Triste spectacle hier au Plateau. En l’espace de trois ans, c’est la seconde fois que le bâtiment B1 de la cité financière (le 3ème étage) a été l’objet d’un incendie qui a causé d’importants dégâts matériels.
Folle journée, hier au quartier des affaires au Plateau. Pour la seconde fois en trois ans, un incendie a ravagé cette fois-ci, le troisième étage du bâtiment B1 de la cité financière qui regroupait les archives des taxes des vignettes et de la patente (service de la direction du trésor). Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, l’on note cependant, d’importants dégâts matériels d’autant que de nombreux bureaux ont été complètement consumés par les flammes. Toute chose qui a créé un vent de panique dans les tours financières et autres bâtiments environnants. En témoigne la présence impressionnante de plusieurs milliers de travailleurs aux abords des rues, le visage hagard et grave, s’interrogeant sur les origines de ce second drame. D’autres étaient aux balcons et sur les dalles de certains immeubles pour voir de loin ce triste spectacle. L’origine du feu reste encore indéterminée. Pour l’heure, on ne sait s’il s’agit d’un acte criminel, mais cette piste n’est pas exclue. Dans la mesure où des sources concordantes expliquent qu’un jeune homme suspect qui sortait de l’immeuble après le déclenchement de l’incendie, a failli être lynché par une foule surexcitée. Il a eu la vie sauve grâce aux éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) qui ont quadrillé la zone. Selon M. Sylla Lassana, directeur des affaires administratives et financières au ministère de l’Economie et des Finances dont les bureaux sont logés au 5ème étage, c’est aux environs de midi qu’il a été alerté de la présence du feu dans le bâtiment. Tout de suite, les vigiles se sont mis à la tâche en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers.
Aucune perte en vie humaine
«C’est le service des vignettes qui logeait au 3ème. Ils ont déménagé. Donc, les bureaux étaient vides et fermés. C’est ce service qui a été entièrement brûlé. Aucun n’autre lieu n’a été touché. Comme le feu est parti du milieu, notre crainte est qu’il ne se propage de manière latérale de bas en haut pour toucher d’autres secteurs. Heureusement, les sapeurs-pompiers sont venus en renfort», explique le Daaf. En effet, les « soldats du feu», arrivés sur les lieux, ont eu beaucoup de mal à circonscrire le feu. Au dire de Coulibaly Adama, commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm), «nous avons eu l’appel à 12 heures 15. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons constaté que le feu est parti du 2ème sous-sol. Ils ont essayé de le maîtriser avec des extincteurs. Mais, les flammes se sont propagées rapidement par les gaines (fils électriques, tuyaux,…) de la cage d’ascenseur avant de se stabiliser au niveau du troisième étage. Toute la moitié du côté présidence des finances, a été embrasée». A l’en croire, le feu était difficile à maîtriser parce qu’il n’était pas localisé en un seul endroit. «On était obligé de faire beaucoup de dégâts en fracturant les portes. Ce qui nous a écœurés, c’est un jour ouvrable. Même s’il était midi, on suppose que les gens ne sont pas partis à la maison. Donc, ils auraient pu se mettre à côté et nous remettre les clés pour qu’on puisse ouvrir les portes pour accéder aux flammes. Mais, il n’y avait personne», déplore le commandant qui a dû mobiliser 105 sapeurs-pompiers, 15 véhicules dont 6 véhicules d’incendie et trois autres venus respectivement de la Sir, de la Gestoci et de l’Asecna dans le cadre d’un appui mutuel. Il a salué le courage des vigiles qui «nous ont donné un grand coup de main». Au sujet des causes de l’incendie, il a été plus clair : «Je ne me prononce jamais sur les causes pour éviter les contradictions. Parce que quand on vient, c’est pour éteindre d’abord le feu. Les techniciens et les enquêteurs viendront ensuite faire leur travail et déterminer les causes exactes de l’incendie». Ajoutant que le feu a été éteint à 15h30. Mais, les opérations de refroidissement se poursuivront jusqu’à demain (ndlr : aujourd’hui) pour éviter une reprise éventuelle des flammes. Tout comme le chef d’état-major des armées, Philippe Mangou qui est passé sur les lieux, Koné Katinan, le prétendu ministre du Budget dans le gouvernement de Laurent Gbagbo est également passé s’enquérir de la situation. Il faut noter que la taxe des vignettes est un des éléments de l’affrontement entre le camp du président déchu, Laurent Gbagbo et celui du président élu, Alassane Ouattara qui a d’ailleurs annulé les paiements prévus pour le 31 mars 2011. Rappelons que ce bâtiment, abritant l’Agence comptable du trésor, la paierie, et la direction de la comptabilité parapublique et de la réglementation, a été victime, en septembre 2007 où les 11ème et 12ème étages ont été ravagés par un grave incendie dont les origines n’ont jusque-là pas été révélées.
