A moins d'un miracle, la SIR (Société ivoirienne de raffinage) va fermer dans les prochains jours.
Même si l'on va essayer de rassurer l'opinion nationale, du côté du Gouvernement Aké N'Gbo, il convient de retenir que rien ne va au niveau du fleuron de l'industrie ivoirienne. Il n'y a plus d'argent pour l'approvisionnement du pétrole brut et le raffinage. Les réunions se multiplient et se démultiplient au niveau du camp Gbagbo. Des déclarations sont même envisagées pour essayer de battre en brèche cette information, fort des contacts pris à l'extérieur. Mais c'est inévitable, la SIR va fermer et les conséquences sont nombreuses et désastreuses. L'on s'achemine en effet à coup sûr vers une augmentation du prix du carburant qui est au début de toute transaction commerciale. Une autre hausse du prix du carburant qui va impacter automatiquement sur le coût du transport. Ce pan de l'économie ivoirienne déjà fortement sinistrée va amener, soit les transporteurs à observer un arrêt de travail, soit à augmenter les prix du transport. Conséquences: Beaucoup de travailleurs ne pourront plus se rendre à leurs différents lieux de service et le transport des marchandises sera lui aussi désormais très coûteux.
Les commerçants du vivrier qui ne sont pas des philanthropes seront bien obligés de répercuter ces nouveaux coûts sur les prix des denrées alimentaires.
Les produits périssables eux, auront alors toutes les peines du monde à regagner Abidjan. Ainsi, malgré la bonne volonté des uns et des autres, la Côte d'Ivoire risque d'être frappée par la famine.
Le binôme café-cacao et bien d'autres produits ne seront pas non plus épargnés par cette situation de fermeture de la SIR. Le prix du transport du café et du cacao, des plantations vers les villes, sera alors très excessif à cause de l'absence du carburant et de son coût élevé. Outre les transporteurs (opérateurs économiques), l'on peut aussi évoquer les particuliers. Nombreux sont ceux qui, en cette période de rareté des ressources financières, ne voudront plus utiliser leurs maigres économies pour s'approvisionner en carburant à prix d'or. Il n'est pas non plus exclu que les ambulances des hôpitaux publics et également celles des cliniques aient du mal à circuler compte tenu de la pénurie de carburant qui s'annonce. L'une des grandes victimes de cette fermeture de la SIR, seront alors les malades. Le secteur des petits opérateurs économiques ne sera non plus épargné par cette fermeture de la SIR qui, ne le l'oublions pas, revend aussi aux stations services en Côte d'Ivoire. Quant aux petites unités industrielles qui utilisent des dérivés du pétrole, elles seront obligées de mettre la clé sous le paillasson. Que dire des sociétés qui sous-traitent avec la SIR! Ce sera leur mort programmée. Ce manque de carburant occasionné par la fermeture de la SIR s'annonce donc dramatique pour la Côte d'Ivoire. Il suffit tout simplement de se rappeler ce qu'ont été les différentes augmentations du prix du carburant, même de 10, 20, voire 25 F CFA. Elles ont eu systématiquement des répercussions sur le prix des denrées alimentaires. Avec leur corollaire de vie chère qui a occasionné des manifestations sanglantes de rue. L'on n'a donc pas besoin de regarder dans une boule de cristal pour présager de ce que sera une hausse du prix carburant relativement à la fermeture de la raffinerie de la SIR.
Selon des informations en notre possession, les refondateurs sont déjà en train de prendre toutes les dispositions pour stocker le carburant chez eux. Quoi de plus normal puisque l'argent mal acquis se trouve sur eux, précisément dans des coffres-forts. Idem pour les Forces de défense et de sécurité qui, en cette période sensible, ne voudront pas se laisser surprendre par une pénurie de carburant. Le gaz, autre produit dérivé du pétrole va, lui aussi, totalement disparaître des cuisines des populations ivoiriennes. La pénurie que nous observons déjà, va s'accentuer car c'est bien une partie du pétrole raffiné qui est transformée en gaz. Les populations n'ont pas oublié tous les sacrifices consentis pour l'Etat de Côte d'Ivoire. Elles savent que les prix pratiqués à la pompe sont très élevés pour un pays producteur de pétrole et qui possède en plus, une raffinerie et non des moindres. En effet, la Côte d'Ivoire vend le pétrole que transforme la SIR à des pays comme le Burkina, le Mali et le Niger.
Mais ce qui est paradoxal, c'est que le pétrole produit en Côte d'Ivoire est plus cher dans ce pays que dans les pays de la sous-région qui s'approvisionnent à Abidjan. Transporteurs, sociétés sous-traitant avec la SIR, malades, fonctionnaires du privé et de l'Etat, hôpitaux, etc, tous pâtiront de la fermeture de la SIR. Et c'est le consommateur final qui est en danger.
