Avant d’aborder notre sujet, nous félicitons d’abord le gouvernement du Président Laurent Gbagbo
et de son premier ministre Aké N’Gbo, pour sa détermination à résister à toutes les menaces
ridicules, racistes et insolentes des colonisateurs, et de leurs valets. Que notre gouvernement soit
rassuré, que le peuple ivoirien est désormais conscient de l’enjeu et se tient debout comme un seul
homme à son côté pour se battre jusqu’au sacrifice suprême de sa vie. Nous devons arracher des
mains des prédateurs et par tous les moyens, l’indépendance intégrale de notre seul et unique beau pays. Le ton de nos propos introductifs nous situe sur la gravité de la situation que vit notre pays.
L’heure est venue pour chacun de nous, de contribuer par un moyen ou un autre à la lutte pour
sauver notre chère Patrie, la Patrie des Fiers Ivoiriens que le pays appelle pour ramener la Liberté ,
comme nous l’enseigne notre Hymne national.
Aussi, proposons-nous les pistes qui suivent pour l’ivoirisation des petits métiers dans le formel
et l’informel, face au danger que représente notre dépendance des non Ivoiriens dans ceux-ci. Il
s’agit des secteurs de la vente de bétail, des produits de la pêche, de la commercialisation du bois
transformé sur place et de la tôle, du transport en commun et en particulier de celui composé
des «woro woro et gbaka» En effet, les Ivoiriens dépendent lourdement et dangereusement des non Ivoiriens dans ces secteurs.
On peut citer quelques exemples récents qui ont mis le monde du travail et le panier de la ménagère à rude épreuve :
1 Lorsque le gouvernement du Golf a invité les opérateurs économiques à une journée « pays mort » les transports en commun précités dont la plupart sont la propriété des non Ivoiriens ont presque paralysé toute l’activité économique pendant au moins deux jours, dans beaucoup de quartiers d’Abidjan et à l’intérieur du pays.
2 Lorsque les rebelles ont décidé de bloquer plus d’une cinquantaine de camions de bétail dans le
Nord du pays, le prix du kilo de bœuf s’est envolé à des niveaux atteignant 2000 à 2 500 Francs
Cfa. Nous pouvons continuer la liste de ces perturbations, mais allons à l’essentiel. Face à une telle situation, il nous apparaît plus qu’urgent de mettre en place les dispositions suivantes:
1- Pour la vente de bétail
Nous constatons avec regret qu’après cinquante (50) ans d’indépendance, notre pays dépend encore fortement de l’extérieur qui assure plus de 50% de sa consommation en viande. L’aspect le plus triste de cet état de fait, est que tout le circuit d’achat et de distribution est aux mains des non
Ivoiriens et crée des emplois dans les deux sens (dans le pays vendeur et dans le pays acheteur) aux seuls ressortissants des pays vendeurs. En d’autres termes, les milliards de Francs Cfa, engrangés par le secteur, vont totalement dans les poches des ressortissants des pays vendeurs vivant chez eux et dans celles des mêmes ressortissants vivant en Côte d’Ivoire. Pis, les fonds reçus par ceux des ressortissants vivant en Côte d’Ivoire, sont en grande partie transférés dans leurs pays d’origine pour alimenter leurs économies. C’est donc un circuit fermé au seul profit des pays vendeurs. Il n’y a donc aucun véritable effet économique bénéfique et réciproque pour les Ivoiriens, en dehors de quelques miettes recueillies au passage. En conséquence :
1.1 Nous recommandons au gouvernement d’encourager la création immédiate de deux (2) ou trois
(3) coopératives par les braves femmes vendeuses de vivriers par exemple, aux frontières du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, où se trouvent ou d’où viennent les plus gros fournisseurs de bétail en Côte d’Ivoire ;
1.2 La mise en place d’un fonds de soutien à la création desdites coopératives, remboursable sur un certain nombre d’années, par des prélèvements sur les ventes de bétail et de viande ;
1.3 Le recrutement et la formation de jeunes, surtout et d’adultes chômeurs, aux différents métiers
que renferme le secteur, pour en faire des membres immédiats des coopératives ci-dessus, qui
devront les approvisionner sous caution personnelle ou matérielle apportée par les récipients.
