Le Centre de commandement des opérations de sécurité veut reprendre le contrôle de la commune d`Abobo où les Forces de défense et de sécurité ont plusieurs fois été mises en déroute par un mystérieux commando.
Cecos contre commando mystérieux. Ligne de front : Abobo. La bataille s`annonce épique et devrait avoir lieu très bientôt, selon les hommes du gal Guiai Bi Poin. En effet, face à la presse, jeudi, le commissaire principal Robé Gogo Joachim, chef de la Division de la planification des opérations (Dpo) du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) a soutenu qu`il irait « déloger les criminels » de ``Bagdad`` si sa hiérarchie lui en donnait l`ordre. « Le problème d`Abobo sera réglé. L`état-major a pris la pleine mesure de ce qu`il y a à faire », a confié le commissaire qui, répondant aux accusations de tueries qu`aurait commises le Cecos, lundi à Abobo, a soutenu que le centre « n`a ni tué ni massacré un quelconque individu ».
En effet, plusieurs affrontements ont eu lieu entre des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) et un mystérieux commando. La note est plutôt salée pour les Fds : Laurent Gbagbo a rendu hommage à trente-deux Fds (les morts du 31 janvier, du 1er février et du vendredi 4 février dernier ne sont pas comptabilisés). Les affrontements les plus médiatisés remontent à la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 janvier dernier. Des crépitements d`armes lourdes ont déchiré le silence de la nuit alourdi par le couvre-feu. Des éléments de la Crs en poste au rond-point d`Abobo ont échangé des tirs avec des individus non-identifiés. Une dizaine de soldats a passé l`arme à gauche. Bis repetita les lundi 31 janvier et mardi 1er février derniers. Ce lundi, c`est la troupe dirigée par le capitaine E. Kouamé qui a perdu six éléments dans les combats. Le lendemain mardi, huit autres Fds (six policiers, un militaire et un gendarme) ont pris la barque de Charon les pieds devant.
C`est dans ce contexte que le Cecos a décidé d`intervenir. Mais la grande inconnue dans l`hypothèse où il serait autorisé à aller « pacifier » Abobo est le sort qui sera réservé à la population. Quel type d`armes sera utilisé ? Des armes lourdes en milieu urbain font beaucoup de dégâts. Le risque est grand qu`après les affrontements la commune devienne un champ de ruines.
L`exemple de Gaza suite à l`invasion de l`armée israélienne est éloquent : centres de santé, écoles, entrepôts de ravitaillement ou de vente de nourriture, etc, détruits. Si ce schéma devait être reproduit ici, au terme du défi, la population ne sera que perdante.
Bamba K. Inza
Cecos contre commando mystérieux. Ligne de front : Abobo. La bataille s`annonce épique et devrait avoir lieu très bientôt, selon les hommes du gal Guiai Bi Poin. En effet, face à la presse, jeudi, le commissaire principal Robé Gogo Joachim, chef de la Division de la planification des opérations (Dpo) du Centre de commandement des opérations de sécurité (Cecos) a soutenu qu`il irait « déloger les criminels » de ``Bagdad`` si sa hiérarchie lui en donnait l`ordre. « Le problème d`Abobo sera réglé. L`état-major a pris la pleine mesure de ce qu`il y a à faire », a confié le commissaire qui, répondant aux accusations de tueries qu`aurait commises le Cecos, lundi à Abobo, a soutenu que le centre « n`a ni tué ni massacré un quelconque individu ».
En effet, plusieurs affrontements ont eu lieu entre des éléments des Forces de défense et de sécurité (Fds) et un mystérieux commando. La note est plutôt salée pour les Fds : Laurent Gbagbo a rendu hommage à trente-deux Fds (les morts du 31 janvier, du 1er février et du vendredi 4 février dernier ne sont pas comptabilisés). Les affrontements les plus médiatisés remontent à la nuit du mercredi 12 au jeudi 13 janvier dernier. Des crépitements d`armes lourdes ont déchiré le silence de la nuit alourdi par le couvre-feu. Des éléments de la Crs en poste au rond-point d`Abobo ont échangé des tirs avec des individus non-identifiés. Une dizaine de soldats a passé l`arme à gauche. Bis repetita les lundi 31 janvier et mardi 1er février derniers. Ce lundi, c`est la troupe dirigée par le capitaine E. Kouamé qui a perdu six éléments dans les combats. Le lendemain mardi, huit autres Fds (six policiers, un militaire et un gendarme) ont pris la barque de Charon les pieds devant.
C`est dans ce contexte que le Cecos a décidé d`intervenir. Mais la grande inconnue dans l`hypothèse où il serait autorisé à aller « pacifier » Abobo est le sort qui sera réservé à la population. Quel type d`armes sera utilisé ? Des armes lourdes en milieu urbain font beaucoup de dégâts. Le risque est grand qu`après les affrontements la commune devienne un champ de ruines.
L`exemple de Gaza suite à l`invasion de l`armée israélienne est éloquent : centres de santé, écoles, entrepôts de ravitaillement ou de vente de nourriture, etc, détruits. Si ce schéma devait être reproduit ici, au terme du défi, la population ne sera que perdante.
Bamba K. Inza