A l'occasion de la sortie-détente du personnel du groupe Office Sun, éditeur de votre hebdomadaire préféré à l'hôtel Tereso de Grand- Bassam, nous avons tendu notre micro à M. Bakayoko Mamadou, Pca de la Coopama, par ailleurs, parrain de la cérémonie.
Président, quel est l'état des lieux de la pêche ces derniers temps ?
Je vous remercie. La pêche artisanale se porte bien. Certes, notre production a légèrement baissé parce que la majorité de nos membres qui viennent pour la plupart des pays voisins, sont retournés dans leur pays d'origine du fait de la situation qui prévaut. Cependant, ceux qui sont restés arrivent à nous envoyer quelques productions.
La crise n'a-t-elle pas de conséquences sur vos activités ?
La crise a quelques effets sur nos activités. Mais, il faut reconnaître que c'est en interne. A preuve, l'exonération en carburant que l'Etat nous octroie a considérablement baissé. Ce qui nous fait peur, c'est que le prix du carburant augmente à notre niveau, mais pas à la pompe. C'est un problème pour nous. Si le coût du carburant n'augmente pas à la pompe et que c'est le cas en notre rang, c'est inquiétant.
C'est ce qui explique que le poisson est globalement cher sur le marché ?
En quelque sorte ! Mais c'est d'ordre organisationnel. Sans organisation, on ne peut rien faire. Tout se fait dans le flou. Or, il faut bien qu'il y ait une lisibilité afin que chacun puisse jouer sa partition. A notre niveau, nous ferons tout pour pouvoir vendre les produits de pêche de nos membres. C'est parce que chacun vend comme il l'entend, et comme il le veut. Nous ne voulons plus de toutes ces pratiques.
Quels sont vos perspectives pour l'année 2011 ?
Nous avons des ambitions d'ordres national et international. Notre souci est d'exporter nos produits de pêche. Nous sommes en train de nous battre pour satisfaire le marché local, parce qu'en Côte d'Ivoire, il y a des milliards que l'Etat met à la disposition pour importer du poisson. Or, avec une très bonne organisation en notre sein, on peut réduire le taux d'importation. Très bientôt, nous allons organiser un atelier avec nos différents membres, et nous pencher sur la capacité de la Coopama à produire le maximum de poissons, afin que les sommes injectées par l'Etat pour importer le poisson soient revues considérablement à la baisse. Aussi, allons-nous encourager l'Etat à mettre les moyens à la disposition de la Coopama à aller de l'avant. Je pense que pour le moment, nos perspectives sont de satisfaire le marché local, parce que nous participons à 60% de la consommation locale. Si nous pouvons faire 100 % de la consommation locale, cela n'allait pas nous déplaire. Mais nous pensons aussi exporter. Quoiqu'il en soit, le pécheur réussit à vivre de sa production.
C'est un domaine particulièrement occupé par les non nationaux. Qu'est- ce qui explique cela ?
Les jeunes frères nationaux doivent savoir que nous ne devons plus nous asseoir dans nos salons pour faire des commentaires. Seuls les Ivoiriens ont peur de prendre leur destin en main. Il faut oser rentrer dans des structures et vous pouvez être appuyé par l'Etat. En ce qui nous concerne, il y a de la place pour tout le monde. Mais, il faut une prise de conscience de la part de nos jeunes. Il y a du travail partout. La pêche nourrit son homme. Les jeunes, notamment ceux de la côtière, ne s'y intéressent pas. Cette année, nous allons mener une campagne auprès des mairies et des conseils généraux, rencontrer ces jeunes et établir un plan d'action concrète.
Votre dernier mot
Je souhaiterais qu'il y ait la paix en Côte d'Ivoire. Sans la paix, nous ne pouvons rien faire. Même les poissons savent qu'il y a un problème en Côte d'Ivoire. Et en pareille situation, comme les eaux ne se trouvent pas seulement en Côte d'Ivoire, les poissons se déplacent et vont dans d'autres zones telles que le Ghana, le Libéria, la Guinée… La venue du poisson dans nos eaux est conditionnée par la paix.
