On ne peut pas cacher le soleil avec la ma scabreueses in. En effet, depuis l`effectivité des sanctions économiques, nombreux sont les secteurs économiques qui sont touchés en Côte d`Ivoire. C`est justement dans ce cadre que la Sir (Société ivoirienne de raffinage) est sous la chape de plomb qui couvre la Côte d`Ivoire. De source bien introduite, la Sir, précisément la raffinerie, va fermer au plus tard le 15 février. Il est vrai, certaines personnes évoquent le 20 février 2011, mais toujours est-il que la fermeture interviendra au cours de cette période. A en croire nos informateurs, la Sir n`a plus de fonds pour s`approvisionner mais aussi pour raffiner le pétrole brut qu`elle achète et revend sur le marché.
Auparavant, cette société arrivait à colmater les brèches car non seulement la production nationale n`enregistrait pas de grandes chutes mais de grandes banques s`étaient mobilisées pour l`aider. Ce qui n`est plus le cas aujourd`hui. La production nationale de pétrole enregistre une chute de 20 à 25% et le consortium de banques qui s`était engagé aux côtés de cette entreprise a décidé de lever le pied. Ce consortium avait décidé en 2010, de racheter une partie de la dette de l`Etat de Côte d`Ivoire, cela à hauteur de 35 milliards de FCFA. Tout comme une banque nigériane qui avait pris le relais du consortium de banques. La banque nigériane avait décidé de consentir des prêts à la Sir pour l`achat de brut. Mais celle-ci n`est plus prête à jouer sa partition, tout comme les autres banques ivoiriennes. Ces institutions bancaires rechignent désormais à aider la Sir au risque de se voir sanctionner par la communauté internationale surtout que cette société fait partie des entreprises épinglées par l`Union européenne. Au sein des différentes banques, l`on affirme ne plus vouloir prendre de risque tant que le gouvernement légitime n`est pas installé. Le déficit de la Sir qui avoisinait les 50 milliards de FCFA en 2009 n`a pu être véritablement résorbé. Sans compter les dettes contractées auprès des banques et près de 100 milliards de FCFA que l`Etat doit à cette société. La Sir a été créée le 03 octobre 1962 par le gouvernement ivoirien avec le concours de groupes pétroliers internationaux. Elle assure le raffinage du pétrole brut et approvisionne la Côte d`Ivoire en produits pétroliers. Dotée d`une superficie de 40 hectares, elle s`est agrandie au fil de l`accroissement de ses capacités pour atteindre 80 hectares. De nouvelles unités, installées après le démarrage de la première, le 10 août 1965, en fonction de la demande, ont permis d`augmenter le volume de production. Grâce à la haute technicité et aux performances de ses installations, la Côte d`Ivoire est l`un des rares pays à posséder un hydrocraqueur (installation à la pointe de la technologie du raffinage). La Sir a progressivement étendu son rayon d`intervention hors de la zone de desserte initiale (Côte d`Ivoire, mali, Burkina Faso), à toute la sous-région, voire à l`ensemble du continent et au-delà.
Faut-il le rappeler, la Sir achète du pétrole au Nigeria et en Angola, le raffine et l`exporte à prix d`or. Mais, c`est sous la refondation que la Sir a commencé à agoniser pour se retrouver dans un état comateux. Cette entreprise est à l`article de la mort malgré les nombreuses perfusions et thérapies de choc. Mais comme ils savent si bien le faire, il n`est pas exclu que le ministre Komoé ou l`un des responsables monte encore au créneau pour défendre l`indéfendable en expliquant que ce n`est pas la Sir qui ferme mais la Direction technique car l`administration fonctionne. Mais que vaut alors la Sir sans sa raffinerie ?
Jean Eric ADINGRA
Auparavant, cette société arrivait à colmater les brèches car non seulement la production nationale n`enregistrait pas de grandes chutes mais de grandes banques s`étaient mobilisées pour l`aider. Ce qui n`est plus le cas aujourd`hui. La production nationale de pétrole enregistre une chute de 20 à 25% et le consortium de banques qui s`était engagé aux côtés de cette entreprise a décidé de lever le pied. Ce consortium avait décidé en 2010, de racheter une partie de la dette de l`Etat de Côte d`Ivoire, cela à hauteur de 35 milliards de FCFA. Tout comme une banque nigériane qui avait pris le relais du consortium de banques. La banque nigériane avait décidé de consentir des prêts à la Sir pour l`achat de brut. Mais celle-ci n`est plus prête à jouer sa partition, tout comme les autres banques ivoiriennes. Ces institutions bancaires rechignent désormais à aider la Sir au risque de se voir sanctionner par la communauté internationale surtout que cette société fait partie des entreprises épinglées par l`Union européenne. Au sein des différentes banques, l`on affirme ne plus vouloir prendre de risque tant que le gouvernement légitime n`est pas installé. Le déficit de la Sir qui avoisinait les 50 milliards de FCFA en 2009 n`a pu être véritablement résorbé. Sans compter les dettes contractées auprès des banques et près de 100 milliards de FCFA que l`Etat doit à cette société. La Sir a été créée le 03 octobre 1962 par le gouvernement ivoirien avec le concours de groupes pétroliers internationaux. Elle assure le raffinage du pétrole brut et approvisionne la Côte d`Ivoire en produits pétroliers. Dotée d`une superficie de 40 hectares, elle s`est agrandie au fil de l`accroissement de ses capacités pour atteindre 80 hectares. De nouvelles unités, installées après le démarrage de la première, le 10 août 1965, en fonction de la demande, ont permis d`augmenter le volume de production. Grâce à la haute technicité et aux performances de ses installations, la Côte d`Ivoire est l`un des rares pays à posséder un hydrocraqueur (installation à la pointe de la technologie du raffinage). La Sir a progressivement étendu son rayon d`intervention hors de la zone de desserte initiale (Côte d`Ivoire, mali, Burkina Faso), à toute la sous-région, voire à l`ensemble du continent et au-delà.
Faut-il le rappeler, la Sir achète du pétrole au Nigeria et en Angola, le raffine et l`exporte à prix d`or. Mais, c`est sous la refondation que la Sir a commencé à agoniser pour se retrouver dans un état comateux. Cette entreprise est à l`article de la mort malgré les nombreuses perfusions et thérapies de choc. Mais comme ils savent si bien le faire, il n`est pas exclu que le ministre Komoé ou l`un des responsables monte encore au créneau pour défendre l`indéfendable en expliquant que ce n`est pas la Sir qui ferme mais la Direction technique car l`administration fonctionne. Mais que vaut alors la Sir sans sa raffinerie ?
Jean Eric ADINGRA