Jean Eric ADINGRA
Même si l'on va essayer de rassurer l'opinion nationale, du côté du Gouvernement Aké N'Gbo, il convient de retenir que rien ne va au niveau du fleuron de l'industrie ivoirienne. Il n'y a plus d'argent pour l'approvisionnement du pétrole brut et le raffinage. Les réunions se multiplient et se démultiplient au niveau du camp Gbagbo. Des déclarations sont même envisagées pour essayer de battre en brèche cette information, fort des contacts pris à l'extérieur. Mais c'est inévitable, la SIR va fermer et les conséquences sont nombreuses et désastreuses. L'on s'achemine en effet à coup sûr vers une augmentation du prix du carburant qui est au début de toute transaction commerciale. Une autre hausse du prix du carburant qui va impacter automatiquement sur le coût du transport. Ce pan de l'économie ivoirienne déjà fortement sinistrée va amener, soit les transporteurs à observer un arrêt de travail, soit à augmenter les prix du transport. Conséquences: Beaucoup de travailleurs ne pourront plus se rendre à leurs différents lieux de service et le transport des marchandises sera lui aussi désormais très coûteux.
Les commerçants du vivrier qui ne sont pas des philanthropes seront bien obligés de répercuter ces nouveaux coûts sur les prix des denrées alimentaires.
Les produits périssables eux, auront alors toutes les peines du monde à regagner Abidjan. Ainsi, malgré la bonne volonté des uns et des autres, la Côte d'Ivoire risque d'être frappée par la famine.
Le binôme café-cacao et bien d'autres produits ne seront pas non plus épargnés par cette situation de fermeture de la SIR. Le prix du transport du café et du cacao, des plantations vers les villes, sera alors très excessif à cause de l'absence du carburant et de son coût élevé. Outre les transporteurs (opérateurs économiques), l'on peut aussi évoquer les particuliers. Nombreux sont ceux qui, en cette période de rareté des ressources financières, ne voudront plus utiliser leurs maigres économies pour s'approvisionner en carburant à prix d'or. Il n'est pas non plus exclu que les ambulances des hôpitaux publics et également celles des cliniques aient du mal à circuler compte tenu de la pénurie de carburant qui s'annonce. L'une des grandes victimes de cette fermeture de la SIR, seront alors les malades. Le secteur des petits opérateurs économiques ne sera non plus épargné par cette fermeture de la SIR qui, ne le l'oublions pas, revend aussi aux stations services en Côte d'Ivoire. Quant aux petites unités industrielles qui utilisent des dérivés du pétrole, elles seront obligées de mettre la clé sous le paillasson. Que dire des sociétés qui sous-traitent avec la SIR! Ce sera leur mort programmée. Ce manque de carburant occasionné par la fermeture de la SIR s'annonce donc dramatique pour la Côte d'Ivoire. Il suffit tout simplement de se rappeler ce qu'ont été les différentes augmentations du prix du carburant, même de 10, 20, voire 25 F CFA. Elles ont eu systématiquement des répercussions sur le prix des denrées alimentaires. Avec leur corollaire de vie chère qui a occasionné des manifestations sanglantes de rue. L'on n'a donc pas besoin de regarder dans une boule de cristal pour présager de ce que sera une hausse du prix carburant relativement à la fermeture de la raffinerie de la SIR.
Selon des informations en notre possession, les refondateurs sont déjà en train de prendre toutes les dispositions pour stocker le carburant chez eux. Quoi de plus normal puisque l'argent mal acquis se trouve sur eux, précisément dans des coffres-forts. Idem pour les Forces de défense et de sécurité qui, en cette période sensible, ne voudront pas se laisser surprendre par une pénurie de carburant. Le gaz, autre produit dérivé du pétrole va, lui aussi, totalement disparaître des cuisines des populations ivoiriennes. La pénurie que nous observons déjà, va s'accentuer car c'est bien une partie du pétrole raffiné qui est transformée en gaz. Les populations n'ont pas oublié tous les sacrifices consentis pour l'Etat de Côte d'Ivoire. Elles savent que les prix pratiqués à la pompe sont très élevés pour un pays producteur de pétrole et qui possède en plus, une raffinerie et non des moindres. En effet, la Côte d'Ivoire vend le pétrole que transforme la SIR à des pays comme le Burkina, le Mali et le Niger.
Mais ce qui est paradoxal, c'est que le pétrole produit en Côte d'Ivoire est plus cher dans ce pays que dans les pays de la sous-région qui s'approvisionnent à Abidjan. Transporteurs, sociétés sous-traitant avec la SIR, malades, fonctionnaires du privé et de l'Etat, hôpitaux, etc, tous pâtiront de la fermeture de la SIR. Et c'est le consommateur final qui est en danger.
Jean Eric ADINGRA