La Côte d'Ivoire est souveraine; aucune puissance politique, économique, militaire ne peut imposer
à sa société civile un président, autre que celui désigné, de manière solennelle par ses institutions.
Il n'appartenait ni aux mass-médias ni à un fonctionnaire de l'Onu de jouer ce rôle qui incombe à
la Cour constitutionnelle de notre pays. Ce fonctionnaire se devait de communiquer des résultats
définitifs, et non des résultats provisoires. L'attitude fébrile de Choi, durant ces élections, dévoile la mission secrète de l'Onu en Côte d'Ivoire: les agresseurs (les rebelles) ont été protégés depuis leur coup d'Etat manqué, dans le but de créer les conditions favorables à un coup d'Etat électoral. Disons aux experts des sciences politiques, ou des stratégies militaires que nous sommes en Côte d'Ivoire face à un dilemme, appelé en politique internationale, le dilemme du prisonnier, à cause de l'attitude partiale des forces dites impartiales (Onu et forces françaises). Ce dilemme est cette célèbre théorie des jeux, où les deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais les incitations à trahir l'autre sont si fortes que la coopération n'est jamais sélectionnée par un joueur rationnel, surtout lorsque le jeu n'est joué qu'une fois. Les protagonistes de ce jeu (les élections en Côte d'Ivoire) sont Gbagbo et son camp, opposé à Alassane, sa République du Golf protégés par l'Onu et les forces françaises. Laurent Gbagbo, dès le premier coup d'État manqué de l'armée d'Alassane, a été certainement informé des intentions de ce dernier par les personnes du Nord, comme le célèbre journaliste Ben Soumahoro qui se sont désolidarisés d'Alassane Ouattara, parce qu'ils refusèrent l'usage de la force pour amener au pouvoir un ressortissant du Nord. Cette prudence extrême de Gbagbo Laurent, obligé à coopérer avec Alassane et sa République, lui a valu le nom de boulanger. L'on trouve qu'il ne respecte jamais ses accords pour la simple raison qu'il sait que le camp adverse ne renoncera jamais à l'usage de la force, à des méthodes non-conventionnelles, pour accéder au pouvoir avec le soutien de leurs alliés occidentaux. Deux exemples concrets pour étayer nos dires. Aucun intellectuel ou fonctionnaire international ne s'oppose aux propos outrageants utilisés par Alassane quand il s'adresse à Gbagbo
qu'il traite de fruit pourri, de fou, de cambrioleur. Après ces insultes qui expriment toute la haine,
l'aversion pour son adversaire politique, il lui propose, paradoxalement, une retraite paisible d'ancien président. Le même Alassane nous parle, à la télévision, de plusieurs scénarii pour enlever Gbagbo et lui demande par la même occasion de lever le blocus du golf (une histoire de fou). Soyons sérieux; un homme sensé lèverait-il ce blocus conscient que son adversaire politique veut l'enlever? Gbagbo est conscient d'avoir en face une République du Nord déjà constituée qui attend les bombardements des Occidentaux pour se substituer à la République de Côte d'Ivoire. Le gouvernement formé par Alassane confirme nos dires. Le principe de toute alliance politique aurait voulu que le poste de Premier ministre soit attribué à un baron du Pdci (ce grand parti allié au Rdr, le parti d'Alassane), mais Alassane n'étant pas un homme politique, capable de cacher à ses adversaires politiques, ses intentions profondes, toutes les personnes nommées proviennent du Nord de la Côte d'Ivoire. La République du Nord (celle de la charte du Nord) prend progressivement forme. Le Pdci est seulement pris en otage, et utilisé comme un bouc émissaire, puisqu'il convient de réduire l'impact de ce parti dans les prochaines élections. Pour amener les Baoulé et les hommes de l'Ouest à s'éliminer (à s'exterminer), il lui faudra seulement sacrifier un baron du Pdci et accuser Gbagbo de l'avoir éliminé.
Le reproche fait à Gbagbo d'avoir défié des nobles de ce groupe ethnique jouera en sa défaveur.
