Dans sa volonté d'empêcher l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire de tourner en rond, le clan de Laurent Gbagbo a trouvé une autre astuce : mettre fin aux dérogations fiscales dont elle bénéficie.
Est-ce un signe supplémentaire des difficultés financières qui menace la survie du régime de Laurent Gbagbo ou est-ce une entrave de plus faite à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ? Toujours est-il que depuis le 25 janvier dernier, le gouvernement illégitime de M. Gbagbo a décidé de prendre de nouvelles mesures destinées à entraver le travail de l'Onuci en Côte d'Ivoire.
Par courrier en date du 25 janvier, signé de Désiré Dallo, ancien directeur général du Port de San Pedro et soi-disant ministre de l'Economie et des Finances dans le cabinet de Gilbert Aké N'Gbo, il est mis fin aux dérogations fiscales dont jouissent l'Onuci et sa force d'intervention rapide, Licorne. « En application des directives du gouvernement ( ?), je vous invite à mettre fin, sans délai, aux privilèges fiscaux dont bénéficient l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire et la force Licorne pour l'acquisition de biens et services », a décrété le clan Gbagbo. L'objectif immédiat visé, est d'amener ces deux institutions, exemptées de droits et taxes, à mettre la main à la poche, notamment pour les biens et services acquis à l'extérieur et passant par le port ou par l'aéroport d'Abidjan. « Les droits et taxes d'entrée exigibles y afférents devront être liquidés par vos services, conformément à la réglementation en vigueur », a enjoint aux services douaniers, Désiré Dallo. Une manne non négligeable qui devrait tomber dans les caisses noires du régime de la ''Refondation'' et qui devrait lui permettre de souffler quelque peu. Car, faut-il le rappeler, tous les robinets de financement internationaux ont été coupés (gel de la coopération avec la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international, signature à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest retirée au profit du nouveau président, Alassane Ouattara). Les sources de financement encore aux mains du clan de Gbagbo sont par ailleurs menacées d'assèchement.
Mais, l'autre aspect de la mesure, plus politique que la première, vise vraisemblablement à empêcher l'Onuci et la Licorne de renforcer leurs équipements policiers militaires. Le régime de Laurent Gbagbo qui redoute une intervention militaire pour le déloger, pense ainsi faire échec à cette option préconisée par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
C'est sans doute ce qui a commencé à se voir avec la saisie des pièces de rechanges d'appareils militaires de Licorne, le 22 janvier dernier. Comme à l'accoutumée, ces entraves aux actions de l'Onuci et de Licorne seront enrobées dans des discours populistes. A titre de rappel, par courriers en dates du 18 décembre 2010 et du 20 janvier 2011, le clan Gbagbo a vainement exigé le départ de Côte d'Ivoire, de l'Onuci.
Marc Dossa
Est-ce un signe supplémentaire des difficultés financières qui menace la survie du régime de Laurent Gbagbo ou est-ce une entrave de plus faite à l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire ? Toujours est-il que depuis le 25 janvier dernier, le gouvernement illégitime de M. Gbagbo a décidé de prendre de nouvelles mesures destinées à entraver le travail de l'Onuci en Côte d'Ivoire.
Par courrier en date du 25 janvier, signé de Désiré Dallo, ancien directeur général du Port de San Pedro et soi-disant ministre de l'Economie et des Finances dans le cabinet de Gilbert Aké N'Gbo, il est mis fin aux dérogations fiscales dont jouissent l'Onuci et sa force d'intervention rapide, Licorne. « En application des directives du gouvernement ( ?), je vous invite à mettre fin, sans délai, aux privilèges fiscaux dont bénéficient l'Opération des Nations Unies en Côte d'Ivoire et la force Licorne pour l'acquisition de biens et services », a décrété le clan Gbagbo. L'objectif immédiat visé, est d'amener ces deux institutions, exemptées de droits et taxes, à mettre la main à la poche, notamment pour les biens et services acquis à l'extérieur et passant par le port ou par l'aéroport d'Abidjan. « Les droits et taxes d'entrée exigibles y afférents devront être liquidés par vos services, conformément à la réglementation en vigueur », a enjoint aux services douaniers, Désiré Dallo. Une manne non négligeable qui devrait tomber dans les caisses noires du régime de la ''Refondation'' et qui devrait lui permettre de souffler quelque peu. Car, faut-il le rappeler, tous les robinets de financement internationaux ont été coupés (gel de la coopération avec la Banque Mondiale et le Fonds monétaire international, signature à la Banque centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest retirée au profit du nouveau président, Alassane Ouattara). Les sources de financement encore aux mains du clan de Gbagbo sont par ailleurs menacées d'assèchement.
Mais, l'autre aspect de la mesure, plus politique que la première, vise vraisemblablement à empêcher l'Onuci et la Licorne de renforcer leurs équipements policiers militaires. Le régime de Laurent Gbagbo qui redoute une intervention militaire pour le déloger, pense ainsi faire échec à cette option préconisée par la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao).
C'est sans doute ce qui a commencé à se voir avec la saisie des pièces de rechanges d'appareils militaires de Licorne, le 22 janvier dernier. Comme à l'accoutumée, ces entraves aux actions de l'Onuci et de Licorne seront enrobées dans des discours populistes. A titre de rappel, par courriers en dates du 18 décembre 2010 et du 20 janvier 2011, le clan Gbagbo a vainement exigé le départ de Côte d'Ivoire, de l'Onuci.
Marc Dossa