Propos recueillis par Yenon R. Assi
Président, quel est l'état des lieux de la pêche ces derniers temps ?
Je vous remercie. La pêche artisanale se porte bien. Certes, notre production a légèrement baissé parce que la majorité de nos membres qui viennent pour la plupart des pays voisins, sont retournés dans leur pays d'origine du fait de la situation qui prévaut. Cependant, ceux qui sont restés arrivent à nous envoyer quelques productions.
La crise n'a-t-elle pas de conséquences sur vos activités ?
La crise a quelques effets sur nos activités. Mais, il faut reconnaître que c'est en interne. A preuve, l'exonération en carburant que l'Etat nous octroie a considérablement baissé. Ce qui nous fait peur, c'est que le prix du carburant augmente à notre niveau, mais pas à la pompe. C'est un problème pour nous. Si le coût du carburant n'augmente pas à la pompe et que c'est le cas en notre rang, c'est inquiétant.
C'est ce qui explique que le poisson est globalement cher sur le marché ?
En quelque sorte ! Mais c'est d'ordre organisationnel. Sans organisation, on ne peut rien faire. Tout se fait dans le flou. Or, il faut bien qu'il y ait une lisibilité afin que chacun puisse jouer sa partition. A notre niveau, nous ferons tout pour pouvoir vendre les produits de pêche de nos membres. C'est parce que chacun vend comme il l'entend, et comme il le veut. Nous ne voulons plus de toutes ces pratiques.
Quels sont vos perspectives pour l'année 2011 ?
Nous avons des ambitions d'ordres national et international. Notre souci est d'exporter nos produits de pêche. Nous sommes en train de nous battre pour satisfaire le marché local, parce qu'en Côte d'Ivoire, il y a des milliards que l'Etat met à la disposition pour importer du poisson. Or, avec une très bonne organisation en notre sein, on peut réduire le taux d'importation. Très bientôt, nous allons organiser un atelier avec nos différents membres, et nous pencher sur la capacité de la Coopama à produire le maximum de poissons, afin que les sommes injectées par l'Etat pour importer le poisson soient revues considérablement à la baisse. Aussi, allons-nous encourager l'Etat à mettre les moyens à la disposition de la Coopama à aller de l'avant. Je pense que pour le moment, nos perspectives sont de satisfaire le marché local, parce que nous participons à 60% de la consommation locale. Si nous pouvons faire 100 % de la consommation locale, cela n'allait pas nous déplaire. Mais nous pensons aussi exporter. Quoiqu'il en soit, le pécheur réussit à vivre de sa production.
C'est un domaine particulièrement occupé par les non nationaux. Qu'est- ce qui explique cela ?
Les jeunes frères nationaux doivent savoir que nous ne devons plus nous asseoir dans nos salons pour faire des commentaires. Seuls les Ivoiriens ont peur de prendre leur destin en main. Il faut oser rentrer dans des structures et vous pouvez être appuyé par l'Etat. En ce qui nous concerne, il y a de la place pour tout le monde. Mais, il faut une prise de conscience de la part de nos jeunes. Il y a du travail partout. La pêche nourrit son homme. Les jeunes, notamment ceux de la côtière, ne s'y intéressent pas. Cette année, nous allons mener une campagne auprès des mairies et des conseils généraux, rencontrer ces jeunes et établir un plan d'action concrète.
Votre dernier mot
Je souhaiterais qu'il y ait la paix en Côte d'Ivoire. Sans la paix, nous ne pouvons rien faire. Même les poissons savent qu'il y a un problème en Côte d'Ivoire. Et en pareille situation, comme les eaux ne se trouvent pas seulement en Côte d'Ivoire, les poissons se déplacent et vont dans d'autres zones telles que le Ghana, le Libéria, la Guinée… La venue du poisson dans nos eaux est conditionnée par la paix.
Propos recueillis par Yenon R. Assi