Le ministre Joël N’Guessan se prononce ici, sur la mission de l’UA en Côte d’Ivoire. Pour lui, les Experts de l’UA devraient confirmer l’élection d’Alassane Ouattara.
Monsieur le Ministre, les 13 experts commis par l’Union Africaine sont arrivés à Abidjan pour étudier le dossier ivoirien. Que peut-on attendre selon vous de leur action ?
Joël N’GUESSAN : Ce qu’il faut attendre est simple : la confirmation de la victoire du Président OUATTARA et l’organisation des conditions de départ de Laurent Gbagbo. Il ne peut pas en être autrement surtout quand on sait que ceux qui les ont mandatés, les pays membres de l’UA, ont déjà affirmé que le Président élu est Alassane OUATTARA. Donc je ne m’attends pas à autre chose.
Le clan LMP soutient que le panel doit apprécier le dossier ivoirien au regard de la Constitution Ivoirienne. Quelle appréciation faites-vous de cette exigence ?
JN : Je suis d’avis avec eux que tout doit être fait au regard de la Constitution ivoirienne. Je souhaite comme eux que l’on s’appuie sur notre Constitution car, la victoire du Président Alassane OUATTARA s’inscrit dans ce cadre. C’est notre Constitution qui indique que la seule Institution chargée d’organiser les élections et d’en proclamer les résultats est la Commission Electorale Indépendante. C’est ce qui s’est passé. La CEI a organisé une élection jugée par tous comme transparente, équitable et juste. Le taux de participation (plus de 80%) a montré que les Ivoiriens se sont exceptionnellement mobilisés pour ces élections de sortie de crise. Après le 2ème tour, la CEI a compilé les résultats de l’ensemble des bureaux de vote et a abouti à la conclusion que M. OUATTARA a obtenu 54% des voix contre 46% pour son adversaire M. GBAGBO. La CEI a donc proclamé les résultats en déclarant M. OUATTARA vainqueur. Cette proclamation s’est faite sur la base de notre Constitution.
Expliquées ainsi, les choses semblent simples. Et pourtant le clan LMP s’accroche au pouvoir et ne veut pas lâcher ?
JN : Vous savez, nous avons tous assisté aux différentes étapes du viol de la démocratie par le LMP. Il est bon de les rappeler pour rafraîchir la mémoire de ceux parmi eux qui sont devenus subitement amnésiques :
Etape 1 : Le clan Gbagbo a volontairement empêché le déroulement normal de la proclamation des résultats au fur et à mesure qu’ils arrivaient des CEI locales. On a en mémoire cette image honteuse et dégradante d’un cadre du LMP arrachant et déchirant les feuilles sur lesquelles étaient inscrits les résultats compilés de l’élection.
Etape 2 : Le siège de la CEI a été encerclé par les militaires de la Garde Républicaine et les membres de cette institution ont subi toutes sortes de menaces verbales et des intimidations.
Etape 3 : Craignant pour leurs vies, les membres de la CEI se sont réfugiés à l’hôtel du Golf d’où ils ont proclamé les résultats donnant M. OUATTARA vainqueur.
Etape 4 : Pris de panique, le Président du Conseil Constitutionnel, à qui la CEI avait déjà transmis les PV des bureaux dans les délais de 3 jours requis conformément à la Constitution, s’est précipité à la télévision pour dire qu’il ne reconnaissait pas la proclamation des résultats faite par la CEI. Je fais remarquer au passage que le Président du Conseil Constitutionnel n’a pas dans ses attributions la reconnaissance ou non de la proclamation des résultats par la CEI qui est seule compétente pour organiser et proclamer les résultats.
Etape 5 : Toujours dans sa panique, le Président du Conseil Constitutionnel, déclare quelques heures après, avoir analysé les 22 000 PV des bureaux, et que au regard de son analyse, il invalidait le vote de 13 Département où le candidat OUATTARA était arrivé largement en tête. Il proclame, sur la base de ces annulations que M. Laurent GBAGBO a gagné les élections avec 51% des voix contre 49% pour son adversaire Alassane OUATTARA. A ce stade permettez-moi trois petits commentaires :
1. Vous constaterez qu’il est matériellement impossible d’analyser 22 000 PV de bureaux en moins de 2 heures de temps. Même le héros de bande dessinée « Superman » n’aurait pas pu réaliser cette prouesse. Alors quand on sait que pour la plupart, les membres du Conseil Constitutionnel ont quelques difficultés à allumer ou éteindre un ordinateur, on aboutit à la conclusion que c’était une pure farce leur soi-disant analyse de 22 000 PV.
