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Politique Publié le samedi 12 février 2011 | L’intelligent d’Abidjan

Crise poste électorale / Violences à Abengourou : La cohésion sociale toujours menacée

La cohésion sociale reste toujours aussi fragile dans la cité royale de la paix suite aux affrontements entre partisans de Alassane Dramane Ouattara du RHDP et Laurent Gbagbo de la LMP. A l’évidence, l’accalmie n’a été que de très courte durée puisque des violences ont encore été enregistrées car, la tension reste donc toujours aussi tendue malgré l’appel au calme de sa majesté Nanan Boa Kouassi, roi de l’Indenié.

Le mardi 08 janvier dernier, des élèves se réclamant proches du rassemblement du RHDP auraient fait une descente en nombre impressionnant au quartier Quafétou où résident des élèves de la Fesci parmi lesquels, le coordonnateur de ce mouvement syndicale. Une descente musclée pendant laquelle, habitants, biens meubles n’auraient pas été épargnés par ces élèves se réclamant du RHDP. L’on enregistrera après leur passage, de nombreuses victimes dont un dans un état critique qui sera par la suite interné au CHR. Cet acte selon leurs auteurs, serait une riposte à la bastonnade de l’un des leurs, par des élèves de la Fesci lors d’une bagarre rangée, la veille au Lycée moderne d’Abengourou. Le lendemain mardi 08 février, ce sera au tour de cinq autres élèves du rassemblement des houphouëtistes, partis avec certains de leurs amis déloger les élèves des établissements scolaires qui, seraient tombés dans le filet des éléments de la CRS. Ceux-ci les auraient passés à tabac. C’est suite à cela qu’autour de 20h, la ville connaîtra une animation particulière. Ainsi, le quartier château sera secoué par les agitations ces élèves se disants pro- Ouattara qui incendieront pneus et bloqueront les principales artères avant d’exiger la libération de leurs camarades qui seraient aux mains des FDS. De l’autre côté, la tension montera aussi d’un cran au quartier Agnikro-extension, secteur qui serait majoritairement favorable à Laurent Gbagbo. Les jeunes de ce faubourg, dresseront à leur tour, des barrages pour faire échec aux rumeurs d’attaques. C’est au cours de cette nuit de folie que, des individus non identifiés tenteront d’incendier le lycée moderne pendant la nuit. Toutes choses qui, contribueront à accroître encore plus la méfiance de part et d’autre. Et ce, malgré la mise en garde de sa majesté contre d’éventuels actes susceptibles de fragiliser la cohésion sociale. C’est dans ce climat délétère que, le mercredi 09 janvier, au cours d’une importante rencontre organisée à la cour royale, des sympathisants de LMP attendent dehors. Au cours de cette attente, l’un d’eux aurait été pris en possession d’une arme à feu de type kalachnikov. Arme qu’il n’acceptera de remettre au premier responsable des FANCI, qu’après d’âpres discussions. Lui et les autres, exigeront que le quartier général des militants Rhdp soit aussi perquisitionné comme l’a été le leur au motif que, ceux-ci seraient aussi en possession d’armes à feu. Quant à l’école, elle reste toujours fermée.

Néanmoins, une rencontre a eu lieu à la demande de la Fesci entre sa majesté et l’organisation syndicale le jeudi 10 février dans la cour royale. Au cours de cette rencontre, les élèves regroupés au sein de la Fesci ont prétendu être victimes de violences perpétrées par leurs adversaires. Espérons que, cette autre rencontre permettra une bonne fois pour toute à la ville de retrouver son calme et sa quiétude, et mettra ainsi fin à cette série de violences qui devient monnaie courante dans la cité royale de la paix. En effet, certains militants et responsables de partis politiques qui, ont vu leurs domiciles pillés ou incendiés préfèrent ne plus y revenir, de peur de représailles.

Ernest Famin, correspondant régional
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