Ainsi, les coopératives ivoiriennes prendront en main tout le secteur et achèteront le bétail aux
frontières de la Côte d’Ivoire. Nous insistons sur le fait que les infrastructures de nos coopératives
doivent être à l’intérieur de nos frontières et non dans les pays vendeurs, pour éviter de subir le sort que doit certainement connaître aujourd’hui, le port sec réalisé à Ouagadougou, qui était une idée géniale, mais que nous avons eu tort par excès de confiance de mettre sur un territoire étranger.
Les avantages d’un tel projet sont énormes. Le projet permet de créer des emplois pour les
nationaux ; il assure une prise en main de ce secteur par les nationaux ; il contribue à renforcer
l’indépendance économique du pays et donc évite aux Ivoiriens d’être dépendants des non
nationaux pour se nourrir, en attendant le développement interne de leur propre élevage ; il
contribue indirectement à la réduction de l’immigration.
2 - La commercialisation des produits de la pêche
Les remarques formulées ci-haut et concernant notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour nous nourrir, sont valables également dans ce secteur. Les bateaux de pêche appartiennent aux non Ivoiriens. Les grossistes, en dehors de quelques Ivoiriens, pour la plupart des femmes, courageuses qui sont en train de revendiquer leur part de gâteau, sont des non Ivoiriens. L’entrée des Ivoiriens dans ce secteur est un véritable parcours de combattant. Les quelques chanceux qui arrivent à y pénétrer doivent lutter quotidiennement pour leur maintien dans ce secteur. Les poissons et les produits de pêche leurs sont vendus plus cher qu’aux non Ivoiriens qui contrôlent tout le circuit.
Il y a donc lieu d’agir de façon encore une fois prompte, avec une volonté politique de soutenir
sans faille les Ivoiriens dans ce secteur. Notre indépendance économique est aussi à ce prix.
Nous recommandons donc que le gouvernement, encore une fois :
2.1 Encourage la création d’une coopérative ou d’une union de coopératives de vendeurs de produits de pêche, dotée de moyens conséquents.
2.2 Dote ce fonds d’un financement remboursable sur un certain nombre d’années par des
prélèvements sur les ventes de produits de pêche.
2.3 Recrute et forme des jeunes en priorité, et des chômeurs, aux métiers de la pêche et de
commercialisation des produits de la pêche. La formation pourrait se faire en collaboration avec
le Lycée technique de Grand-Lahou ou avec les structures chargées de l’emploi des jeunes comme l’Agefop etc.
2.4 Fasse des jeunes formés des membres immédiats des coopératives ou de l’union précitées, qui assureront leur approvisionnement.
Ainsi, la surface financière des coopératives ou de l’union, permettra aux jeunes membres de
bénéficier de conditions favorables pour soutenir la concurrence dans le secteur et de devenir des entrepreneurs prospères. Il va sans dire que toute cette politique de promotion des entreprises ivoiriennes, sera suivie d’accompagnements fiscaux et économiques pour la rendre efficiente et effective et pour assurer une compétitivité notable aux bénéficiaires.
3 La commercialisation du bois transformé sur place et de la tôle
Nous touchons là encore un secteur où les Ivoiriens sont totalement absents. Toute personne qui
veut du bois ou de la tôle pour construire en Côte d’Ivoire, serait surprise d’avoir un interlocuteur
vendeur ivoirien. La majorité des vendeurs sont des Nigériens appelés communément Ahoussa. Ces derniers y font la pluie et le beau temps et empêchent même les Ivoiriens d’y accéder. Les quelques rares Ivoiriens qui y sont entrés font l’objet de menaces spirituelles ou physiques tous les jours et n’y demeurent que par leur entêtement. Encore une fois, seule une volonté politique peut briser ce mûr infranchissable et permettre aux Ivoiriens de prendre le secteur en mains. Nous suggérons donc ce qui suit :
3.1Toujours la création d’une coopérative de commercialisation dont seuls les Ivoiriens seront
adhérents. Cette coopérative achètera en gros avec les usines de bois et de tôle pour alimenter ses membres.