2. Nulle part dans notre Constitution, il n’est dit que le Conseil Constitutionnel proclame les résultats d’une élection. Cela est du ressort exclusif de la CEI. Son rôle dans une élection est clair et simple :
si le Conseil Constitutionnel constate des anomalies (suite aux réclamations) qui peuvent renverser le résultat d’ensemble de l’élection, il décide de l’annulation du scrutin et demande à la CEI d’en organiser un autre dans un délai déterminé (45 jours).
3. Est-ce qu’il est concevable, au plan politique et moral, que plus de 700 000 électeurs qui ont exercé librement leur droit de vote soient exclus du jeu démocratique ? Un fois de plus, c’est la plus haute institution judiciaire de Côte d’Ivoire qui crée les bases de la division. En 2000, l’exclusion des candidats du PDCI et du RDR lors de l’élection présidentielle a jeté les bases de la facture sociale qui a abouti à la rébellion du 19 septembre 2002. 10 ans après, l’exclusion, cette fois ci, des citoyens ivoiriens qui ont exercé leur droit de vote, plante le décor d’une guerre civile.
Les Ivoiriens ont de quoi désespérer de leurs prétendus éminents juristes constitutionalistes. Ils sont la honte de la nation.
Etape 6 : Quelques jours après la déclaration du Conseil Constitutionnel, agissant conformément à sa mission, le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. CHOI, certifie le résultat de l’élection présidentielle et confirme que M. Ouattara a gagné l’élection.
Etape 7 : Le Président battu, Laurent GBAGBO, convoque au Palais, les principaux dirigeants de l’armée, de la police, de la gendarmerie, des eaux et forêts. Tous les officiers généraux et officiers supérieurs, sous la conduite de leurs Chefs d’Etat-major respectifs répondent présents et prennent l’engagement de défendre le pouvoir de Laurent Gbagbo. C’est tout simplement un coup d’Etat. Seulement, ces militaires n’ont pas assumé jusqu’au bout ce coup d’Etat qui a la particularité de maintenir au pouvoir un président battu. C’est ce qui me fait dire que nous sommes dans un régime militaire. Ils ont volé et violé la démocratie.
Pensez vous que les techniciens envoyés par le panel des chefs de l’Etat auront le temps d’apprécier les différentes étapes que vous venez de décrire ?
JN : Je suis convaincu que ceux qui arrivent ont les détails de ce que je viens de décrire. Ils savent aussi que M. Laurent Gbagbo s’est fait introniser chef de l’Etat et que pour bien installer sa dictature, il a suspendu toutes les chaînes de télévision et radio qui permettaient d’avoir un débat contradictoire sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Ils constateront, une fois à Abidjan, que la télévision nationale (qui survit grâce aux redevances payées par l’ensemble des citoyens) est mise au service de la propagande du clan Gbagbo. Ils verront qu’il ne se passe pas de jours sans que les messages d’incitation à la haine ne soient diffusés. Le résultat, c’est plus de 300 morts selon les sources officielles. Ils constateront aussi que malgré les promesses faites par Laurent Gbagbo et la décision des Chefs d’Etat de l’Union Africaine de mettre fin au blocus de l’Hôtel du Golf où sont réfugiés les partisans du Président élu Alassane OUATTARA, le blocus a toujours cours.
Les experts qui arrivent sont aussi informés de ce que, sur la base de la certification du représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, la CEDEAO, l’Union Africaine, le Président des Etats Unis d’Amérique, M. OBAMA, le Président de la République Française, M. SARKOZY, le Conseil de Sécurité de l’ONU qui regroupe entre autres, les USA, la Grande Bretagne, la Chine, la Russie, reconnaissent que c’est M. OUATTARA le vainqueur de l’élection présidentielle.
