Le lundi 7 février dernier, les experts du panel de l’UA ont rencontré à Abidjan, dans le cadre de leur mission d’évaluation du processus électoral, les membres LMP et RHDP de la commission centrale de la CEI. Ces échanges séparés que les experts ont eus avec les commissaires centraux de La majorité présidentielle (LMP) et ceux du rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) accompagnés de leurs alliés de la rébellion armée se sont déroulés en l’absence de Youssouf Bakayoko, président de la Commission électorale indépendante (CEI). Invité par les experts du panel de l’UA, le président controversé de la CEI a refusé de venir à Abidjan. Selon une source diplomatique, il a évoqué officiellement des raisons sécuritaires. Sa vie serait menacée à Abidjan. Un argument qui n’a pas convaincu, poursuit notre source, la majorité des experts d’autant «qu’une solution pouvait être trouvée concernant le site devant abriter la rencontre entre les experts, la commission centrale de la CEI dans son ensemble et le président de la CEI».
Selon des sources concordantes proches du RHDP, la raison de l’absence de Youssouf Bakayoko est ailleurs. Le président de la CEI qui vit retranché, depuis décembre 2010, à Paris où le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, l’a fait conduire du Golf hôtel via le Burkina Faso, ne veut pas revenir «pour l’instant» à Abidjan. Surtout pour y prendre part à une sorte de face-à-face avec tous les autres membres de la commission centrale de la CEI. Youssouf Bakayoko redoutait, a-t-on appris, toute confrontation avec les membres LMP de la commission centrale de la CEI. Youssouf Bakayoko voulait être entendu seul et aurait récusé une quelconque rencontre élargie aux autres commissaires centraux de la CEI. Une proposition que les experts du panel de l’UA n’ont pas acceptée. Puisque dans le schéma définitif des experts relativement à la Commission électorale indépendante (CEI), les envoyés des 5 présidents du panel désignés par l’UA ont prévu, d’une part, nous a-t-on dit, des rencontres séparées avec les commissaires centraux LMP et RHDP plus rébellion armée de la CEI.D’autre part, une rencontre réunissant les experts, toute la commission centrale de la CEI et le président de la commission. Au cours de cette rencontre de vérité, soutient une source proche du dossier, les experts du panel de l’UA prévoyaient de mettre les uns et les autres face à leurs «responsabilités» à travers les questions qu’ils poseraient. Youssouf Bakayoko ayant refusé cette rencontre, les experts ont informé, avant leur arrivée en terre ivoirienne, le dimanche 6 février dernier, les commissaires centraux de la CEI que la formule retenue est celle des échanges séparés. Youssouf Bakayoko sera-t-il interrogé exceptionnellement à Addis-Abeba (Ethiopie) par les experts comme l’a prétendu récemment un quotidien ivoirien ? «Ce n’est pas si sûr puisque les experts ont achevé leur travail à Abidjan. Ils sont d’ailleurs repartis à leurs bases pour rendre compte à leurs mandants respectifs qui sont les cinq chefs d’Etat du panel. Et puis le président de la commission de l’UA se rendra le 20 février prochain en Mauritanie pour la réunion avec les cinq chefs d’Etat. La position de Youssouf Bakayoko ne saurait varier de celle des commissaires centraux RHDP», répond une source diplomatique. Avant de préciser, concernant Bamba Yacouba, porte-parole de la CEI, qu’il n’est pas venu à Abidjan pour les mêmes raisons que Youssouf Bakayoko
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr
Selon des sources concordantes proches du RHDP, la raison de l’absence de Youssouf Bakayoko est ailleurs. Le président de la CEI qui vit retranché, depuis décembre 2010, à Paris où le chef de l’Etat français, Nicolas Sarkozy, l’a fait conduire du Golf hôtel via le Burkina Faso, ne veut pas revenir «pour l’instant» à Abidjan. Surtout pour y prendre part à une sorte de face-à-face avec tous les autres membres de la commission centrale de la CEI. Youssouf Bakayoko redoutait, a-t-on appris, toute confrontation avec les membres LMP de la commission centrale de la CEI. Youssouf Bakayoko voulait être entendu seul et aurait récusé une quelconque rencontre élargie aux autres commissaires centraux de la CEI. Une proposition que les experts du panel de l’UA n’ont pas acceptée. Puisque dans le schéma définitif des experts relativement à la Commission électorale indépendante (CEI), les envoyés des 5 présidents du panel désignés par l’UA ont prévu, d’une part, nous a-t-on dit, des rencontres séparées avec les commissaires centraux LMP et RHDP plus rébellion armée de la CEI.D’autre part, une rencontre réunissant les experts, toute la commission centrale de la CEI et le président de la commission. Au cours de cette rencontre de vérité, soutient une source proche du dossier, les experts du panel de l’UA prévoyaient de mettre les uns et les autres face à leurs «responsabilités» à travers les questions qu’ils poseraient. Youssouf Bakayoko ayant refusé cette rencontre, les experts ont informé, avant leur arrivée en terre ivoirienne, le dimanche 6 février dernier, les commissaires centraux de la CEI que la formule retenue est celle des échanges séparés. Youssouf Bakayoko sera-t-il interrogé exceptionnellement à Addis-Abeba (Ethiopie) par les experts comme l’a prétendu récemment un quotidien ivoirien ? «Ce n’est pas si sûr puisque les experts ont achevé leur travail à Abidjan. Ils sont d’ailleurs repartis à leurs bases pour rendre compte à leurs mandants respectifs qui sont les cinq chefs d’Etat du panel. Et puis le président de la commission de l’UA se rendra le 20 février prochain en Mauritanie pour la réunion avec les cinq chefs d’Etat. La position de Youssouf Bakayoko ne saurait varier de celle des commissaires centraux RHDP», répond une source diplomatique. Avant de préciser, concernant Bamba Yacouba, porte-parole de la CEI, qu’il n’est pas venu à Abidjan pour les mêmes raisons que Youssouf Bakayoko
Didier Depry didierdepri@yahoo.fr