Voilà le scénario auquel l'analyse des actions politiques d'Alassane Ouattara nous laisse présager. Le coup d'État manqué et la situation post-électorale qui dévoilent les intentions cachées des différents protagonistes nous mettent face à un mur infranchissable. Face à un tel dilemme, l'Onu et le camp d'Alassane s'opposeront farouchement au recompte de voix, de peur que le panel des chefs d'État africains ne découvre l'implication de cette organisation internationale dans le conflit ivoirien.
L'unique solution reste une réorganisation des élections, non seulement dans les zones où nous
avons assisté aux fraudes, parce que ces zones risqueraient d'être, un jour, exposées à des
représailles, pour avoir permis que l'un ou l'autre candidat devienne président, mais sur tout le
territoire ivoirien. Les pays africains non-francophones de l'Oua devraient veiller au bon déroulement de nouvelles élections en Côte d'Ivoire, après la dissolution de la République du Nord, après le désarmement de son armée, conformément à la solution proposée dans le cas du dilemme du prisonnier, après avoir rappelé ses ambassadeurs. Dans aucun pays du monde un opposant n'accède au pouvoir avec le soutien d'une armée, qui occupe déjà une partie du territoire. Toute autre solution nous conduira à une guerre que perdront Alassane et ses alliés, parce qu'il a en face un boulanger qui sait faire du pain. Gbagbo sait, contrairement à lui, mettre la levure suffisante pour faire monter le pain. La levure, en excès, symbolise cet orgueil, cette arrogance dont sont empreints ses discours qui trahissent l'homme de paix qu'il dit être. On ne peut être un homme de paix et insulter, humilier, à longueur de journée, dans la presse, son adversaire politique. Gbagbo a, pendant huit ans, préparé cette guerre. Ses troupes sont constituées de personnes qui ne rêvent qu'à venger la mort de leurs proches tués par les mercenaires du Nord. Il dispose, entre autres choses, d'une Armée prête à défendre son honneur bafoué par les troupes françaises. Retirer Alassane et Gbagbo pendant deux ans ne changerait rien à la crise ivoirienne puisque les causes défendues par ces derniers survivront à leurs personnes. Que Dieu inspire le panel des chefs d'État africains.
Isaac Pierre Bangoret
(Écrivain)
Une correspondance particulière
à sa société civile un président, autre que celui désigné, de manière solennelle par ses institutions.
Il n'appartenait ni aux mass-médias ni à un fonctionnaire de l'Onu de jouer ce rôle qui incombe à
la Cour constitutionnelle de notre pays. Ce fonctionnaire se devait de communiquer des résultats
définitifs, et non des résultats provisoires. L'attitude fébrile de Choi, durant ces élections, dévoile la mission secrète de l'Onu en Côte d'Ivoire: les agresseurs (les rebelles) ont été protégés depuis leur coup d'Etat manqué, dans le but de créer les conditions favorables à un coup d'Etat électoral. Disons aux experts des sciences politiques, ou des stratégies militaires que nous sommes en Côte d'Ivoire face à un dilemme, appelé en politique internationale, le dilemme du prisonnier, à cause de l'attitude partiale des forces dites impartiales (Onu et forces françaises). Ce dilemme est cette célèbre théorie des jeux, où les deux joueurs auraient intérêt à coopérer, mais les incitations à trahir l'autre sont si fortes que la coopération n'est jamais sélectionnée par un joueur rationnel, surtout lorsque le jeu n'est joué qu'une fois. Les protagonistes de ce jeu (les élections en Côte d'Ivoire) sont Gbagbo et son camp, opposé à Alassane, sa République du Golf protégés par l'Onu et les forces françaises. Laurent Gbagbo, dès le premier coup d'État manqué de l'armée d'Alassane, a été certainement informé des intentions de ce dernier par les personnes du Nord, comme le célèbre journaliste Ben Soumahoro qui se sont désolidarisés d'Alassane Ouattara, parce qu'ils refusèrent l'usage de la force pour amener au pouvoir un ressortissant du Nord. Cette prudence extrême de Gbagbo Laurent, obligé à coopérer avec Alassane et sa République, lui a valu le nom de boulanger. L'on trouve qu'il ne respecte jamais ses accords pour la simple raison qu'il sait que le camp adverse ne renoncera jamais à l'usage de la force, à des méthodes non-conventionnelles, pour accéder au pouvoir avec le soutien de leurs alliés occidentaux. Deux exemples concrets pour étayer nos dires. Aucun intellectuel ou fonctionnaire international ne s'oppose aux propos outrageants utilisés par Alassane quand il s'adresse à Gbagbo