De même, ils savent que toutes les institutions économiques et financières d’aide au développement ont décidé de reconnaître Alassane OUATTARA comme le Président élu de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi elles ont gelé leurs opérations jusqu’à ce que le Président OUATTARA soit effectivement en possession de ses attributs de Chef de l’Etat. C’est le cas de l’Union Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la BCEAO qui ne reconnaissent que la signature du Président Alassane OUATTARA. En bref, les experts disposent de toutes les informations pour créer les conditions du départ de Laurent Gbagbo. L’Union Africaine qui les a mandatés ne saurait se dédire.
Que dites-vous de ceux qui récusent la présence du Président du Faso dans le panel des Chefs d’Etat.
JN : Je dis tout simplement qu’ils sont ingrats et surtout démagogues. Sans le Président Blaise COMPAORE, on n’aurait pas abouti à des élections transparentes, justes et équitables en Côte d’Ivoire. Ils ont oublié tous les éloges qu’ils ont chantés à l’endroit de celui qu’ils pourfendent aujourd’hui. Personnellement je ne suis pas surpris car ce qui caractérise ce régime, c’est la démagogie. Ils crient sur tous les toits qu’ils sont contre la France et les étrangers ; et pourtant, ils sont les premiers à négocier les visas pour la France. Vous savez, le nationalisme étriqué ou ce pseudo patriotisme qu’ils affichent, constitue un moyen pour mieux endormir les Ivoiriens afin que ces derniers ne se préoccupent pas de leur avenir. Pendant qu’ils chauffent à blanc les foules pour les dresser contre la France ou le Burkina Faso, ils amassent de fortes sommes d’argent dans leurs coffres. Heureusement que tout prendra fin dans quelques jours. Ceux des Ivoiriens qui n’ont pas encore compris découvriront enfin, avec étonnement et stupeur, le véritable visage de ce régime et de ses principaux animateurs.
Par Thiery Latt
Monsieur le Ministre, les 13 experts commis par l’Union Africaine sont arrivés à Abidjan pour étudier le dossier ivoirien. Que peut-on attendre selon vous de leur action ?
Joël N’GUESSAN : Ce qu’il faut attendre est simple : la confirmation de la victoire du Président OUATTARA et l’organisation des conditions de départ de Laurent Gbagbo. Il ne peut pas en être autrement surtout quand on sait que ceux qui les ont mandatés, les pays membres de l’UA, ont déjà affirmé que le Président élu est Alassane OUATTARA. Donc je ne m’attends pas à autre chose.
Le clan LMP soutient que le panel doit apprécier le dossier ivoirien au regard de la Constitution Ivoirienne. Quelle appréciation faites-vous de cette exigence ?
JN : Je suis d’avis avec eux que tout doit être fait au regard de la Constitution ivoirienne. Je souhaite comme eux que l’on s’appuie sur notre Constitution car, la victoire du Président Alassane OUATTARA s’inscrit dans ce cadre. C’est notre Constitution qui indique que la seule Institution chargée d’organiser les élections et d’en proclamer les résultats est la Commission Electorale Indépendante. C’est ce qui s’est passé. La CEI a organisé une élection jugée par tous comme transparente, équitable et juste. Le taux de participation (plus de 80%) a montré que les Ivoiriens se sont exceptionnellement mobilisés pour ces élections de sortie de crise. Après le 2ème tour, la CEI a compilé les résultats de l’ensemble des bureaux de vote et a abouti à la conclusion que M. OUATTARA a obtenu 54% des voix contre 46% pour son adversaire M. GBAGBO. La CEI a donc proclamé les résultats en déclarant M. OUATTARA vainqueur. Cette proclamation s’est faite sur la base de notre Constitution.
Expliquées ainsi, les choses semblent simples. Et pourtant le clan LMP s’accroche au pouvoir et ne veut pas lâcher ?
