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Sport Publié le samedi 12 février 2011 | Le Temps

Volley-ball / Léon N’Zébo (pdt du Stella Vbc) : «Mon équipe est prête à tout gagner, cette saison»

Vous avez bien commencé la saison en remportant la Super coupe la semaine dernière et vous entamez le Championnat, ce week-end…
Nous sommes sereins. Mes joueuses, après cette belle entame avec en prime la Super coupe 2011, sont dans un bel état d’esprit. Etant qualifiée pour la Coupe d’Afrique des clubs champions cette année, nos entrainements ont pris un peu de volume. Je suis certain que nous irons très loin dans cette compétition africaine. En plus, nous allons droit vers notre 3e titre d’affilée de champion de Côte d’Ivoire.
Eu égard à votre domination depuis 4 ans n’êtes-vous pas habités par un trop grand complexe de supériorité sur le plan national ?
Non, pas du tout. Nous respectons toutes les autres équipes. Nous respectons l’Asec Mimosas qui a dominé le volley-ball ivoirien pendant plusieurs années. Nous avons quatre ans d’âge au niveau du volley avec deux titres. C’est le fruit du travail bien fait. Nous allons continuer sur notre lancée sans avoir un complexe de supériorité par rapport à nos adversaires.

C’est dire qu’on doit s’attendre à un Stella Vbc encore plus fort cette année ?
Oui. Un Stella plus que vainqueur. Parce que cette année, nous avons les athlètes qu’il faut pour réussir notre pari. Nous avons dans notre effectif quatre internationales très talentueuses. Les Ivoiriennes sont également toutes des internationales. C’est vous dire que nous avons une équipe très conquérante et prête à tout gagner, cette saison.