qu'il traite de fruit pourri, de fou, de cambrioleur. Après ces insultes qui expriment toute la haine,
l'aversion pour son adversaire politique, il lui propose, paradoxalement, une retraite paisible d'ancien président. Le même Alassane nous parle, à la télévision, de plusieurs scénarii pour enlever Gbagbo et lui demande par la même occasion de lever le blocus du golf (une histoire de fou). Soyons sérieux; un homme sensé lèverait-il ce blocus conscient que son adversaire politique veut l'enlever? Gbagbo est conscient d'avoir en face une République du Nord déjà constituée qui attend les bombardements des Occidentaux pour se substituer à la République de Côte d'Ivoire. Le gouvernement formé par Alassane confirme nos dires. Le principe de toute alliance politique aurait voulu que le poste de Premier ministre soit attribué à un baron du Pdci (ce grand parti allié au Rdr, le parti d'Alassane), mais Alassane n'étant pas un homme politique, capable de cacher à ses adversaires politiques, ses intentions profondes, toutes les personnes nommées proviennent du Nord de la Côte d'Ivoire. La République du Nord (celle de la charte du Nord) prend progressivement forme. Le Pdci est seulement pris en otage, et utilisé comme un bouc émissaire, puisqu'il convient de réduire l'impact de ce parti dans les prochaines élections. Pour amener les Baoulé et les hommes de l'Ouest à s'éliminer (à s'exterminer), il lui faudra seulement sacrifier un baron du Pdci et accuser Gbagbo de l'avoir éliminé.
Le reproche fait à Gbagbo d'avoir défié des nobles de ce groupe ethnique jouera en sa défaveur.
Voilà le scénario auquel l'analyse des actions politiques d'Alassane Ouattara nous laisse présager. Le coup d'État manqué et la situation post-électorale qui dévoilent les intentions cachées des différents protagonistes nous mettent face à un mur infranchissable. Face à un tel dilemme, l'Onu et le camp d'Alassane s'opposeront farouchement au recompte de voix, de peur que le panel des chefs d'État africains ne découvre l'implication de cette organisation internationale dans le conflit ivoirien.
L'unique solution reste une réorganisation des élections, non seulement dans les zones où nous
avons assisté aux fraudes, parce que ces zones risqueraient d'être, un jour, exposées à des
représailles, pour avoir permis que l'un ou l'autre candidat devienne président, mais sur tout le
territoire ivoirien. Les pays africains non-francophones de l'Oua devraient veiller au bon déroulement de nouvelles élections en Côte d'Ivoire, après la dissolution de la République du Nord, après le désarmement de son armée, conformément à la solution proposée dans le cas du dilemme du prisonnier, après avoir rappelé ses ambassadeurs. Dans aucun pays du monde un opposant n'accède au pouvoir avec le soutien d'une armée, qui occupe déjà une partie du territoire. Toute autre solution nous conduira à une guerre que perdront Alassane et ses alliés, parce qu'il a en face un boulanger qui sait faire du pain. Gbagbo sait, contrairement à lui, mettre la levure suffisante pour faire monter le pain. La levure, en excès, symbolise cet orgueil, cette arrogance dont sont empreints ses discours qui trahissent l'homme de paix qu'il dit être. On ne peut être un homme de paix et insulter, humilier, à longueur de journée, dans la presse, son adversaire politique. Gbagbo a, pendant huit ans, préparé cette guerre. Ses troupes sont constituées de personnes qui ne rêvent qu'à venger la mort de leurs proches tués par les mercenaires du Nord. Il dispose, entre autres choses, d'une Armée prête à défendre son honneur bafoué par les troupes françaises. Retirer Alassane et Gbagbo pendant deux ans ne changerait rien à la crise ivoirienne puisque les causes défendues par ces derniers survivront à leurs personnes. Que Dieu inspire le panel des chefs d'État africains.
Isaac Pierre Bangoret
(Écrivain)
Une correspondance particulière