JN : Vous savez, nous avons tous assisté aux différentes étapes du viol de la démocratie par le LMP. Il est bon de les rappeler pour rafraîchir la mémoire de ceux parmi eux qui sont devenus subitement amnésiques :
Etape 1 : Le clan Gbagbo a volontairement empêché le déroulement normal de la proclamation des résultats au fur et à mesure qu’ils arrivaient des CEI locales. On a en mémoire cette image honteuse et dégradante d’un cadre du LMP arrachant et déchirant les feuilles sur lesquelles étaient inscrits les résultats compilés de l’élection.
Etape 2 : Le siège de la CEI a été encerclé par les militaires de la Garde Républicaine et les membres de cette institution ont subi toutes sortes de menaces verbales et des intimidations.
Etape 3 : Craignant pour leurs vies, les membres de la CEI se sont réfugiés à l’hôtel du Golf d’où ils ont proclamé les résultats donnant M. OUATTARA vainqueur.
Etape 4 : Pris de panique, le Président du Conseil Constitutionnel, à qui la CEI avait déjà transmis les PV des bureaux dans les délais de 3 jours requis conformément à la Constitution, s’est précipité à la télévision pour dire qu’il ne reconnaissait pas la proclamation des résultats faite par la CEI. Je fais remarquer au passage que le Président du Conseil Constitutionnel n’a pas dans ses attributions la reconnaissance ou non de la proclamation des résultats par la CEI qui est seule compétente pour organiser et proclamer les résultats.
Etape 5 : Toujours dans sa panique, le Président du Conseil Constitutionnel, déclare quelques heures après, avoir analysé les 22 000 PV des bureaux, et que au regard de son analyse, il invalidait le vote de 13 Département où le candidat OUATTARA était arrivé largement en tête. Il proclame, sur la base de ces annulations que M. Laurent GBAGBO a gagné les élections avec 51% des voix contre 49% pour son adversaire Alassane OUATTARA. A ce stade permettez-moi trois petits commentaires :
1. Vous constaterez qu’il est matériellement impossible d’analyser 22 000 PV de bureaux en moins de 2 heures de temps. Même le héros de bande dessinée « Superman » n’aurait pas pu réaliser cette prouesse. Alors quand on sait que pour la plupart, les membres du Conseil Constitutionnel ont quelques difficultés à allumer ou éteindre un ordinateur, on aboutit à la conclusion que c’était une pure farce leur soi-disant analyse de 22 000 PV.
2. Nulle part dans notre Constitution, il n’est dit que le Conseil Constitutionnel proclame les résultats d’une élection. Cela est du ressort exclusif de la CEI. Son rôle dans une élection est clair et simple :
si le Conseil Constitutionnel constate des anomalies (suite aux réclamations) qui peuvent renverser le résultat d’ensemble de l’élection, il décide de l’annulation du scrutin et demande à la CEI d’en organiser un autre dans un délai déterminé (45 jours).
3. Est-ce qu’il est concevable, au plan politique et moral, que plus de 700 000 électeurs qui ont exercé librement leur droit de vote soient exclus du jeu démocratique ? Un fois de plus, c’est la plus haute institution judiciaire de Côte d’Ivoire qui crée les bases de la division. En 2000, l’exclusion des candidats du PDCI et du RDR lors de l’élection présidentielle a jeté les bases de la facture sociale qui a abouti à la rébellion du 19 septembre 2002. 10 ans après, l’exclusion, cette fois ci, des citoyens ivoiriens qui ont exercé leur droit de vote, plante le décor d’une guerre civile.
Les Ivoiriens ont de quoi désespérer de leurs prétendus éminents juristes constitutionalistes. Ils sont la honte de la nation.
Etape 6 : Quelques jours après la déclaration du Conseil Constitutionnel, agissant conformément à sa mission, le représentant spécial du Secrétaire Général de l’ONU en Côte d’Ivoire, M. CHOI, certifie le résultat de l’élection présidentielle et confirme que M. Ouattara a gagné l’élection.
