Insidieusement, dans le camp de Laurent Gbagbo, l’on tente de dévoyer la feuille de route des Experts de l’Union africaine. Malheureusement, avec la complicité de certains envoyés de l’organisation africaine. En effet, de sources bien introduites, les Experts du Panel des chefs d’Etat venus évaluer la crise postélectorale en Côte d’Ivoire, sont tombés dans le piège de la corruption. Des centaines de millions de FCFA ont été distribués à certains émissaires dès leur arrivée à Abidjan par les hommes de Laurent Gbagbo. Au point qu’aujourd’hui, certains d’entre eux veulent rouvrir le contentieux électoral. Alors que, au cours de sa dernière réunion à Addis Abeba, le Conseil de Paix et de sécurité de l’Union africaine a été, on peut plus clair. Le Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union, au cours de sa 259ème réunion qui s’est tenue le 28 janvier dernier avait réaffirmé ses décisions antérieures en reconnaissant Alassane Ouattara comme président élu, à l’issue du scrutin présidentiel du 28 novembre 2010. Une position que le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a clarifiée au cours d’une conférence de presse qu’il a co-animée en compagnie du nouveau président en exercice de l’Union, Teodoro Obiang NGuema de la Guinée équatoriale. « Pour l’Union africaine, il n’y a l’ombre d’aucun doute.
Alassane Dramane Ouattara est bel bien le président élu de la Côte d’Ivoire », avait martelé M. Ping. Mieux, il a tenu ce jour-là, à rappeler aux uns et aux autres, qu’il ne s’agit pas pour la mission des Experts et du Panel des chefs d’Etat de l’UA, de recompter les voix. Cette position ne diffère en rien de celles de la CEDEAO et de l’ONU. Dès les premières heures de la crise, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale, au cours d’une réunion le 7 décembre 2010 à Abuja, ont reconnu dans un communiqué la victoire du candidat du RHDP. Une position qu’ils ont réitérée le 24 décembre 2010 dans un autre communiqué dans lequel ils demandent à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir « sans délai ». Auquel cas il serait déloger du palais présidentiel par la « force légitime ». Avant la CEDEAO, l’Organisation des Nations unies, partenaire dans le processus électoral, a certifié le scrutin du 28 novembre 2010. Pour le Secrétaire général des Nations unies et le Conseil de sécurité, les choses sont également claires. Alassane Dramane Ouattara est le président élu de la Côte d’Ivoire. L’organisation planétaire s’appuie sur le rigoureux travail de certification abattu par son Représentant en Côte d’Ivoire, M. Y.J. Choi. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire qui a suivi, de bout en bout, le processus électoral s’est donné le temps et les moyens d’éplucher dès la fermeture des bureaux de vote au soir du 28 novembre, les 20 mille procès verbaux issus du dépouillement des urnes.
Le patron de l’ONUCI a révélé avoir consacré trois jours avec 120 agents formés pour cette mission, afin d’aboutir aux mêmes résultats que ceux proclamés par la Commission électorale indépendante le 2 décembre 2010. La CEDEAO, le représentant du Facilitateur et même le Conseil constitutionnel ont abouti à ces mêmes résultats après la compilation des résultats des procès verbaux issus du dépouillement des voix des 20 mille bureaux de vote. L’Union africaine qui a été loin du dossier ne peut pas mettre en doute la bonne foi et la crédibilité d’une institution comme les Nation unies qui a suivi dès le début la crise ivoirienne. Surtout que la reconnaissance de la victoire du président Alassane Dramane Ouattara a fait l’objet d’au moins deux décisions des Nation unies votées à l’unanimité au Conseil de sécurité, le 8 décembre 2010 et l’Assemblée générale le 23 décembre 2010. L’Union africaine peut-elle se mettre au-dessus des décisions prises de façon unanime au Conseil de sécurité de l’ONU ? Si tel est le cas, ce serait un grave précédent que tentent de commettre certains membres de l’organisation panafricaine dans les règles qui régissent les relations internationales. Par ailleurs, parmi les organisations internationales, qui est la mieux placée que la CEDEAO pour avoir une idée complète du dossier ivoirien ? Qui a demandé au président Blaise Compaoré du Burkina Faso de conduire la facilitation qui a conduit la Côte d’Ivoire aux élections ? En tout cas, pas l’Union africaine, encore moins les autres organisations sous-régionales du continent africain. C’est pourquoi, le jeu trouble auquel s’adonnent certains chefs d’Etat du continent qui n’ont rien à voir avec l’Afrique de l’Ouest et certains fonctionnaires de l’Union africaine est difficilement concevable et compréhensible. Car il vise à non seulement jeter le discrédit sur des institutions et organisations qui ont fait, par le passé, leurs preuves en matière de résolution de crise. Mais aussi à remettre en cause le fonctionnement normal de la société internationale. Dans tous les cas, la feuille de route de l’Union africaine est claire. Il s’agit de trouver « une solution africaine à la crise en vue de permettre à Laurent Gbagbo d’avoir une sortie honorable et au président Alassane Ouattara d’avoir la plénitude du pouvoir d’Etat ». Une feuille de route dont le contenu est tellement clair qu’il ne peut s’accommoder de sorties de route. A moins que l’Union africaine ait décidé de se dédire. Ce qui serait très grave pour sa crédibilité et pour l’avenir de l’Afrique.
