Cher (e) s Compatriote(s),
Nous sommes un collectif de cadres d'ethnie Yacouba qui avons décidé, au nom de la vérité et du patriotisme vrai, de faire les révélations suivantes. Nous précisons au départ que c'est une démarche tout à fait personnelle au collectif et non sur initiative de notre frère, le Général Guéi.
Chers compatriotes, un débat houleux a eu lieu au sein de notre collectif afin de dire oui ou non la vérité aux Ivoiriens et finalement une majorité s'est exprimée après un vote pour dire cette vérité et être libérés moralement. Que notre aîné le Général Guéi nous pardonne le fait de n'avoir pas résisté à la tentation de dire la vérité, toute la vérité aux Ivoiriens. En effet, le Général Guéi a reçu à sa demande toutes les communautés malinké de la région des 18 Montagnes et du Bafing pour leur dire ceci : "Je vous demande pardon, mes chers parents et alliés. Je reconnais que tout ce qui est arrivé est triste, j'assume ma part de responsabilité, mais je vous demande de pardonner les torts que vous avez subis". Sur cette rencontre, des témoins existent à Man, à Biankouma comme à Touba. Quelques jours après cette rencontre, nous les cadres Yacouba avons été reçus par le Général Guéi notre frère. Il nous a alors fait part de la haute trahison dont il a été victime par Gbagbo. En effet, il nous a confié qu'après un contrat signé entre les deux hommes, Gbagbo a juré sur tout ce qui lui est cher et pire, la main sur la Bible (s'il vous plaît), de ne jamais le trahir.
Que Gbagbo lui a proposé d'être son Premier ministre et que même si aux présidentielles il l'emportait, il laisserait passer le Général Guéi. Donc les choses étaient convenues ainsi. Le Général nous a ensuite révélé que Gbagbo a été l'un des principaux artisans dans l'élimination de la candidature de M. Alassane Ouattara et de tous les candidats du PDCI. Le Général a rappelé que le jour où Gbagbo, Boga Doudou, Tia Koné et lui-même décidaient de rejeter la candidature de M. Alassane Ouattara, un certain M. Robert Bourgi, conseiller de M. Chirac et membre important de la cellule africaine de l'Elysée, était présent. Comment en est-on arrivé aujourd'hui à une déchirure si profonde de notre pays ? D'abord, le Général Guéi nous a dit qu'il ne voulait pas se présenter au départ mais que Gbagbo, voyant qu'en cas de compétition face à M. A1assane Ouattara, Président du RDR ou face à n'importe quel autre candidat du PDCI, il se ferait étaler à plate couture, a commencé donc à lui faire la cour. Se rendant nuitamment chez lui de manière très fréquente, toujours en cherchant à le convaincre de se présenter aux présidentielles mais surtout d'éliminer la candidature de M. Alassane Ouattara et tous les candidats PDCI pour être sûr de gagner, lui étant déjà prêt à être son Premier ministre. D'un autre côté, le Général nous a révélé que la Direction du PDCI dans sa grande majorité l'avait approché pour le convaincre de se présenter aux présidentielles sous la bannière de leur parti. En plus de ces responsables de la haute direction du PDCI, 75 autres cadres anciens députés PDCI, émargeaient à la présidence et donc soutenaient la candidature du Général (nous rappelons pour mémoire que M. Fologo, Akoto Yao, Balla Kéita et Lamine Fadika ont même effectué des voyages à l'étranger pour plaider la candidature du Général Guéi).
Concernant les trois autres Généraux du CNSP, le Général Guéi a eu l'honnêteté de reconnaître que les Généraux Palenfo et Coulibaly étaient opposés à sa candidature alors que le Général Doué y était favorable mais soutenait en réalité Gbagbo. Ce qui explique qu'à la dernière minute, le Général Doué (après avoir battu campagne pour Guéi) a retourné sa veste pour "abattre" ce dernier en prenant fait et cause pour Gbagbo, ce qui lui vaut actuellement d'être chef d'état-major.