Cissé Cheick Ely
Folle journée, hier au quartier des affaires au Plateau. Pour la seconde fois en trois ans, un incendie a ravagé cette fois-ci, le troisième étage du bâtiment B1 de la cité financière qui regroupait les archives des taxes des vignettes et de la patente (service de la direction du trésor). Si aucune perte en vie humaine n’est à déplorer, l’on note cependant, d’importants dégâts matériels d’autant que de nombreux bureaux ont été complètement consumés par les flammes. Toute chose qui a créé un vent de panique dans les tours financières et autres bâtiments environnants. En témoigne la présence impressionnante de plusieurs milliers de travailleurs aux abords des rues, le visage hagard et grave, s’interrogeant sur les origines de ce second drame. D’autres étaient aux balcons et sur les dalles de certains immeubles pour voir de loin ce triste spectacle. L’origine du feu reste encore indéterminée. Pour l’heure, on ne sait s’il s’agit d’un acte criminel, mais cette piste n’est pas exclue. Dans la mesure où des sources concordantes expliquent qu’un jeune homme suspect qui sortait de l’immeuble après le déclenchement de l’incendie, a failli être lynché par une foule surexcitée. Il a eu la vie sauve grâce aux éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) qui ont quadrillé la zone. Selon M. Sylla Lassana, directeur des affaires administratives et financières au ministère de l’Economie et des Finances dont les bureaux sont logés au 5ème étage, c’est aux environs de midi qu’il a été alerté de la présence du feu dans le bâtiment. Tout de suite, les vigiles se sont mis à la tâche en attendant l’arrivée des sapeurs-pompiers.
Aucune perte en vie humaine
«C’est le service des vignettes qui logeait au 3ème. Ils ont déménagé. Donc, les bureaux étaient vides et fermés. C’est ce service qui a été entièrement brûlé. Aucun n’autre lieu n’a été touché. Comme le feu est parti du milieu, notre crainte est qu’il ne se propage de manière latérale de bas en haut pour toucher d’autres secteurs. Heureusement, les sapeurs-pompiers sont venus en renfort», explique le Daaf. En effet, les « soldats du feu», arrivés sur les lieux, ont eu beaucoup de mal à circonscrire le feu. Au dire de Coulibaly Adama, commandant du Groupement des sapeurs-pompiers militaires (Gspm), «nous avons eu l’appel à 12 heures 15. Lorsque nous sommes arrivés, nous avons constaté que le feu est parti du 2ème sous-sol. Ils ont essayé de le maîtriser avec des extincteurs. Mais, les flammes se sont propagées rapidement par les gaines (fils électriques, tuyaux,…) de la cage d’ascenseur avant de se stabiliser au niveau du troisième étage. Toute la moitié du côté présidence des finances, a été embrasée». A l’en croire, le feu était difficile à maîtriser parce qu’il n’était pas localisé en un seul endroit. «On était obligé de faire beaucoup de dégâts en fracturant les portes. Ce qui nous a écœurés, c’est un jour ouvrable. Même s’il était midi, on suppose que les gens ne sont pas partis à la maison. Donc, ils auraient pu se mettre à côté et nous remettre les clés pour qu’on puisse ouvrir les portes pour accéder aux flammes. Mais, il n’y avait personne», déplore le commandant qui a dû mobiliser 105 sapeurs-pompiers, 15 véhicules dont 6 véhicules d’incendie et trois autres venus respectivement de la Sir, de la Gestoci et de l’Asecna dans le cadre d’un appui mutuel. Il a salué le courage des vigiles qui «nous ont donné un grand coup de main». Au sujet des causes de l’incendie, il a été plus clair : «Je ne me prononce jamais sur les causes pour éviter les contradictions. Parce que quand on vient, c’est pour éteindre d’abord le feu. Les techniciens et les enquêteurs viendront ensuite faire leur travail et déterminer les causes exactes de l’incendie». Ajoutant que le feu a été éteint à 15h30. Mais, les opérations de refroidissement se poursuivront jusqu’à demain (ndlr : aujourd’hui) pour éviter une reprise éventuelle des flammes. Tout comme le chef d’état-major des armées, Philippe Mangou qui est passé sur les lieux, Koné Katinan, le prétendu ministre du Budget dans le gouvernement de Laurent Gbagbo est également passé s’enquérir de la situation. Il faut noter que la taxe des vignettes est un des éléments de l’affrontement entre le camp du président déchu, Laurent Gbagbo et celui du président élu, Alassane Ouattara qui a d’ailleurs annulé les paiements prévus pour le 31 mars 2011. Rappelons que ce bâtiment, abritant l’Agence comptable du trésor, la paierie, et la direction de la comptabilité parapublique et de la réglementation, a été victime, en septembre 2007 où les 11ème et 12ème étages ont été ravagés par un grave incendie dont les origines n’ont jusque-là pas été révélées.
Cissé Cheick Ely