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Politique Publié le jeudi 10 février 2011 | Le Patriote

Résolution de la crise postélectorale : Zuma peut-il en imposer au monde entier?

Zuma peut-il en imposer au monde entier? Une position sujette à interprétations. Voilà comment nombre d’analystes interprètent la position du président sud africain, Jacob Zuma dans la crise postélectorale que traverse la Côte d’Ivoire. En effet, depuis la fin du dernier sommet de l’Union africaine d’Addis Abeba, les commentaires vont bon train sur les actions et prises de positions du premier citoyen de "la nation arc- en- ciel".

Au nombre des actes sujets à caution, se trouve la présence, depuis peu, du bateau "SAS Drakensberg " dans les eaux territoriales ivoiriennes. Pour beaucoup d’Ivoiriens, si ce bateau qui mouille aux larges d’Abidjan a pour objectif de faire partir Gbagbo, par la voie pacifique, dans la droite ligne de la dernière médiation de l’Union africaine avec le panel de cinq chefs d’Etat, tant mieux. Car, Jacob Zuma qui pense encore raisonner Laurent Gbagbo afin qu’il cède le pouvoir à
Alassane Ouattara, le vrai ayant droit, doit se raviser qu’il ne peut en imposer au monde entier.

Surtout que l’élection du président Ouattara, lors du scrutin du 28 novembre dernier était l’une des plus crédibles et transparentes d’Afrique. A cet effet, les Ivoiriens, ont donné leur onction à Alassane Ouattara en l’élisant avec 54,1 % de leurs suffrages. Reconnue par la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), entérinée par l’Union Africaine (UA) endossée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) suite à la Certification l’Organisation des Nations Unies (ONU). Depuis lors, les prises de position de Jacob Zuma donnent l’impression qu’il veut en imposer à toutes ces organisations. Et cela ne manque pas d’étonner. Mais, ce que le successeur de Thabo Mbeki ne devrait pas, non plus, perdre de vue, c’est que «la CEDEAO est suffisamment outillée pour régler la crise ivoirienne», comme le disait récemment le Président nigérian Goodluck Jonathan. Ainsi, il n’appartient donc pas à un chef d’Etat de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe (SADEC) d’en imposer à la CEDEAO. Si Jacob Zuma doit intervenir, dans le dossier ivoirien, ce serait à titre consultatif comme la CEDEAO l’a toujours fait.

Les cas récents remontent aux crises postélectorales, dans des pays comme le Zimbabwé et le Lesotho. A l’occasion, la CEDEAO étant une organisation régionale, a apprécié et entériné les décisions prises par la SADEC, qui connait mieux le dossier. C’est donc cette posture que le président sud africain devrait avoir dans le dénouement de la crise ivoirienne en n’empiétant pas sur les plates- bandes da la CEDEAO.

Par delà tout, avec ses décisions et actions sujettes à caution dans la crise postélectorale, le Président sud africain ne devrait pas sacrifier la vie des Ivoiriens sur l’autel des contrats et deals dans la téléphonie mobile et d’autres secteurs économiques.

Jean- Antoine Doudou
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