3.2 La mise en place d’un fonds toujours remboursable sur un certain nombre d’années par des
prélèvements sur la vente de bois et de tôle.
3.3 La négociation avec les usines de fabrication de bois et de tôle, pour vendre 70% de leur
production, en priorité aux coopératives ivoiriennes et à des conditions très compétitives. En cas de réticence des usines, passer au stade d’élaboration d’une loi à cet effet.
3.4 Obliger les mairies à réserver des places aux coopératives ivoiriennes de vente bois et de tôle, ainsi qu’à celle de vente de tous les produits précités, pour exercer facilement leurs activités.
4-Le transport en commun, en particulier les gbaka et wôrô wôrô
A la lumière de la crise post-électorale, les Ivoiriens se sont retrouvés face à une réalité crue et
inadmissible après 50 ans d’indépendance : Ils dépendent totalement des non Ivoiriens et d’une
catégorie de personnes prêtes à paralyser l’économie du pays pour des raisons politiques. Mais
avant même la crise post-électorale, il convient de signaler le fait suivant que nous avons vécu et
qui démontre de façon éloquente, la situation dans laquelle se trouvent les Ivoiriens : Nous avons
emprunté au moins six (6) fois le trajet Cocody Riviera Golf, Saint Jean Cocody, à bord de véhicules communément appelés woro woro. Nous n’avons pas rencontré un seul chauffeur ivoirien à bord d’un seul des véhicules. Tous les conducteurs de ceux-ci étaient des Burkinabè. Cette situation doit interpeller tous les Ivoiriens et leur gouvernement. Elle mérite un traitement de choc et rapide de la part de ce dernier. Il doit :
4.1 Renforcer et rendre immédiatement opérationnel le fonds de garantie créé pour le secteur, il y a peu de temps.
4.2 Susciter rapidement l’acquisition de nouveaux véhicules par les Ivoiriens et financer en priorité
les dossiers présentés par ceux-ci.
4.3 Inscrire dans les délivrances des autorisations de transport et des contrats de financement, que tout bénéficiaire s’engage à ne pas faire de grève à caractère politique, sous peine, soit de perdre son autorisation d’exercer, soit d’être obligé de rembourser son prêt d’avance pour non- respect des clauses du contrat.
4.4 Initier une Loi statuant que les véhicules de transport en commun de plus de 20 ans ne doivent
plus être en circulation sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire. L’objectif de cette Loi
étant de rajeunir le parc automobile des transporteurs et de protéger par la même occasion, les
usagers contre les accidents mortels occasionnés par les véhicules vétustes. Cette Loi aura pour effet induit de transmettre la mainmise du secteur, des anciens propriétaires non Ivoiriens aux nouveaux propriétaires ivoiriens, plus nombreux, parce que bénéficiant plus facilement de financement, au fur et à mesure que les anciens cars sont retirés de la circulation. En somme, elle évitera aux Ivoiriens désireux de travailler quelles que soient les circonstances, d’avoir à subir le calvaire de marcher des kilomètres pour assurer la pitance quotidienne à leur progénitures.
La conclusion que nous pouvons tirer de l’analyse des premiers secteurs choisis, est que le secteur informel et ce que nous qualifions de petits Business pour emprunter un terme anglo-saxon, sont aux mains des non Ivoiriens. Encore une fois, les Ivoiriens et leurs dirigeants sont interpellés. Une action immédiate s’impose pour y remédier. La volonté politique doit donner le top départ et nous sommes persuadés que le reste suivra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et ses dirigeants pour qu’ensemble nous sortions victorieux de notre combat pour l’indépendance totale de notre beau pays.
