A l’occasion d’une conférence de presse, le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien, Konaté Navigué, a invité les patriotes à résister face à l’adversaire et à célébrer le 18 février comme une grande date.
«Le 18 février 1992, nous voulons célébrer cela cette année parce que pour nous, c’est un devoir de mémoire. Car ce jour-là, les gens n’ont pas mesuré la gravité de la situation. Imaginez que le Président de la République (alors Secrétaire général du Fpi) ait été assassiné ce jour, on ne serait même pas en train de vivre ce que nous vivons ». Ces propos ont été tenus hier, mercredi 9 février 2011, par M. Konaté Navigué, secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) au siège de ce parti en zone 4C au cours d’une conférence de presse. Cette conférence faite en prélude aux festivités prévues le jour J, fait partie des actes de commémoration du 18 février 1992. Dans son propos liminaire, Konaté Navigué a exposé les circonstances dans lesquelles se sont produites les barbaries du 18 février 1992. Il s’agit de la lutte révolutionnaire de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ; de la répression de ce mouvement par les hommes de Faizan Bi de la Firpac (Gendarmerie) ; de la commission d’enquête réclamée par les démocrates et de leur marche pour exiger des sanctions contre les coupables de la descente musclée à la cité universitaire de Yopougon. Selon le conférencier, ce jour-là, l’on a tiré sur Laurent Gbagbo, mais que la balle l’a raté et atteint une militante juste derrière lui. La marche était infiltrée. Après l’arrestation des démocrates sur instruction de Alassane Dramane Ouattara, alors Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, les infiltrés ont brisé plusieurs vitres et brûlés des biens publics et privés au Plateau. Selon le secrétaire national de la jeunesse du Fpi, c’est à partir de cette date que la violence s’est introduite en Côte d’Ivoire. Et le Fpi, selon lui, s’est dit qu’après le constat de l’échec du Forum de la réconciliation nationale, le problème de Ouattara allait se régler défensivement par les élections, lorsque celui-là les aura perdues. Mais les élections n’ont pas résolu le problème ivoirien et l’on observe aujourd’hui, une sorte de guerria urbaine des partisans d’Alassane. «A cette époque (1992), le président Houphouët-Boigny qui était mourant a confié la gestion de fait de l’Etat de Côte d’Ivoire à M. Ouattara qui était Premier ministre. Donc, il a organisé la violence, il a introduit la violence, il a voulu introduire l’assassinat. Et aujourd’hui, quand on assiste à ces assassinats tous azimuts, on est tenté de croire avec raison que c’est depuis cette date que la violence, telle qu’elle sévit aujourd’hui, a commencé à sévir en Côte d’Ivoire. Avant cela, c’était la violence institutionnelle : vous organisez une marche, les policiers viennent vous gazer, vous courrez et rentrez ; mais tenter d’assassiner le président ou un organisateur d’une activité, c’est avec Alassane Ouattara que c’est entré en politique», a expliqué M. Navigué. Pour cette année, il est prévu deux moments pour célébrer l’événement sur le thème «L’impacte du 18 février 1992 sur la démocratie en Côte d’Ivoire». On aura comme animateurs, des personnalités dont le Pr René Dégny Seguy, l’ancien ministre Lida Kouassi Moïse et le ministre Gnamien Messou. Le premier moment est une table ronde pour «réfléchir, expliquer et restituer les faits du 18 février 1992». Ce moment va se passer à 9h à l’amphithéâtre Mamadou Coulibaly de l’Ens. Le second jour est également un moment de rassemblement qui va se tenir à Yopougon au village de la liberté. A propos de la crise actuelle, Navigué dit : « Nous devons tenir bon et résister. Nous devons être à l’offensive; je vous invite à la prise de conscience». Il souhaite que le 18 février soit une date institutionnalisée en Côte d’Ivoire.
Germain Séhoué
«Le 18 février 1992, nous voulons célébrer cela cette année parce que pour nous, c’est un devoir de mémoire. Car ce jour-là, les gens n’ont pas mesuré la gravité de la situation. Imaginez que le Président de la République (alors Secrétaire général du Fpi) ait été assassiné ce jour, on ne serait même pas en train de vivre ce que nous vivons ». Ces propos ont été tenus hier, mercredi 9 février 2011, par M. Konaté Navigué, secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (Jfpi) au siège de ce parti en zone 4C au cours d’une conférence de presse. Cette conférence faite en prélude aux festivités prévues le jour J, fait partie des actes de commémoration du 18 février 1992. Dans son propos liminaire, Konaté Navigué a exposé les circonstances dans lesquelles se sont produites les barbaries du 18 février 1992. Il s’agit de la lutte révolutionnaire de la Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire (Fesci) ; de la répression de ce mouvement par les hommes de Faizan Bi de la Firpac (Gendarmerie) ; de la commission d’enquête réclamée par les démocrates et de leur marche pour exiger des sanctions contre les coupables de la descente musclée à la cité universitaire de Yopougon. Selon le conférencier, ce jour-là, l’on a tiré sur Laurent Gbagbo, mais que la balle l’a raté et atteint une militante juste derrière lui. La marche était infiltrée. Après l’arrestation des démocrates sur instruction de Alassane Dramane Ouattara, alors Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny, les infiltrés ont brisé plusieurs vitres et brûlés des biens publics et privés au Plateau. Selon le secrétaire national de la jeunesse du Fpi, c’est à partir de cette date que la violence s’est introduite en Côte d’Ivoire. Et le Fpi, selon lui, s’est dit qu’après le constat de l’échec du Forum de la réconciliation nationale, le problème de Ouattara allait se régler défensivement par les élections, lorsque celui-là les aura perdues. Mais les élections n’ont pas résolu le problème ivoirien et l’on observe aujourd’hui, une sorte de guerria urbaine des partisans d’Alassane. «A cette époque (1992), le président Houphouët-Boigny qui était mourant a confié la gestion de fait de l’Etat de Côte d’Ivoire à M. Ouattara qui était Premier ministre. Donc, il a organisé la violence, il a introduit la violence, il a voulu introduire l’assassinat. Et aujourd’hui, quand on assiste à ces assassinats tous azimuts, on est tenté de croire avec raison que c’est depuis cette date que la violence, telle qu’elle sévit aujourd’hui, a commencé à sévir en Côte d’Ivoire. Avant cela, c’était la violence institutionnelle : vous organisez une marche, les policiers viennent vous gazer, vous courrez et rentrez ; mais tenter d’assassiner le président ou un organisateur d’une activité, c’est avec Alassane Ouattara que c’est entré en politique», a expliqué M. Navigué. Pour cette année, il est prévu deux moments pour célébrer l’événement sur le thème «L’impacte du 18 février 1992 sur la démocratie en Côte d’Ivoire». On aura comme animateurs, des personnalités dont le Pr René Dégny Seguy, l’ancien ministre Lida Kouassi Moïse et le ministre Gnamien Messou. Le premier moment est une table ronde pour «réfléchir, expliquer et restituer les faits du 18 février 1992». Ce moment va se passer à 9h à l’amphithéâtre Mamadou Coulibaly de l’Ens. Le second jour est également un moment de rassemblement qui va se tenir à Yopougon au village de la liberté. A propos de la crise actuelle, Navigué dit : « Nous devons tenir bon et résister. Nous devons être à l’offensive; je vous invite à la prise de conscience». Il souhaite que le 18 février soit une date institutionnalisée en Côte d’Ivoire.
Germain Séhoué