Propos recueillis par E. Djabia

Patrice Emery Lumumba : un combat politique à méditer
Tout le monde connaît ces images de janvier 1961 de Patrice Lumumba, et deux de ses ministres Joseph Okito et Maurice Mpolo, les mains liées dans le dos, brutalisés par des soldats congolais exécutant des ordres illégaux.
Les trois responsables politiques, destitués par un coup d’Etat militaire, ourdi avec l’assistance du pouvoir colonial belge, le gouvernement des Etats-Unis d’Amérique du Nord, et autres Etats européens influents du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies, furent assassinés par balles, sans le moindre procès, et jetés dans une fosse commune.
Craignant que du fait de la popularité de Patrice Lumumba, son lieu d’inhumation fasse l’objet de "pèlerinages" de nature à inciter à la poursuite de son combat politique, quelques jours plus tard, les suppliciés furent sortis de terre, découpés en morceaux à l’aide d’une scie, et dissous à l’acide sulfurique…
Ces crimes sont l’aboutissement d’une longue crise liée à la tentative d’émancipation du Congo ex-Léopoldville du joug colonial belge et des menées des Etats-Unis d‘Amérique du Nord dans cet Etat.
Il y a une dizaine d’années, un documentaire d’une télévision belge a donné à voir un des exécutants montrer tranquillement les restes de quelques dents de Patrice E. Lumumba, sans qu’il ne soit inquiété…
Aucune justification ne saurait soustraire de leurs responsabilités les gouvernements des Etats, prétendument les plus avancés dans la pratique démocratique, des crimes commis au prix de violations très graves des principes de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme de l’Assemblée générale de l’Onu du 10 décembre 1948, et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, règle du droit international, fixée à l’article 1 §2 et l’article 55 de la Charte des Nations unies, ainsi que de la résolution 1514 (XV), adoptée le 14 décembre 1960 qui précisent que «tous les peuples ont le droit de libre détermination ; […]Toute tentative visant à détruire partiellement ou totalement l’unité nationale et l’intégrité territoriale d’un pays est incompatible avec les buts et les principes de la Charte des Nations unies.»
Que dire alors des justifications actuelles des mêmes Etats sur le soutien à de pires dictatures qui broient impitoyablement leurs populations, au prétexte de contenir, hier “l’expansionnisme soviétique”, et aujourd’hui les risques de radicalisation islamiste, avec les dégâts que l’on connaît sur les libertés publiques fondamentales dans les Etats dits en développement notamment en Afrique ou dans le monde arabo-musulman ? Les conséquences de l’ assassinat de Patrice Emery Lumumba restent d’une brulante actualité dans les régions du monde, où le rôle du Conseil de sécurité de l’Onu dans le traitement de certaines situations de crise est souvent décrié (Côte d’Ivoire), la pauvreté des populations s’est aggravée et l’expression démocratique, systématiquement étranglée et réprimée, bien que des éclaircies, trop rares pour être saluées, sont venues récemment des populations en Tunisie et peut-être bientôt avec succès en Egypte, en espérant d’autres réveils salutaires en Afrique centrale.
Patrice Emery Lumumba aura incarné le courage et la volonté d‘émancipation de son peuple, avec le plus d’éclat parmi les leaders de sa génération ; cependant, des interrogations sont de mise. Les forces politiques de Patrice Emery Lumumba étaient-elles préparées pour relever le défi de la lutte de libération de la sujétion coloniale ? Ce combat, circonscrit dans des frontières établies subjectivement au dix-neuvième siècle pour le partage du continent africain, pouvait-il aboutir favorablement ?
L’Union soviétique voulait-elle vraiment aider le gouvernement du Premier ministre Patrice Emery Lumumba dans le sens de la libération nationale ?
Le contexte.
En 1885, le roi des Belges, Léopold II obtient à la Conférence de Berlin la création pour son profit personnel d’un État prétendument dénommé Etat «indépendant» du Congo, qui est, en réalité, une colonie. Les événements en Indochine sanctionnés par la défaite de l’armée française dans une lutte de libération nationale en 1954, ceux de Sétif marquant le début de la guerre d’Algérie, et la répression des populations à Madagascar ont eu un large écho dans les autres pays colonisés.
Bien que contraints de précipiter le processus, le pouvoir colonial belge, ainsi que les puissants intérêts financiers comme la Société générale de Belgique qui par l’entremise de l’Union minière du Haut Katanga gérait l’exploitation des importantes ressources minières du Congo, travaillent à installer des dirigeants qui leur soient favorables, en s’inspirant des «indépendances» des ex- colonies françaises du Cameroun, Sénégal, Togo... Pour les Etats-Unis, le contrôle des innombrables ressources minières du Congo dont l’extraction est souvent la plus élevée du monde (uranium 50 %, cobalt 75 %, étain, diamants industriels 70 %, zinc, cuivre, or, manganèse, etc) est d’une importance stratégique majeure ; on se rappelle que l’uranium du Congo a servi dans la fabrication de la première bombe atomique.
Parcours politique.
Patrice Emery Lumumba est né le 2 juillet 1925 à Onalua, village situé au centre du Congo ex- Léopoldville en pays Batétéla, il est fils d’un paysan.
En octobre 1958, Patrice Lumumba crée avec Joseph Iléo, Cyrille Adoula le Mouvement National Congolais, parti proche des courants catholique et social-démocrate belges.
Au scrutin national pour l’élection des parlementaires, le Mnc de Patrice Lumumba obtient le plus grand nombre de sièges ; désigné Premier ministre par les parlementaires, il constitue en juin 1960, le premier gouvernement congolais.
Aux cérémonies de «l’indépendance » du 30 juin 1960, le roi Baudouin de Belgique, prononce un discours qui magnifie le rôle colonisateur de son pays et de son oncle, déclarant que l’indépendance du Congo était "le couronnement de l’œuvre conçue par le génie du roi Léopold II". (…) Il ne s’est pas présenté à vous en conquérant, mais en civilisateur."
Pendant l’allocution du roi Baudoin , Patrice Emery Lumumba met encore la dernière main au discours qu’il entend prononcer alors que le protocole n’avait pas prévu qu’il prenne la parole.
Puis, bravant le protocole et ignorant le roi belge, Patrice Lumumba se dirige vers le micro et s’adresse directement aux Congolais . Africains, femmes et hommes épris de liberté, écoutez et remémorez-vous le verbe digne, la voix claire et courageuse de Patrice Emery Lumumba ! «Congolais et Congolaises, Combattants de la liberté, aujourd’hui victorieux, je vous salue au nom du gouvernement congolais.(…)
Cette lutte, qui fut de larmes, de feu et de sang, nous en sommes fiers jusqu’au plus profond de nous-mêmes, car ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable, pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé par la force. (…) Nous avons connu les souffrances atroces des relégués pour opinions politiques ou croyances religieuses ; exilés dans leur propre patrie, leur sort était vraiment pire que la mort même. Qui oubliera enfin les fusillades où périrent tant de nos frères, les cachots où furent brutalement jetés ceux qui ne voulaient plus se soumettre au régime d’injustice, d’oppression et d’exploitation ? (…)
Le roi des Belges et les autorités coloniales prirent ombrage de ce qui constituait pour eux, un crime de lèse-majesté.
Cependant, Patrice Lumumba ne faisait que proférer la vérité des faits historiques. Le roi Léopold II de Belgique avait mené l’exploitation du Congo au prix d’une répression inouïe, et avait eu recours à un véritable système d’esclavage par le travail forcé et par la terreur, les colons commettant des actes de torture avec mutilations atroces (mains coupées) pour contraindre les populations du Congo au travail...
Qui peut sérieusement douter que le colonialisme avait pour objectif primordial la recherche du profit, même si il s’est toujours servi de paravents humanistes relatifs à une «mission civilisatrice» ?
Malheureusement, des gouvernements en Afrique commettent de véritables fautes contre l’Histoire, en élevant des mausolées en écho aux propos du roi Baudouin, en n’accordant même pas l’aumône d’une considération, par la préférence donnée aux colons, à des hommes qui font encore la dignité du combat pour la liberté, à l’instar l’instar de Toussaint Louverture, Simon Bolivar, Jose Marti, Marcus Garvey , Gandhi , Martin Luther King , Samory Touré , Boueta Mbongo , Mabiala Ma Nganga , André Grenard Matsoua , Simon Kimbangou , Barthélémy Boganda, Ruben Um Nyobé , Albert John Luthuli , Félix Moumié , Ernest Ouandié , Ossende Afana , Amilcar Cabral , Edouardo Mondlane , et autres Patrice Lumumba.

Pour ces gouvernements, l’œuvre coloniale française dans certaines contrées en Afrique, se serait significativement démarquée de celle des Belges au Congo, par sa mission exclusivement humaniste et civilisatrice, au motif que quelques protestions avaient été élevées contre les agissements des compagnies concessionnaires.

Est-il besoin de rappeler que les exploiteurs des compagnies concessionnaires dont c’était précisément la mission, connue de tous à l’époque, ont pris pied en Afrique dans le sillage des « explorateurs » qui pénétrèrent en Afrique, par effraction sans aucun titre, ni historique, ni juridique pour y circuler ou séjourner ?
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