Dr. Boa Ehui
et de son premier ministre Aké N’Gbo, pour sa détermination à résister à toutes les menaces
ridicules, racistes et insolentes des colonisateurs, et de leurs valets. Que notre gouvernement soit
rassuré, que le peuple ivoirien est désormais conscient de l’enjeu et se tient debout comme un seul
homme à son côté pour se battre jusqu’au sacrifice suprême de sa vie. Nous devons arracher des
mains des prédateurs et par tous les moyens, l’indépendance intégrale de notre seul et unique beau pays. Le ton de nos propos introductifs nous situe sur la gravité de la situation que vit notre pays.
L’heure est venue pour chacun de nous, de contribuer par un moyen ou un autre à la lutte pour
sauver notre chère Patrie, la Patrie des Fiers Ivoiriens que le pays appelle pour ramener la Liberté ,
comme nous l’enseigne notre Hymne national.
Aussi, proposons-nous les pistes qui suivent pour l’ivoirisation des petits métiers dans le formel
et l’informel, face au danger que représente notre dépendance des non Ivoiriens dans ceux-ci. Il
s’agit des secteurs de la vente de bétail, des produits de la pêche, de la commercialisation du bois
transformé sur place et de la tôle, du transport en commun et en particulier de celui composé
des «woro woro et gbaka» En effet, les Ivoiriens dépendent lourdement et dangereusement des non Ivoiriens dans ces secteurs.
On peut citer quelques exemples récents qui ont mis le monde du travail et le panier de la ménagère à rude épreuve :
1 Lorsque le gouvernement du Golf a invité les opérateurs économiques à une journée « pays mort » les transports en commun précités dont la plupart sont la propriété des non Ivoiriens ont presque paralysé toute l’activité économique pendant au moins deux jours, dans beaucoup de quartiers d’Abidjan et à l’intérieur du pays.
2 Lorsque les rebelles ont décidé de bloquer plus d’une cinquantaine de camions de bétail dans le
Nord du pays, le prix du kilo de bœuf s’est envolé à des niveaux atteignant 2000 à 2 500 Francs
Cfa. Nous pouvons continuer la liste de ces perturbations, mais allons à l’essentiel. Face à une telle situation, il nous apparaît plus qu’urgent de mettre en place les dispositions suivantes:
1- Pour la vente de bétail
Nous constatons avec regret qu’après cinquante (50) ans d’indépendance, notre pays dépend encore fortement de l’extérieur qui assure plus de 50% de sa consommation en viande. L’aspect le plus triste de cet état de fait, est que tout le circuit d’achat et de distribution est aux mains des non
Ivoiriens et crée des emplois dans les deux sens (dans le pays vendeur et dans le pays acheteur) aux seuls ressortissants des pays vendeurs. En d’autres termes, les milliards de Francs Cfa, engrangés par le secteur, vont totalement dans les poches des ressortissants des pays vendeurs vivant chez eux et dans celles des mêmes ressortissants vivant en Côte d’Ivoire. Pis, les fonds reçus par ceux des ressortissants vivant en Côte d’Ivoire, sont en grande partie transférés dans leurs pays d’origine pour alimenter leurs économies. C’est donc un circuit fermé au seul profit des pays vendeurs. Il n’y a donc aucun véritable effet économique bénéfique et réciproque pour les Ivoiriens, en dehors de quelques miettes recueillies au passage. En conséquence :
1.1 Nous recommandons au gouvernement d’encourager la création immédiate de deux (2) ou trois
(3) coopératives par les braves femmes vendeuses de vivriers par exemple, aux frontières du Burkina Faso, du Mali et de la Guinée, où se trouvent ou d’où viennent les plus gros fournisseurs de bétail en Côte d’Ivoire ;
1.2 La mise en place d’un fonds de soutien à la création desdites coopératives, remboursable sur un certain nombre d’années, par des prélèvements sur les ventes de bétail et de viande ;
1.3 Le recrutement et la formation de jeunes, surtout et d’adultes chômeurs, aux différents métiers
que renferme le secteur, pour en faire des membres immédiats des coopératives ci-dessus, qui
devront les approvisionner sous caution personnelle ou matérielle apportée par les récipients.