Mettant ainsi en application le coup d'Etat militaro-civil qu'avaient préparé lui, Doué, l'ambassadeur de France, Francis Lott, M. Guy Labertit (qui était même venu chez Gbagbo bien avant le début de la campagne présidentielle pour préparer le coup), Charles Josselin et le Commandant en second de la gendarmerie d'alors, tout ceci avec la bénédiction, bien sûr, de Monseigneur Agré. Acculé par la Direction du FPI de se présenter, acculé par la Direction du PDCI de se présenter, le Général Guéi nous a dit qu'il a fini par céder. Ce qui explique l'arrêt des poursuites contre les barons du PDCI qui avaient détourné les deniers publics et commis de nombreuses malversations. D'autre part la France, par son ambassadeur Francis Lott, de même que Monseigneur Agré ont aussi une grande responsabilité dans cette déchirure profonde de notre pays. En effet, voilà ce que nous a révélé notre frère Guéi. Après la rencontre qu'il a eue avec les religieux pour décrisper la situation, rencontre au cours de laquelle l'Imam Fofana l'a convaincu de la nécessité vitale pour notre pays que tous les candidats devaient aller aux élections présidentielles, et où lui-même a pris la parole et promis l'œuvrer désormais dans ce sens, il a révélé ce jour à tous les Ivoiriens, que la division entre nous qui avait déjà pris forme était l'œuvre de "démons" tapis dans l'ombre. Le Général Guéi nous a révélé qu'après cette rencontre, les choses étaient désormais claires dans son esprit et il a décidé de respecter son engagement pris au départ de balayer la maison Ivoire et de partir. Mais, poursuit-il, la même nuit, Gbagbo a rasé les murs pour aller le voir et le supplier (il insiste sur le mot) de ne pas écouter les religieux, de se présenter aux élections présidentielles et d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara. Il poursuit toujours en révélant qu'à sa grande surprise, Monseigneur Agré demande à le rencontrer le lendemain soir pour lui dire de ne pas céder et de se présenter aux présidentielles. Le surlendemain, c'est l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, M. Francis Lott, qui le rencontrait en privé et également à sa très grande surprise qui insiste particulièrement dessus, lui disait de ne pas céder.
Ensuite, avant la rencontre de Yamoussoukro avec les présidents Eyadéma et Kérékou, les mêmes trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) l'ont acculé et l'ont amené à faire acte de candidature la veille même de l'arrivée des présidents Eyadéma et Kérékou, pour couper court à toute discussion. Le président malien, M. Konaré, qui devait prendre part à la rencontre, a annulé son arrivée en dernière minute considérant que c'était peine perdue d'aller discuter avec quelqu'un qui avait déjà annoncé la veille sa candidature.
Après le départ des deux présidents venus lui prodiguer le conseil de se retirer de la course, notre frère nous a révélé que les mêmes trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) sont revenus à la charge, chacun pour lui dire de ne pas céder, naturellement avec l'objectif d'écarter M. Alassane Ouattara. Enfin, après le départ de la mission de l'OUA, comprenant les présidents de l'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, de l'Algérie, le S.G de l'OUA et même le Représentant des Nations-Unies, le Général Guéi nous a révélé que le même scénario s'est produit. Gbagbo va nuitamment lui dire de ne pas céder, Monseigneur Agré le harcèle dans le même sens et l'ambassadeur de France Francis Lott l'encourage à rester ferme au mépris total (selon les propres termes de Guéi et il insiste là-dessus) de la paix sociale dans notre pays.
Par ailleurs, notre confrère Guéi nous a révélé qu'à deux réponses, feu le président Houphouët lui est apparu en rêve pour lui dire de céder pour l'amour de son pays, mais que les démons autour de lui l'ont enfoncé. Nous avons demandé à notre frère quelles étaient les motivations profondes de ces trois personnes qui l'ont si harcelé.
Il nous a révélé ceci :
D'abord Gbagbo Laurent : "ce dernier m'a confessé qu'il avait une haine viscérale pour M. Alassane Ouattara, que si ce dernier était candidat, il serait élu au 1er tour vu sa popularité, qu'il a certaines choses à se reprocher qu'Alassane Ouattara mettra au grand jour s'il arrivait au pouvoir ; enfin qu'au prochain congrès du FPI, il doit céder la présidence et qu'il lui faut un point de chute pour ne pas être à la touche d'où le poste de Premier ministre qu'il m'a demandé étant donné que jamais Alassane Ouattara ne l'aurait choisi comme 1er ministre ni même comme président d'une institution".
Ensuite, Monseigneur Agré : "Ce dernier m'a dit qu'il n'est pas sûr que Alassane Ouattara, devenu président de la République, continuera d'accorder entièrement à l'Eglise catholique ivoirienne la ligne budgétaire qui lui a toujours été consentie chaque année et par conséquent, selon lui, il vaut mieux qu'un chrétien soit président mais surtout pas un musulman". Le Général poursuit après un petit moment de silence en ajoutant avec insistance que Monseigneur Agré, au lieu de jouer son rôle d'homme de Dieu, d'homme de paix, de sagesse, a participé activement à créer la grave déchirure sociale actuelle que nous vivons. Il termine en disant : "Monsieur Agré est soi-disant Monseigneur de jour mais la nuit, il est tout le contraire d'un homme qui veut la paix pour ce pays".
