L’une des victimes civiles des événements du lundi dernier vient de succomber à ses blessures à l’Hôpital Militaire d’Abidjan. Il s’agit de Diomandé Falikou. En effet, Diallo Souleymane et Diomandé Falikou qui ont pris des balles perdues lors des événements, avaient été internés à l’hôpital Houphouët-Boigny d’Abobo. Mardi, ils ont été enlevés, à en croire des membres de la famille que nous avons pu joindre, par une cohorte d’éléments de CeCOS qui les ont conduits manu militari à l’hôpital militaire d’Abidjan. Arrivés, ils ont été placés sous surveillance stricte de quatre gendarmes. Renseignements pris, ce serait une femme qui travaille à l’hôpital Houphouët qui a appelé le CeCOS pour signaler la présence de blessés suspects qui seraient des rebelles. «Ils sont venus encercler le bâtiment où se trouvaient les blessés. Les deux des événements de lundi ont été purement et simplement enlevés et conduits vers une destination inconnue. C’est quelques heures après que nous avons appris qu’ils étaient à HMA» nous a confié notre source. La mort de ce blessé suscité beaucoup d’interrogations. Pourquoi le CeCOS a enlevé les blessés? Pourquoi le Directeur de l’hôpital Houphouët-Boigny a laissé des éléments de force venir violer son établissement et enlever des malades? Son silence serait-il complice?
Ce sont des interrogations qui ont nécessairement besoin de réponse. L’état de terreur que fait régner la soldatesque de l’ex-chef de l’Etat est tout simplement inadmissible.
Ibrahim B. Kamagaté
Ce sont des interrogations qui ont nécessairement besoin de réponse. L’état de terreur que fait régner la soldatesque de l’ex-chef de l’Etat est tout simplement inadmissible.
Ibrahim B. Kamagaté