Ainsi, les coopératives ivoiriennes prendront en main tout le secteur et achèteront le bétail aux
frontières de la Côte d’Ivoire. Nous insistons sur le fait que les infrastructures de nos coopératives
doivent être à l’intérieur de nos frontières et non dans les pays vendeurs, pour éviter de subir le sort que doit certainement connaître aujourd’hui, le port sec réalisé à Ouagadougou, qui était une idée géniale, mais que nous avons eu tort par excès de confiance de mettre sur un territoire étranger.
Les avantages d’un tel projet sont énormes. Le projet permet de créer des emplois pour les
nationaux ; il assure une prise en main de ce secteur par les nationaux ; il contribue à renforcer
l’indépendance économique du pays et donc évite aux Ivoiriens d’être dépendants des non
nationaux pour se nourrir, en attendant le développement interne de leur propre élevage ; il
contribue indirectement à la réduction de l’immigration.
2 - La commercialisation des produits de la pêche
Les remarques formulées ci-haut et concernant notre dépendance vis-à-vis de l’extérieur pour nous nourrir, sont valables également dans ce secteur. Les bateaux de pêche appartiennent aux non Ivoiriens. Les grossistes, en dehors de quelques Ivoiriens, pour la plupart des femmes, courageuses qui sont en train de revendiquer leur part de gâteau, sont des non Ivoiriens. L’entrée des Ivoiriens dans ce secteur est un véritable parcours de combattant. Les quelques chanceux qui arrivent à y pénétrer doivent lutter quotidiennement pour leur maintien dans ce secteur. Les poissons et les produits de pêche leurs sont vendus plus cher qu’aux non Ivoiriens qui contrôlent tout le circuit.
Il y a donc lieu d’agir de façon encore une fois prompte, avec une volonté politique de soutenir
sans faille les Ivoiriens dans ce secteur. Notre indépendance économique est aussi à ce prix.
Nous recommandons donc que le gouvernement, encore une fois :
2.1 Encourage la création d’une coopérative ou d’une union de coopératives de vendeurs de produits de pêche, dotée de moyens conséquents.
2.2 Dote ce fonds d’un financement remboursable sur un certain nombre d’années par des
prélèvements sur les ventes de produits de pêche.
2.3 Recrute et forme des jeunes en priorité, et des chômeurs, aux métiers de la pêche et de
commercialisation des produits de la pêche. La formation pourrait se faire en collaboration avec
le Lycée technique de Grand-Lahou ou avec les structures chargées de l’emploi des jeunes comme l’Agefop etc.
2.4 Fasse des jeunes formés des membres immédiats des coopératives ou de l’union précitées, qui assureront leur approvisionnement.
Ainsi, la surface financière des coopératives ou de l’union, permettra aux jeunes membres de
bénéficier de conditions favorables pour soutenir la concurrence dans le secteur et de devenir des entrepreneurs prospères. Il va sans dire que toute cette politique de promotion des entreprises ivoiriennes, sera suivie d’accompagnements fiscaux et économiques pour la rendre efficiente et effective et pour assurer une compétitivité notable aux bénéficiaires.
3 La commercialisation du bois transformé sur place et de la tôle
Nous touchons là encore un secteur où les Ivoiriens sont totalement absents. Toute personne qui
veut du bois ou de la tôle pour construire en Côte d’Ivoire, serait surprise d’avoir un interlocuteur
vendeur ivoirien. La majorité des vendeurs sont des Nigériens appelés communément Ahoussa. Ces derniers y font la pluie et le beau temps et empêchent même les Ivoiriens d’y accéder. Les quelques rares Ivoiriens qui y sont entrés font l’objet de menaces spirituelles ou physiques tous les jours et n’y demeurent que par leur entêtement. Encore une fois, seule une volonté politique peut briser ce mûr infranchissable et permettre aux Ivoiriens de prendre le secteur en mains. Nous suggérons donc ce qui suit :
3.1Toujours la création d’une coopérative de commercialisation dont seuls les Ivoiriens seront
adhérents. Cette coopérative achètera en gros avec les usines de bois et de tôle pour alimenter ses membres.
