L`ambassadeur de Côte d`Ivoire à l`Onu, Bamba Youssouf estime que le peuple ivoirien a trop souffert des nuisances du fpi, et qu`il est temps que Laurent Gbagbo s`en aille.
A quoi faites-vous explicitement allusion lorsque vous évoquez à l`Onu l`éventualité d`un "génocide" en Côte d`Ivoire ?
Voyez-vous, des militants du Rhdp sont repérés, pourchassés et tués. Dans certains quartiers comme Yopougon et Abobo, où les gens se connaissent bien, on sait qui est dioula ou baoulé. A Koumassi, par exemple, on a eu des indications comme quoi le camp Gbagbo a commencé à inscrire des marques sur les maisons selon les ethnies (B pour baoulé ou D pour dioula) supposément pro-Rhdp. Des menaces ont été proférées. Dites-moi comment on peut appeler cela ? Je n`ai pas voulu me taire. Je l`ai dénoncé haut et fort pour qu`on sache ce qu`il en est réellement, parce qu`il ne s`agit pas de courir après comme des médecins après la mort.
Selon vous, l`Onu devrait-elle agir pour éviter au peuple ivoirien cette catastrophe ?
L`Onu a la responsabilité de maintenir la paix et la sécurité dans les régions et les endroits où cette paix et cette sécurité sont menacées. L`instrument dont dispose l`Onu pour le faire, c`est le Conseil de sécurité qui, dans le cadre de la crise en Côte d`Ivoire, fait un travail que nous saluons. Le Conseil a donné un mandat clair à l`Onuci sous le chapitre 7. Et, au cœur de ce mandat il y a ce qu`on appelle la protection des civils. Il y a des résolutions-phares qui sont transversales dans toutes les positions de l`Onu concernant les civils et surtout les femmes et les enfants comme priorité dans la prise en compte des activités des Nations Unies. Permettez-moi de développer un peu ce que j`entends par responsabilité de l`Onu. L`instrument pour traiter de ces questions et apporter des solutions, c`est le Conseil de sécurité. Les cinq grands, comme on les appelle communément, ont pour devoir de trouver des solutions à ce genre de situation. Ils sont plus forts que M. Gbagbo.
On parle à nouveau, de dialogue direct. De votre point de vue, comment devrait s`organiser cette rencontre entre le chef de l`Etat, Alassane Ouattara et son rival, Laurent Gbagbo ?
Tout ce qu`on lui demande, c`est de lever le blocus. Nous ne voulons pas préempter le panel des initiatives du Chef de l`Etat, et donc cela sera sûrement à l`ordre du jour. Auquel cas cette rencontre sera organisée. Et puis, s`il doit y avoir dialogue, c`est le président, Alassane Dramane Ouattara, qui va recevoir l`ancien président Gbagbo selon son calendrier. Et, c`est après que le président sera installé dans toutes ses prérogatives.
Que dites-vous de ceux qui pensent que la seule solution pour que Gbagbo quitte le pouvoir, c`est la force militaire ?
Là encore, je ne veux pas anticiper sur l`initiative ou encore sur la façon dont le panel des chefs d`Etat va travailler à prendre des décisions. Mais, je signale également que dans cette dynamique, le leadership revient à la Cedeao qui connaît toutes les subtilités de l`affaire, mieux que quiconque venant d`ailleurs. Par exemple, quand il s`est agi du problème de Madagascar, c`est la Sadec qui l`a traité, même si c`était dans le cadre de l`Union Africaine. Les choses étant ce qu`elles sont, même si c`est l`Ua qui est en charge du dossier, le leadership de la conduite du traitement du dossier revient à la Cedeao qui connaît bien les réalités de cette question. Or, vous savez qu`à la Cedeao, l`option militaire reste toujours une possibilité. La force de la communauté est toujours prête et lorsque le temps sera venu d`exploiter l`option de la force militaire, c`est une armée prête et forte qui opèrera. Et nous leur faisons entièrement confiance. Mais il faut encore souligner que le panel des chefs d`Etat fait son travail. Il va faire son travail et nous leur faisons confiance. La Cedeao a donc prévu l`option militaire pour agir en dernier ressort.
Autre chose, l`Onuci est de plus en plus agressée sur place. Selon vous, ne devrait-elle pas être autorisée à utiliser les armes tant pour se défendre que pour "dégager" Laurent Gbagbo ?
Non, non, ce n`est pas dans son mandat. Mais si l`hôtel du Golf où réside actuellement le président de la Côte d`Ivoire est attaqué, l`Onu réagira avec tous les moyens dont elle dispose. Ce sera un cas de légitime défense dans l`immédiat. C`est ce qu`on appelle les règles d`engagement. La résolution l`autorise à accroître son potentiel en cas d`attaque pour une riposte immédiate. L`Onuci est dotée de matériel de combat, entre autres trois hélicoptères de combat. Elle démontrera sa capacité en cas de nécessité et j`espère qu`on n`en arrivera pas là.
En attendant, on note l`isolement diplomatique de plus en plus prononcé de Laurent Gbagbo, qu`en dites-vous?
C`est une très bonne chose. Non seulement l`isolement diplomatique, mais aussi l`asphyxie financière, les sanctions individuelles ciblées et les sanctions économiques. Tous ces éléments combinés devraient le faire plier.
