L'argent devient une denrée rare en Côte d'Ivoire. Cela se ressent constamment dans les banques qui sont obligées de faire de nombreuses acrobaties pour satisfaire les clients. Depuis que le système de compense informatique avec la Bceao est devenue inexistant du fait du verrouillage de ce système depuis Dakar, c'est la compense manuelle qui a pris le relais. Tâche fastidieuse et très longue qui irrite les différents agents des banques. Surtout que les établissements financiers et bancaires n'ont plus d'argent. Mais depuis quelques jours, pour palier le manque d'argent, la plupart des grosses banques de la place viennent d'arrêter de nouvelles dispositions. Elles ont décidé de fixer quotidiennement un quota de retrait aux entreprises commerciales domiciliées chez elles. C'est un montant que l'entreprise ne doit pas excéder par jour. Et cela est fonction de l'argent décaissé par l'agence nationale de la Bceao, aux ordres de refondateurs. En effet, compte tenu des fonds reçus chaque jour et qui sont en chute libre de jour en jour, des banques et non des moindres, ont alors décidé de revoir à la baisse les retraits des entreprises commerciales. Dans certaines structures, les retraits journaliers à la caisse sont désormais fixés, pour les entreprises commerciales pour le moment, à 10 millions de FCFA contre 30 millions de FCFA la semaine dernière. D'autres structures quant à elles n'atteignent même pas ce montant. Les retraits journaliers ont été fixés à 5 millions de FCFA voire 1 ou 2 millions de FCFA. L'argent se raréfie de plus en plus au niveau des caisses contrôlées par le clan Gbagbo et qui se trouve à la Bceao. L'on enregistre plus d'entrée d'argent. Toute chose qui signifie que l'argent manque à l'agence nationale de la Bceao d'Abidjan. Ce qui n'était pas le cas il y a quelques jours.
JEA
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