Invité de l’émission ‘’A la Une’’ de la chaîne de télévision Française, France 24, Antoine Glaser, journaliste français, écrivain et spécialiste des questions Africaines, s’est prononcé sur la crise ivoirienne.
Antoine Glaser a passé au peigne fin les questions névralgiques sur la crise postélectorale survenue à la suite du second tour de l’élection présidentielle. De la question de la force légitime en passant par l’isolement de Laurent Gbagbo via l’asphyxie financière et le pourrissement de la situation, le journaliste s’est voulu très critique en jetant un regard panoramique sur la crise ivoirienne. Une crise qui dit-il, oppose aujourd’hui les deux grands de l’Afrique à savoir le Nigéria favorable à Alassane Ouattara et ténor de l’option militaire et l’Afrique du Sud, grand soutien de Laurent Gbagbo. Pour ensuite se prononcer sur le pourrissement de la situation. « Je crois qu’il ne faudrait pas croire qu’il ne se passe pas grand-chose sur le plan de l’isolement. A mon avis, il ne faut pas se leurrer. Il y a quand même un certain nombre de choses qui se passent. La première, c’est le renforcement des troupes onusiennes. Plus de 2000. Ces troupes ne peuvent pas intervenir seules mais cela va renforcer la position des Nations Unies qui réclament toujours le départ de Laurent Gbagbo». Pour lui, si l’option militaire est exclue du fait du manque de consensus entre les Africains, Alassane Ouattara ne peut pas non plus être parachuté par la communauté internationale «c’est vrai, qu’il ne peut pas être parachuté par la communauté internationale. Il ne peut pas arriver comme ça puisqu’il a été élu par les Ivoiriens. Ouattara est dans une position plus difficile que Laurent Gbagbo parce que, c’est lui le président élu et il faut que les choses se passent à l’intérieur et pas à l’extérieur. Imaginons un instant qu’il y ait une intervention et que Ouattara est installé au pouvoir. Au plan national, c’est très mauvais pour lui en tant que Président élu. Et, donc il doit se passer quelque chose à l’intérieur». Sur l’asphyxie financière, l’expert des questions Africaines est plus dubitatif : « en fait Laurent Gbagbo a pris des dizaines de milliards, je suppose à la Bceao à partir du moment où, il considère qu’il est le Président. Donc, il a encore des ressources financières. Comme pour dire certes, je n’ai plus la signature mais j’ai les ressources financières au niveau local. Selon le journaliste, en dépit des pressions de Cargill et ADM sur le cacao, Laurent Gbagbo dispose de d’autres ressources non moins négligeables, «c’est vrai que les américains font pression sur leurs sociétés Cargill et ADM pour qu’ils arrêtent de payer ce qu’on appelle le droit unique de sortie qui est une taxe. Mais, il y a aussi le pétrole qui est devenu très important en Côte d’Ivoire plus que toute autre matière. Et, tout cela est payé en liquide. Laurent Gbagbo a récupéré un certain nombre de barils, deux à trois millions qui étaient prévus pour des préfinancements de travaux et donc à mon avis les gens qui pensaient qu’il ne pouvait pas payer les fonctionnaires se sont trompés », a-t-il conclu. Néanmoins, l’on est en droit de se demander si cela sera le cas dans les mois à venir quand on sait qu’entre-temps, les sanctions se sont accrues sur le camp Gbagbo
A.Dedi
Antoine Glaser a passé au peigne fin les questions névralgiques sur la crise postélectorale survenue à la suite du second tour de l’élection présidentielle. De la question de la force légitime en passant par l’isolement de Laurent Gbagbo via l’asphyxie financière et le pourrissement de la situation, le journaliste s’est voulu très critique en jetant un regard panoramique sur la crise ivoirienne. Une crise qui dit-il, oppose aujourd’hui les deux grands de l’Afrique à savoir le Nigéria favorable à Alassane Ouattara et ténor de l’option militaire et l’Afrique du Sud, grand soutien de Laurent Gbagbo. Pour ensuite se prononcer sur le pourrissement de la situation. « Je crois qu’il ne faudrait pas croire qu’il ne se passe pas grand-chose sur le plan de l’isolement. A mon avis, il ne faut pas se leurrer. Il y a quand même un certain nombre de choses qui se passent. La première, c’est le renforcement des troupes onusiennes. Plus de 2000. Ces troupes ne peuvent pas intervenir seules mais cela va renforcer la position des Nations Unies qui réclament toujours le départ de Laurent Gbagbo». Pour lui, si l’option militaire est exclue du fait du manque de consensus entre les Africains, Alassane Ouattara ne peut pas non plus être parachuté par la communauté internationale «c’est vrai, qu’il ne peut pas être parachuté par la communauté internationale. Il ne peut pas arriver comme ça puisqu’il a été élu par les Ivoiriens. Ouattara est dans une position plus difficile que Laurent Gbagbo parce que, c’est lui le président élu et il faut que les choses se passent à l’intérieur et pas à l’extérieur. Imaginons un instant qu’il y ait une intervention et que Ouattara est installé au pouvoir. Au plan national, c’est très mauvais pour lui en tant que Président élu. Et, donc il doit se passer quelque chose à l’intérieur». Sur l’asphyxie financière, l’expert des questions Africaines est plus dubitatif : « en fait Laurent Gbagbo a pris des dizaines de milliards, je suppose à la Bceao à partir du moment où, il considère qu’il est le Président. Donc, il a encore des ressources financières. Comme pour dire certes, je n’ai plus la signature mais j’ai les ressources financières au niveau local. Selon le journaliste, en dépit des pressions de Cargill et ADM sur le cacao, Laurent Gbagbo dispose de d’autres ressources non moins négligeables, «c’est vrai que les américains font pression sur leurs sociétés Cargill et ADM pour qu’ils arrêtent de payer ce qu’on appelle le droit unique de sortie qui est une taxe. Mais, il y a aussi le pétrole qui est devenu très important en Côte d’Ivoire plus que toute autre matière. Et, tout cela est payé en liquide. Laurent Gbagbo a récupéré un certain nombre de barils, deux à trois millions qui étaient prévus pour des préfinancements de travaux et donc à mon avis les gens qui pensaient qu’il ne pouvait pas payer les fonctionnaires se sont trompés », a-t-il conclu. Néanmoins, l’on est en droit de se demander si cela sera le cas dans les mois à venir quand on sait qu’entre-temps, les sanctions se sont accrues sur le camp Gbagbo
A.Dedi