Depuis une semaine, un navire de guerre mouille dans les eaux ivoiriennes. Ce bâtiment de guerre avec sa silhouette imposante, n’échappe pas au regard des curieux qui entrent au Port autonome d’Abidjan. Ce navire appartient à l’armée sud-africaine, la première puissance économique du continent. Officiellement, le navire est là pour abriter un certain face-à-face entre les deux protagonistes de la crise postélectorale en Côte d’Ivoire. Suite à une proposition faite par le
Premier ministre kényan Raila Odinga, lors de sa médiation pour le compte de l’Union africaine, les chefs d’Etat de l’Union africaine chargés de régler la crise ivoirienne, ont décidé d’organiser un « dialogue direct » entre le président Alassane Ouattara et son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Cette proposition de dialogue n’a toujours pas de contenu.
Car, fondamentalement, les partisans de cette thèse n’ont toujours pas réussi à convaincre le Chef de l’Etat et ses partisans sur sa pertinence. Tout au moins, le Président de la République pose comme condition préalable à tout échange direct avec son prédécesseur, la reconnaissance par celui-ci des résultats du scrutin présidentiel. Le dialogue devrait pouvoir alors s’engager autour des conditions de son départ du Palais présidentiel. Alors que la Communauté
internationale réfléchit aux voies et moyens à trouver pour la réussite de cette proposition chère au Premier ministre du Kenya, Jacob Zuma a pris le devant.
Il a fait venir un navire qui, selon la diplomatie sud-africaine devrait abriter un éventuel face-à-face Ouattara-Gbagbo dans le Golfe de Guinée. De quoi sera-t-il question ?
Pour l’Afrique du Sud, le soutien actuel à Laurent Gbagbo n’est pas définitif. Car, à la lueur des conclusions du panel des cinq chefs d’Etat de l’Union Africaine, la problématique du départ honorable de Laurent Gbagbo pourrait être posée. Selon nos sources, il ne s’agirait pas alors, de négocier un quelconque partage de pouvoir comme le croient certains partisans de Laurent
Gbagbo. Mais plutôt de négocier les termes de son départ. En la matière, l’histoire nous parle. Il y a quatorze années, la diplomatie sud-africaine avait agi ainsi. En 1997, l’ « Outeniqua », un autre bâtiment militaire sud-africain avait abrité les négociations entre Laurent Désiré Kabila et le président Mobutu pour résoudre la crise congolaise, sous l’égide de Mandela. Jacob Zuma veut
dénouer la crise postélectorale ivoirienne sur… un autre bateau. Nos sources sont formelles : comme en 1997 au Congo où la décision de départ de Mobutu a été prise, Laurent Gbagbo à l’issue de cette rencontre pourrait quitter le pouvoir. Ainsi, il pourrait être embarqué lui et une trentaine de ses proches, dans ce navire pour une destination de sa convenance après avoir négocier des garanties pour ses vieux jours. La frégate baptisée SAS Drakensberg est-elle là
pour une autre mission ? Les jours à venir nous situeront.
Jean-Claude Coulibaly
Premier ministre kényan Raila Odinga, lors de sa médiation pour le compte de l’Union africaine, les chefs d’Etat de l’Union africaine chargés de régler la crise ivoirienne, ont décidé d’organiser un « dialogue direct » entre le président Alassane Ouattara et son prédécesseur, Laurent Gbagbo. Cette proposition de dialogue n’a toujours pas de contenu.
Car, fondamentalement, les partisans de cette thèse n’ont toujours pas réussi à convaincre le Chef de l’Etat et ses partisans sur sa pertinence. Tout au moins, le Président de la République pose comme condition préalable à tout échange direct avec son prédécesseur, la reconnaissance par celui-ci des résultats du scrutin présidentiel. Le dialogue devrait pouvoir alors s’engager autour des conditions de son départ du Palais présidentiel. Alors que la Communauté
internationale réfléchit aux voies et moyens à trouver pour la réussite de cette proposition chère au Premier ministre du Kenya, Jacob Zuma a pris le devant.
Il a fait venir un navire qui, selon la diplomatie sud-africaine devrait abriter un éventuel face-à-face Ouattara-Gbagbo dans le Golfe de Guinée. De quoi sera-t-il question ?
Pour l’Afrique du Sud, le soutien actuel à Laurent Gbagbo n’est pas définitif. Car, à la lueur des conclusions du panel des cinq chefs d’Etat de l’Union Africaine, la problématique du départ honorable de Laurent Gbagbo pourrait être posée. Selon nos sources, il ne s’agirait pas alors, de négocier un quelconque partage de pouvoir comme le croient certains partisans de Laurent
Gbagbo. Mais plutôt de négocier les termes de son départ. En la matière, l’histoire nous parle. Il y a quatorze années, la diplomatie sud-africaine avait agi ainsi. En 1997, l’ « Outeniqua », un autre bâtiment militaire sud-africain avait abrité les négociations entre Laurent Désiré Kabila et le président Mobutu pour résoudre la crise congolaise, sous l’égide de Mandela. Jacob Zuma veut
dénouer la crise postélectorale ivoirienne sur… un autre bateau. Nos sources sont formelles : comme en 1997 au Congo où la décision de départ de Mobutu a été prise, Laurent Gbagbo à l’issue de cette rencontre pourrait quitter le pouvoir. Ainsi, il pourrait être embarqué lui et une trentaine de ses proches, dans ce navire pour une destination de sa convenance après avoir négocier des garanties pour ses vieux jours. La frégate baptisée SAS Drakensberg est-elle là
pour une autre mission ? Les jours à venir nous situeront.
Jean-Claude Coulibaly