Jean-Claude Coulibaly
Alassane Dramane Ouattara est bel bien le président élu de la Côte d’Ivoire », avait martelé M. Ping. Mieux, il a tenu ce jour-là, à rappeler aux uns et aux autres, qu’il ne s’agit pas pour la mission des Experts et du Panel des chefs d’Etat de l’UA, de recompter les voix. Cette position ne diffère en rien de celles de la CEDEAO et de l’ONU. Dès les premières heures de la crise, les chefs d’Etat de l’organisation sous-régionale, au cours d’une réunion le 7 décembre 2010 à Abuja, ont reconnu dans un communiqué la victoire du candidat du RHDP. Une position qu’ils ont réitérée le 24 décembre 2010 dans un autre communiqué dans lequel ils demandent à Laurent Gbagbo de quitter le pouvoir « sans délai ». Auquel cas il serait déloger du palais présidentiel par la « force légitime ». Avant la CEDEAO, l’Organisation des Nations unies, partenaire dans le processus électoral, a certifié le scrutin du 28 novembre 2010. Pour le Secrétaire général des Nations unies et le Conseil de sécurité, les choses sont également claires. Alassane Dramane Ouattara est le président élu de la Côte d’Ivoire. L’organisation planétaire s’appuie sur le rigoureux travail de certification abattu par son Représentant en Côte d’Ivoire, M. Y.J. Choi. Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en Côte d’Ivoire qui a suivi, de bout en bout, le processus électoral s’est donné le temps et les moyens d’éplucher dès la fermeture des bureaux de vote au soir du 28 novembre, les 20 mille procès verbaux issus du dépouillement des urnes.
Le patron de l’ONUCI a révélé avoir consacré trois jours avec 120 agents formés pour cette mission, afin d’aboutir aux mêmes résultats que ceux proclamés par la Commission électorale indépendante le 2 décembre 2010. La CEDEAO, le représentant du Facilitateur et même le Conseil constitutionnel ont abouti à ces mêmes résultats après la compilation des résultats des procès verbaux issus du dépouillement des voix des 20 mille bureaux de vote. L’Union africaine qui a été loin du dossier ne peut pas mettre en doute la bonne foi et la crédibilité d’une institution comme les Nation unies qui a suivi dès le début la crise ivoirienne. Surtout que la reconnaissance de la victoire du président Alassane Dramane Ouattara a fait l’objet d’au moins deux décisions des Nation unies votées à l’unanimité au Conseil de sécurité, le 8 décembre 2010 et l’Assemblée générale le 23 décembre 2010. L’Union africaine peut-elle se mettre au-dessus des décisions prises de façon unanime au Conseil de sécurité de l’ONU ? Si tel est le cas, ce serait un grave précédent que tentent de commettre certains membres de l’organisation panafricaine dans les règles qui régissent les relations internationales. Par ailleurs, parmi les organisations internationales, qui est la mieux placée que la CEDEAO pour avoir une idée complète du dossier ivoirien ? Qui a demandé au président Blaise Compaoré du Burkina Faso de conduire la facilitation qui a conduit la Côte d’Ivoire aux élections ? En tout cas, pas l’Union africaine, encore moins les autres organisations sous-régionales du continent africain. C’est pourquoi, le jeu trouble auquel s’adonnent certains chefs d’Etat du continent qui n’ont rien à voir avec l’Afrique de l’Ouest et certains fonctionnaires de l’Union africaine est difficilement concevable et compréhensible. Car il vise à non seulement jeter le discrédit sur des institutions et organisations qui ont fait, par le passé, leurs preuves en matière de résolution de crise. Mais aussi à remettre en cause le fonctionnement normal de la société internationale. Dans tous les cas, la feuille de route de l’Union africaine est claire. Il s’agit de trouver « une solution africaine à la crise en vue de permettre à Laurent Gbagbo d’avoir une sortie honorable et au président Alassane Ouattara d’avoir la plénitude du pouvoir d’Etat ». Une feuille de route dont le contenu est tellement clair qu’il ne peut s’accommoder de sorties de route. A moins que l’Union africaine ait décidé de se dédire. Ce qui serait très grave pour sa crédibilité et pour l’avenir de l’Afrique.
Jean-Claude Coulibaly