Enfin Guéi nous a révélé que l'ambassadeur Francis Lott lui a dit ceci : "Il est contestable que M. Alassane Ouattara est majoritaire sur le terrain et qu'aucun candidat ne pourra lui résister au 1er tour. Ce n'est pas non plus une question de nationalité, vous le savez autant que moi. La principale raison de mon opposition à la candidature de M. Ouattara tient au fait que sans lui faire un procès d'intention, je ne suis pas sûr qu'il protégera les intérêts français ici s'il arrivait au pouvoir". Ce que nous cadres Yacouba constatons de façon évidente, c'est que ces trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Loti) se sont copieusement servis de notre frère le Général Guéi, puis l'ont hautement trahi à la dernière minute. Francis Loti prenant fait et cause pour Gbagbo, le Général Mathias Doué qui se retourne contre lui pour lui planter un couteau dans le dos au profit de Gbagbo et enfin pour boucler la boucle Monseigneur Agré qui connaît très bien les engagements que Gbagbo en jurant a pris envers le Général Guéi et donc qui devait pour un vrai homme de Dieu les rappeler à Gbagbo a, au contraire, demandé au Général Guéi, à la grande surprise de ce dernier de céder le pouvoir à Gbagbo, en violant ainsi manifestement tous les accords.
Chers compatriotes, c'est le devoir de vérité et la soif d'avoir désormais la conscience tranquille qui nous ont amenés à faire ces révélations inédites, voire troublantes. On sait désormais, chers compatriotes, ceux qui sont réellement à la base des drames qui ont endeuillé notre pays et du chaos économique et social que connaît actuellement notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d'Ivoire et qu'il en extirpe les démons.
Un Collectif des cadres et patriotes Yacouba
In "Le Patriote" n°516 du jeudi 12 avril 2001
Nous sommes un collectif de cadres d'ethnie Yacouba qui avons décidé, au nom de la vérité et du patriotisme vrai, de faire les révélations suivantes. Nous précisons au départ que c'est une démarche tout à fait personnelle au collectif et non sur initiative de notre frère, le Général Guéi.
Chers compatriotes, un débat houleux a eu lieu au sein de notre collectif afin de dire oui ou non la vérité aux Ivoiriens et finalement une majorité s'est exprimée après un vote pour dire cette vérité et être libérés moralement. Que notre aîné le Général Guéi nous pardonne le fait de n'avoir pas résisté à la tentation de dire la vérité, toute la vérité aux Ivoiriens. En effet, le Général Guéi a reçu à sa demande toutes les communautés malinké de la région des 18 Montagnes et du Bafing pour leur dire ceci : "Je vous demande pardon, mes chers parents et alliés. Je reconnais que tout ce qui est arrivé est triste, j'assume ma part de responsabilité, mais je vous demande de pardonner les torts que vous avez subis". Sur cette rencontre, des témoins existent à Man, à Biankouma comme à Touba. Quelques jours après cette rencontre, nous les cadres Yacouba avons été reçus par le Général Guéi notre frère. Il nous a alors fait part de la haute trahison dont il a été victime par Gbagbo. En effet, il nous a confié qu'après un contrat signé entre les deux hommes, Gbagbo a juré sur tout ce qui lui est cher et pire, la main sur la Bible (s'il vous plaît), de ne jamais le trahir.