3.2 La mise en place d’un fonds toujours remboursable sur un certain nombre d’années par des
prélèvements sur la vente de bois et de tôle.
3.3 La négociation avec les usines de fabrication de bois et de tôle, pour vendre 70% de leur
production, en priorité aux coopératives ivoiriennes et à des conditions très compétitives. En cas de réticence des usines, passer au stade d’élaboration d’une loi à cet effet.
3.4 Obliger les mairies à réserver des places aux coopératives ivoiriennes de vente bois et de tôle, ainsi qu’à celle de vente de tous les produits précités, pour exercer facilement leurs activités.
4-Le transport en commun, en particulier les gbaka et wôrô wôrô
A la lumière de la crise post-électorale, les Ivoiriens se sont retrouvés face à une réalité crue et
inadmissible après 50 ans d’indépendance : Ils dépendent totalement des non Ivoiriens et d’une
catégorie de personnes prêtes à paralyser l’économie du pays pour des raisons politiques. Mais
avant même la crise post-électorale, il convient de signaler le fait suivant que nous avons vécu et
qui démontre de façon éloquente, la situation dans laquelle se trouvent les Ivoiriens : Nous avons
emprunté au moins six (6) fois le trajet Cocody Riviera Golf, Saint Jean Cocody, à bord de véhicules communément appelés woro woro. Nous n’avons pas rencontré un seul chauffeur ivoirien à bord d’un seul des véhicules. Tous les conducteurs de ceux-ci étaient des Burkinabè. Cette situation doit interpeller tous les Ivoiriens et leur gouvernement. Elle mérite un traitement de choc et rapide de la part de ce dernier. Il doit :
4.1 Renforcer et rendre immédiatement opérationnel le fonds de garantie créé pour le secteur, il y a peu de temps.
4.2 Susciter rapidement l’acquisition de nouveaux véhicules par les Ivoiriens et financer en priorité
les dossiers présentés par ceux-ci.
4.3 Inscrire dans les délivrances des autorisations de transport et des contrats de financement, que tout bénéficiaire s’engage à ne pas faire de grève à caractère politique, sous peine, soit de perdre son autorisation d’exercer, soit d’être obligé de rembourser son prêt d’avance pour non- respect des clauses du contrat.
4.4 Initier une Loi statuant que les véhicules de transport en commun de plus de 20 ans ne doivent
plus être en circulation sur le territoire de la République de Côte d’Ivoire. L’objectif de cette Loi
étant de rajeunir le parc automobile des transporteurs et de protéger par la même occasion, les
usagers contre les accidents mortels occasionnés par les véhicules vétustes. Cette Loi aura pour effet induit de transmettre la mainmise du secteur, des anciens propriétaires non Ivoiriens aux nouveaux propriétaires ivoiriens, plus nombreux, parce que bénéficiant plus facilement de financement, au fur et à mesure que les anciens cars sont retirés de la circulation. En somme, elle évitera aux Ivoiriens désireux de travailler quelles que soient les circonstances, d’avoir à subir le calvaire de marcher des kilomètres pour assurer la pitance quotidienne à leur progénitures.
La conclusion que nous pouvons tirer de l’analyse des premiers secteurs choisis, est que le secteur informel et ce que nous qualifions de petits Business pour emprunter un terme anglo-saxon, sont aux mains des non Ivoiriens. Encore une fois, les Ivoiriens et leurs dirigeants sont interpellés. Une action immédiate s’impose pour y remédier. La volonté politique doit donner le top départ et nous sommes persuadés que le reste suivra. Que Dieu bénisse la Côte d’Ivoire et ses dirigeants pour qu’ensemble nous sortions victorieux de notre combat pour l’indépendance totale de notre beau pays.
Dr. Boa Ehui