Etape 7 : Le Président battu, Laurent GBAGBO, convoque au Palais, les principaux dirigeants de l’armée, de la police, de la gendarmerie, des eaux et forêts. Tous les officiers généraux et officiers supérieurs, sous la conduite de leurs Chefs d’Etat-major respectifs répondent présents et prennent l’engagement de défendre le pouvoir de Laurent Gbagbo. C’est tout simplement un coup d’Etat. Seulement, ces militaires n’ont pas assumé jusqu’au bout ce coup d’Etat qui a la particularité de maintenir au pouvoir un président battu. C’est ce qui me fait dire que nous sommes dans un régime militaire. Ils ont volé et violé la démocratie.
Pensez vous que les techniciens envoyés par le panel des chefs de l’Etat auront le temps d’apprécier les différentes étapes que vous venez de décrire ?
JN : Je suis convaincu que ceux qui arrivent ont les détails de ce que je viens de décrire. Ils savent aussi que M. Laurent Gbagbo s’est fait introniser chef de l’Etat et que pour bien installer sa dictature, il a suspendu toutes les chaînes de télévision et radio qui permettaient d’avoir un débat contradictoire sur ce qui se passe en Côte d’Ivoire. Ils constateront, une fois à Abidjan, que la télévision nationale (qui survit grâce aux redevances payées par l’ensemble des citoyens) est mise au service de la propagande du clan Gbagbo. Ils verront qu’il ne se passe pas de jours sans que les messages d’incitation à la haine ne soient diffusés. Le résultat, c’est plus de 300 morts selon les sources officielles. Ils constateront aussi que malgré les promesses faites par Laurent Gbagbo et la décision des Chefs d’Etat de l’Union Africaine de mettre fin au blocus de l’Hôtel du Golf où sont réfugiés les partisans du Président élu Alassane OUATTARA, le blocus a toujours cours.
Les experts qui arrivent sont aussi informés de ce que, sur la base de la certification du représentant spécial de l’ONU en Côte d’Ivoire, la CEDEAO, l’Union Africaine, le Président des Etats Unis d’Amérique, M. OBAMA, le Président de la République Française, M. SARKOZY, le Conseil de Sécurité de l’ONU qui regroupe entre autres, les USA, la Grande Bretagne, la Chine, la Russie, reconnaissent que c’est M. OUATTARA le vainqueur de l’élection présidentielle.
De même, ils savent que toutes les institutions économiques et financières d’aide au développement ont décidé de reconnaître Alassane OUATTARA comme le Président élu de Côte d’Ivoire. C’est pourquoi elles ont gelé leurs opérations jusqu’à ce que le Président OUATTARA soit effectivement en possession de ses attributs de Chef de l’Etat. C’est le cas de l’Union Monétaire des Etats de l’Afrique de l’Ouest (UEMOA) et de la BCEAO qui ne reconnaissent que la signature du Président Alassane OUATTARA. En bref, les experts disposent de toutes les informations pour créer les conditions du départ de Laurent Gbagbo. L’Union Africaine qui les a mandatés ne saurait se dédire.
Que dites-vous de ceux qui récusent la présence du Président du Faso dans le panel des Chefs d’Etat.
JN : Je dis tout simplement qu’ils sont ingrats et surtout démagogues. Sans le Président Blaise COMPAORE, on n’aurait pas abouti à des élections transparentes, justes et équitables en Côte d’Ivoire. Ils ont oublié tous les éloges qu’ils ont chantés à l’endroit de celui qu’ils pourfendent aujourd’hui. Personnellement je ne suis pas surpris car ce qui caractérise ce régime, c’est la démagogie. Ils crient sur tous les toits qu’ils sont contre la France et les étrangers ; et pourtant, ils sont les premiers à négocier les visas pour la France. Vous savez, le nationalisme étriqué ou ce pseudo patriotisme qu’ils affichent, constitue un moyen pour mieux endormir les Ivoiriens afin que ces derniers ne se préoccupent pas de leur avenir. Pendant qu’ils chauffent à blanc les foules pour les dresser contre la France ou le Burkina Faso, ils amassent de fortes sommes d’argent dans leurs coffres. Heureusement que tout prendra fin dans quelques jours. Ceux des Ivoiriens qui n’ont pas encore compris découvriront enfin, avec étonnement et stupeur, le véritable visage de ce régime et de ses principaux animateurs.
Par Thiery Latt