retour est frustré de son droit à l'information de qualité. Hélas!En réalité, en nommant Brou Amessan Pierre, Jean- Baptiste Akrou et Franck Anderson Kouassi, respectivement Directeur général de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (RTI) ; Fraternité matin et Conseil National de la Communication Audiovisuelle (CNCA), Laurent Gbagbo avait une idée derrière la tête : mettre à sa disposition, les médias d'Etat et les organes de régulation auxquels ceux-ci sont adossés dans la mise en application du fameux slogan "On gagne ou on gagne". C'es-à-dire quel que soit le résultat du scrutin, utiliser tous les moyens pour maintenir Gbagbo au pouvoir. Et les responsables de ces organes dont le militantisme avéré au FPI n'a jamais fait l'ombre d'un doute se sont, immédiatement mis en branle. A la RTI par exemple, des émissions taillées sur mesures sont savamment créées pour manipuler l'opinion et faire avaler, aux Ivoiriens et à la communauté internationale que c'est Gbagbo le vainqueur du scrutin du 28 novembre dernier. Parmi elles, "Raison d'Etat" fait office d'émission leader. A cette tribune, défilent tous ceux qui acceptent de tremper dans la combine. Des juristes, politologues et autres personnalités de mauvais alois sont invitées, par le régime Gbagbo, pour soutenir l'homme dans son entêtement à braquer (au propre comme au figuré) la démocratie et les banques.
Le militantisme prend le pas sur le professionnalisme
Des avocats français, maîtres Ceccaldi, Jacques Vergès, Rolland Dumas sont payés à coups de millions pour réciter la litanie de « respect de la souveraineté, de la Constitution… » pour conforter Gbagbo dans son refus de céder le fauteuil présidentiel à Alassane Ouattara le vrai ayant droit.
Que dire de bien d'autres farfelus et autres éclopés politiques tels Jean- Jacques Béchio, Fologo et la pléthore d'experts( ?) en droit, économie, religion et même en ésotérisme qui prophétisent sur son destin messianique du « couple Gbagbo né pour diriger éternellement la Côte d'Ivoire ».
Pendant ce temps, Alassane Ouattara, celui- là même, qui a remporté le scrutin avec 54,1% du suffrage de ses compatriotes et la majorité des Ivoiriens qui se reconnaît en lui est interdit d'accès aux médias d'Etat. Hormis la télé, la majorité des Ivoiriens est également offusquée du traitement partial de l'information "Gbagbo ou rien" dans Fraternité matin, le journal financé par le contribuable. Selon des sources, une mise en garde ferme a été faite à M. Akrou par Gbagbo en ces termes : « Il n'y a pas deux présidents en Côte d'Ivoire. C'est Gbagbo qui est élu, donc plus une seule mention, encore moins le nom d'Alassane Ouattara dans les colonnes de Fraternité matin» Depuis lors, Frat mat a adopté une nouvelle ligne éditoriale. "Gbagbo ou rien" Les journalistes sont triés sur le volet. Seuls "les sofas", c'est-à-dire les indécrottables et fieffés militants du FPI sont autorisés à signer des papiers politiques. Mis à part ceci, que dire de la dernière action d'éclat du prétendu ministre, Ouattara Gnonzié, qui squatte les locaux du ministère de la Communication au Plateau ? Celui-ci, vendredi dernier, n'a pas manqué de débarquer Eugène Dié Kacou, président du
Conseil National de la Presse (CNP). Le tort du responsable de cet organe de régulation de la presse écrite est de refuser de donner droit à la requête de Ouattara Gnonzié de suspendre de parution les journaux libres qui reconnaissent la victoire d'Alassane Ouattara. « Le CNP ne saurait recevoir d'ordre de quelques autorités que ce soit pour interdire un journal de parution.
Le faire, serait faire une flagrante entorse à l'accès du citoyen l'information diverse…» A dire vrai, depuis son accession au pouvoir, par des élections calamiteuses en 2000, Laurent Gbagbo a miné le secteur des médias d'Etat. Il n'a pas hésité à positionner, à la tête des médias à capitaux publics et les organes de régulation, de fieffés militants de son parti. Ces derniers n'ont pas hésité, un seul instant, à mettre leurs structures respectives, à la disposition de Gbagbo qui en dispose à volonté. Au grand dam du peuple ivoirien qui croyait en la liberté et l'impartialité des médias publics.
Jean- Antoine Doudou
Le militantisme prend le pas sur le professionnalisme
Des avocats français, maîtres Ceccaldi, Jacques Vergès, Rolland Dumas sont payés à coups de millions pour réciter la litanie de « respect de la souveraineté, de la Constitution… » pour conforter Gbagbo dans son refus de céder le fauteuil présidentiel à Alassane Ouattara le vrai ayant droit.
Que dire de bien d'autres farfelus et autres éclopés politiques tels Jean- Jacques Béchio, Fologo et la pléthore d'experts( ?) en droit, économie, religion et même en ésotérisme qui prophétisent sur son destin messianique du « couple Gbagbo né pour diriger éternellement la Côte d'Ivoire ».
Pendant ce temps, Alassane Ouattara, celui- là même, qui a remporté le scrutin avec 54,1% du suffrage de ses compatriotes et la majorité des Ivoiriens qui se reconnaît en lui est interdit d'accès aux médias d'Etat. Hormis la télé, la majorité des Ivoiriens est également offusquée du traitement partial de l'information "Gbagbo ou rien" dans Fraternité matin, le journal financé par le contribuable. Selon des sources, une mise en garde ferme a été faite à M. Akrou par Gbagbo en ces termes : « Il n'y a pas deux présidents en Côte d'Ivoire. C'est Gbagbo qui est élu, donc plus une seule mention, encore moins le nom d'Alassane Ouattara dans les colonnes de Fraternité matin» Depuis lors, Frat mat a adopté une nouvelle ligne éditoriale. "Gbagbo ou rien" Les journalistes sont triés sur le volet. Seuls "les sofas", c'est-à-dire les indécrottables et fieffés militants du FPI sont autorisés à signer des papiers politiques. Mis à part ceci, que dire de la dernière action d'éclat du prétendu ministre, Ouattara Gnonzié, qui squatte les locaux du ministère de la Communication au Plateau ? Celui-ci, vendredi dernier, n'a pas manqué de débarquer Eugène Dié Kacou, président du
Conseil National de la Presse (CNP). Le tort du responsable de cet organe de régulation de la presse écrite est de refuser de donner droit à la requête de Ouattara Gnonzié de suspendre de parution les journaux libres qui reconnaissent la victoire d'Alassane Ouattara. « Le CNP ne saurait recevoir d'ordre de quelques autorités que ce soit pour interdire un journal de parution.
Le faire, serait faire une flagrante entorse à l'accès du citoyen l'information diverse…» A dire vrai, depuis son accession au pouvoir, par des élections calamiteuses en 2000, Laurent Gbagbo a miné le secteur des médias d'Etat. Il n'a pas hésité à positionner, à la tête des médias à capitaux publics et les organes de régulation, de fieffés militants de son parti. Ces derniers n'ont pas hésité, un seul instant, à mettre leurs structures respectives, à la disposition de Gbagbo qui en dispose à volonté. Au grand dam du peuple ivoirien qui croyait en la liberté et l'impartialité des médias publics.
Jean- Antoine Doudou