Que Gbagbo lui a proposé d'être son Premier ministre et que même si aux présidentielles il l'emportait, il laisserait passer le Général Guéi. Donc les choses étaient convenues ainsi. Le Général nous a ensuite révélé que Gbagbo a été l'un des principaux artisans dans l'élimination de la candidature de M. Alassane Ouattara et de tous les candidats du PDCI. Le Général a rappelé que le jour où Gbagbo, Boga Doudou, Tia Koné et lui-même décidaient de rejeter la candidature de M. Alassane Ouattara, un certain M. Robert Bourgi, conseiller de M. Chirac et membre important de la cellule africaine de l'Elysée, était présent. Comment en est-on arrivé aujourd'hui à une déchirure si profonde de notre pays ? D'abord, le Général Guéi nous a dit qu'il ne voulait pas se présenter au départ mais que Gbagbo, voyant qu'en cas de compétition face à M. A1assane Ouattara, Président du RDR ou face à n'importe quel autre candidat du PDCI, il se ferait étaler à plate couture, a commencé donc à lui faire la cour. Se rendant nuitamment chez lui de manière très fréquente, toujours en cherchant à le convaincre de se présenter aux présidentielles mais surtout d'éliminer la candidature de M. Alassane Ouattara et tous les candidats PDCI pour être sûr de gagner, lui étant déjà prêt à être son Premier ministre. D'un autre côté, le Général nous a révélé que la Direction du PDCI dans sa grande majorité l'avait approché pour le convaincre de se présenter aux présidentielles sous la bannière de leur parti. En plus de ces responsables de la haute direction du PDCI, 75 autres cadres anciens députés PDCI, émargeaient à la présidence et donc soutenaient la candidature du Général (nous rappelons pour mémoire que M. Fologo, Akoto Yao, Balla Kéita et Lamine Fadika ont même effectué des voyages à l'étranger pour plaider la candidature du Général Guéi).
Concernant les trois autres Généraux du CNSP, le Général Guéi a eu l'honnêteté de reconnaître que les Généraux Palenfo et Coulibaly étaient opposés à sa candidature alors que le Général Doué y était favorable mais soutenait en réalité Gbagbo. Ce qui explique qu'à la dernière minute, le Général Doué (après avoir battu campagne pour Guéi) a retourné sa veste pour "abattre" ce dernier en prenant fait et cause pour Gbagbo, ce qui lui vaut actuellement d'être chef d'état-major.
Mettant ainsi en application le coup d'Etat militaro-civil qu'avaient préparé lui, Doué, l'ambassadeur de France, Francis Lott, M. Guy Labertit (qui était même venu chez Gbagbo bien avant le début de la campagne présidentielle pour préparer le coup), Charles Josselin et le Commandant en second de la gendarmerie d'alors, tout ceci avec la bénédiction, bien sûr, de Monseigneur Agré. Acculé par la Direction du FPI de se présenter, acculé par la Direction du PDCI de se présenter, le Général Guéi nous a dit qu'il a fini par céder. Ce qui explique l'arrêt des poursuites contre les barons du PDCI qui avaient détourné les deniers publics et commis de nombreuses malversations. D'autre part la France, par son ambassadeur Francis Lott, de même que Monseigneur Agré ont aussi une grande responsabilité dans cette déchirure profonde de notre pays. En effet, voilà ce que nous a révélé notre frère Guéi. Après la rencontre qu'il a eue avec les religieux pour décrisper la situation, rencontre au cours de laquelle l'Imam Fofana l'a convaincu de la nécessité vitale pour notre pays que tous les candidats devaient aller aux élections présidentielles, et où lui-même a pris la parole et promis l'œuvrer désormais dans ce sens, il a révélé ce jour à tous les Ivoiriens, que la division entre nous qui avait déjà pris forme était l'œuvre de "démons" tapis dans l'ombre. Le Général Guéi nous a révélé qu'après cette rencontre, les choses étaient désormais claires dans son esprit et il a décidé de respecter son engagement pris au départ de balayer la maison Ivoire et de partir. Mais, poursuit-il, la même nuit, Gbagbo a rasé les murs pour aller le voir et le supplier (il insiste sur le mot) de ne pas écouter les religieux, de se présenter aux élections présidentielles et d'écarter la candidature d'Alassane Ouattara. Il poursuit toujours en révélant qu'à sa grande surprise, Monseigneur Agré demande à le rencontrer le lendemain soir pour lui dire de ne pas céder et de se présenter aux présidentielles. Le surlendemain, c'est l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire, M. Francis Lott, qui le rencontrait en privé et également à sa très grande surprise qui insiste particulièrement dessus, lui disait de ne pas céder.
Ensuite, avant la rencontre de Yamoussoukro avec les présidents Eyadéma et Kérékou, les mêmes trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) l'ont acculé et l'ont amené à faire acte de candidature la veille même de l'arrivée des présidents Eyadéma et Kérékou, pour couper court à toute discussion. Le président malien, M. Konaré, qui devait prendre part à la rencontre, a annulé son arrivée en dernière minute considérant que c'était peine perdue d'aller discuter avec quelqu'un qui avait déjà annoncé la veille sa candidature.
