Depuis le 4 février 2011, le Conseil National de la Presse (CNP), organe régulateur de la presse écrite a changé de tête. En effet, son président Eugène Dié Kacou et son secrétaire général Me Bourgouin ont été dégommés par Ouattara Gonzié, ministre de la Communication du gouvernement Aké Ngbo, pour avoir refusé de faire allégeance au président Gbagbo dès l'éclatement de la crise post-électorale en Côte d'Ivoire. Déby Dalli, l'actuel directeur de l'Agence ivoirienne de presse (AIP) a été nommé par décret du Président Laurent Gbagbo pour remplacer Eugène Kacou. Selon Onuci FM, le responsable du CNP se refuse de toute déclaration pour le moment. L'évincement d'Eugène Kacou est passé de la rumeur à la vérité. Cette nommination, selon des responsables de journaux ivoiriens met la presse en danger. Car après le deuxième tour des élections présidentielles en Côte d'Ivoire lorsque les journaux de l'opposition avaient été interdits de parution, c'est le seul organe qui a permis leur réhabilitation, confirmant ainsi son impartialité et son professionnalisme inégalable. Eugène Kacou va t-il partir sans résistance? Va-t-il chercher à faire appliquer la loi sur la presse? Quelle que soit l'issue de ce problème très grave, ce communicateur aura prouvé qu'il est et demeure l'incarnation de l'intégrité et de l'impartialité comme le demandent les écoles de communication et de journalisme. Son départ fera de lui un gros et gras mouton du sacrifice que peut-être aucun détracteur ne pourra consommer malgré le nombre important d'invités.
Samuel AMANI
Samuel AMANI