Le capitaine E. Kouamé a été arrêté mardi par des éléments de la garde républicaine, au Plateau alors qu'il sortait du Fonds de prévoyance militaire(Fds), logé dans l'enceinte du ministère de la Défense. Le capitaine a été cueilli par des hommes en veste noire à bord d'un véhicule de type 4x4. Il ferait actuellement l'objet d'une enquête. L'officier aurait déjà été auditionné. Nos sources militaires affirment que le haut commandement lui reprocherait d'avoir livré ses hommes à la tuerie, lundi dernier, à Abobo. En effet, ce jour-là, les forces de l'ordre qui ont essuyé des tirs nourris à Abobo étaient sous son ordre. La troupe dirigée par le capitaine a abandonné des armes lourdes (mitrailleuses 12/7) qui ont été emportées par le mystérieux commando qui fait parler de lui depuis plusieurs semaines. Le lendemain de cette déconfiture, l'armée de Gbagbo a encore vécu la géhenne à Abobo. Huit éléments des forces de défense et de sécurité(Fds), fidèles au régime factice de Laurent Gbagbo, ont été tués par des inconnus. Il s'agit de six policiers, d'un militaire et d'un gendarme. Tout est parti d'une patrouille qui a mal tourné dans le quartier de Marley. Le capitaine Soumahoro du 1er Bcp (bataillon de commandos parachutistes) qui commandait l'opération a scindé sa troupe composée de 45 bidasses en trois groupes de 15 éléments. Sur les instructions de leur chef, ceux-ci ont organisé des patrouilles pédestres à l'intérieur des quartiers de «Bagdad-city». Mauvais choix tactique pour les Fds car ils vont payer de leur vie l'incursion en territoire « ennemi ». Des échanges de tirs entre les éléments du commando et les hommes en treillis se soldent par la mort sur le coup de huit Fds. Le bilan est lourd. En deux jours de combat, 14 militaires fidèles à Gbagbo ont été tués. La levée de corps des huit éléments tués a eu lieu à Ivosep Treichville, hier.
B. K.
B. K.