Source : lebanco.net
A quoi faites-vous explicitement allusion lorsque vous évoquez à l`Onu l`éventualité d`un "génocide" en Côte d`Ivoire ?
Voyez-vous, des militants du Rhdp sont repérés, pourchassés et tués. Dans certains quartiers comme Yopougon et Abobo, où les gens se connaissent bien, on sait qui est dioula ou baoulé. A Koumassi, par exemple, on a eu des indications comme quoi le camp Gbagbo a commencé à inscrire des marques sur les maisons selon les ethnies (B pour baoulé ou D pour dioula) supposément pro-Rhdp. Des menaces ont été proférées. Dites-moi comment on peut appeler cela ? Je n`ai pas voulu me taire. Je l`ai dénoncé haut et fort pour qu`on sache ce qu`il en est réellement, parce qu`il ne s`agit pas de courir après comme des médecins après la mort.
Selon vous, l`Onu devrait-elle agir pour éviter au peuple ivoirien cette catastrophe ?
L`Onu a la responsabilité de maintenir la paix et la sécurité dans les régions et les endroits où cette paix et cette sécurité sont menacées. L`instrument dont dispose l`Onu pour le faire, c`est le Conseil de sécurité qui, dans le cadre de la crise en Côte d`Ivoire, fait un travail que nous saluons. Le Conseil a donné un mandat clair à l`Onuci sous le chapitre 7. Et, au cœur de ce mandat il y a ce qu`on appelle la protection des civils. Il y a des résolutions-phares qui sont transversales dans toutes les positions de l`Onu concernant les civils et surtout les femmes et les enfants comme priorité dans la prise en compte des activités des Nations Unies. Permettez-moi de développer un peu ce que j`entends par responsabilité de l`Onu. L`instrument pour traiter de ces questions et apporter des solutions, c`est le Conseil de sécurité. Les cinq grands, comme on les appelle communément, ont pour devoir de trouver des solutions à ce genre de situation. Ils sont plus forts que M. Gbagbo.
On parle à nouveau, de dialogue direct. De votre point de vue, comment devrait s`organiser cette rencontre entre le chef de l`Etat, Alassane Ouattara et son rival, Laurent Gbagbo ?
Tout ce qu`on lui demande, c`est de lever le blocus. Nous ne voulons pas préempter le panel des initiatives du Chef de l`Etat, et donc cela sera sûrement à l`ordre du jour. Auquel cas cette rencontre sera organisée. Et puis, s`il doit y avoir dialogue, c`est le président, Alassane Dramane Ouattara, qui va recevoir l`ancien président Gbagbo selon son calendrier. Et, c`est après que le président sera installé dans toutes ses prérogatives.
Que dites-vous de ceux qui pensent que la seule solution pour que Gbagbo quitte le pouvoir, c`est la force militaire ?
Là encore, je ne veux pas anticiper sur l`initiative ou encore sur la façon dont le panel des chefs d`Etat va travailler à prendre des décisions. Mais, je signale également que dans cette dynamique, le leadership revient à la Cedeao qui connaît toutes les subtilités de l`affaire, mieux que quiconque venant d`ailleurs. Par exemple, quand il s`est agi du problème de Madagascar, c`est la Sadec qui l`a traité, même si c`était dans le cadre de l`Union Africaine. Les choses étant ce qu`elles sont, même si c`est l`Ua qui est en charge du dossier, le leadership de la conduite du traitement du dossier revient à la Cedeao qui connaît bien les réalités de cette question. Or, vous savez qu`à la Cedeao, l`option militaire reste toujours une possibilité. La force de la communauté est toujours prête et lorsque le temps sera venu d`exploiter l`option de la force militaire, c`est une armée prête et forte qui opèrera. Et nous leur faisons entièrement confiance. Mais il faut encore souligner que le panel des chefs d`Etat fait son travail. Il va faire son travail et nous leur faisons confiance. La Cedeao a donc prévu l`option militaire pour agir en dernier ressort.
Autre chose, l`Onuci est de plus en plus agressée sur place. Selon vous, ne devrait-elle pas être autorisée à utiliser les armes tant pour se défendre que pour "dégager" Laurent Gbagbo ?
Non, non, ce n`est pas dans son mandat. Mais si l`hôtel du Golf où réside actuellement le président de la Côte d`Ivoire est attaqué, l`Onu réagira avec tous les moyens dont elle dispose. Ce sera un cas de légitime défense dans l`immédiat. C`est ce qu`on appelle les règles d`engagement. La résolution l`autorise à accroître son potentiel en cas d`attaque pour une riposte immédiate. L`Onuci est dotée de matériel de combat, entre autres trois hélicoptères de combat. Elle démontrera sa capacité en cas de nécessité et j`espère qu`on n`en arrivera pas là.
En attendant, on note l`isolement diplomatique de plus en plus prononcé de Laurent Gbagbo, qu`en dites-vous?
C`est une très bonne chose. Non seulement l`isolement diplomatique, mais aussi l`asphyxie financière, les sanctions individuelles ciblées et les sanctions économiques. Tous ces éléments combinés devraient le faire plier.
Source : lebanco.net