Après le départ des deux présidents venus lui prodiguer le conseil de se retirer de la course, notre frère nous a révélé que les mêmes trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Lott) sont revenus à la charge, chacun pour lui dire de ne pas céder, naturellement avec l'objectif d'écarter M. Alassane Ouattara. Enfin, après le départ de la mission de l'OUA, comprenant les présidents de l'Afrique du Sud, du Nigeria, du Sénégal, du Togo, de l'Algérie, le S.G de l'OUA et même le Représentant des Nations-Unies, le Général Guéi nous a révélé que le même scénario s'est produit. Gbagbo va nuitamment lui dire de ne pas céder, Monseigneur Agré le harcèle dans le même sens et l'ambassadeur de France Francis Lott l'encourage à rester ferme au mépris total (selon les propres termes de Guéi et il insiste là-dessus) de la paix sociale dans notre pays.
Par ailleurs, notre confrère Guéi nous a révélé qu'à deux réponses, feu le président Houphouët lui est apparu en rêve pour lui dire de céder pour l'amour de son pays, mais que les démons autour de lui l'ont enfoncé. Nous avons demandé à notre frère quelles étaient les motivations profondes de ces trois personnes qui l'ont si harcelé.
Il nous a révélé ceci :
D'abord Gbagbo Laurent : "ce dernier m'a confessé qu'il avait une haine viscérale pour M. Alassane Ouattara, que si ce dernier était candidat, il serait élu au 1er tour vu sa popularité, qu'il a certaines choses à se reprocher qu'Alassane Ouattara mettra au grand jour s'il arrivait au pouvoir ; enfin qu'au prochain congrès du FPI, il doit céder la présidence et qu'il lui faut un point de chute pour ne pas être à la touche d'où le poste de Premier ministre qu'il m'a demandé étant donné que jamais Alassane Ouattara ne l'aurait choisi comme 1er ministre ni même comme président d'une institution".
Ensuite, Monseigneur Agré : "Ce dernier m'a dit qu'il n'est pas sûr que Alassane Ouattara, devenu président de la République, continuera d'accorder entièrement à l'Eglise catholique ivoirienne la ligne budgétaire qui lui a toujours été consentie chaque année et par conséquent, selon lui, il vaut mieux qu'un chrétien soit président mais surtout pas un musulman". Le Général poursuit après un petit moment de silence en ajoutant avec insistance que Monseigneur Agré, au lieu de jouer son rôle d'homme de Dieu, d'homme de paix, de sagesse, a participé activement à créer la grave déchirure sociale actuelle que nous vivons. Il termine en disant : "Monsieur Agré est soi-disant Monseigneur de jour mais la nuit, il est tout le contraire d'un homme qui veut la paix pour ce pays".
Enfin Guéi nous a révélé que l'ambassadeur Francis Lott lui a dit ceci : "Il est contestable que M. Alassane Ouattara est majoritaire sur le terrain et qu'aucun candidat ne pourra lui résister au 1er tour. Ce n'est pas non plus une question de nationalité, vous le savez autant que moi. La principale raison de mon opposition à la candidature de M. Ouattara tient au fait que sans lui faire un procès d'intention, je ne suis pas sûr qu'il protégera les intérêts français ici s'il arrivait au pouvoir". Ce que nous cadres Yacouba constatons de façon évidente, c'est que ces trois personnes (Gbagbo, Monseigneur Agré et Francis Loti) se sont copieusement servis de notre frère le Général Guéi, puis l'ont hautement trahi à la dernière minute. Francis Loti prenant fait et cause pour Gbagbo, le Général Mathias Doué qui se retourne contre lui pour lui planter un couteau dans le dos au profit de Gbagbo et enfin pour boucler la boucle Monseigneur Agré qui connaît très bien les engagements que Gbagbo en jurant a pris envers le Général Guéi et donc qui devait pour un vrai homme de Dieu les rappeler à Gbagbo a, au contraire, demandé au Général Guéi, à la grande surprise de ce dernier de céder le pouvoir à Gbagbo, en violant ainsi manifestement tous les accords.
Chers compatriotes, c'est le devoir de vérité et la soif d'avoir désormais la conscience tranquille qui nous ont amenés à faire ces révélations inédites, voire troublantes. On sait désormais, chers compatriotes, ceux qui sont réellement à la base des drames qui ont endeuillé notre pays et du chaos économique et social que connaît actuellement notre chère patrie.
Que Dieu protège la Côte d'Ivoire et qu'il en extirpe les démons.
Un Collectif des cadres et patriotes Yacouba
In "Le Patriote" n°516 du jeudi 12 avril 2001