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Politique Publié le samedi 12 février 2011 | Le Patriote

Ingérence intempestive dans la crise postélectorale / Voici pourquoi Jacob Zuma s’agite

© Le Patriote
Sommet de L`Union africaine (UA) a Addis Ababa
Le Président Sud-Africain, Jacob Zuma (doirte) parle avec le Premier ministre du Kenya Raila Odinga (centre)
Désormais le voile est tombé. On s’interrogeait sur l’attitude ambiguë de Jacob Zuma dans la crise postélectorale. Mais aujourd’hui, l’on est fixé. Cela ne fait l’ombre d’aucun doute qu’actuellement la crise postélectorale constitue un véritable fonds de commerce pour l’Afrique du Sud et ses dirigeants. Jacob Zuma, à la suite de son prédécesseur Thabo Mbeki veut profiter de la crise survenue après le 28 novembre 2010, pour se remplir les poches. Lors d’un débat diffusé le mardi dernier sur la chaîne de télévision sud-africaine, SABC, des hommes d’affaires et économistes sud-africains ont clairement révélé que la nouvelle monnaie que s’apprête à créer Laurent Gbagbo pourrait être arrimé au rand, la monnaie sud-africaine. Sur le plateau de l’émission, ces experts s’évertuaient à démontrer comment techniquement l’arrimage de la monnaie de Laurent Gbagbo au Rand était faisable. L’un des débatteurs, montrait en quoi cette opération est une belle opportunité qui peut rapporter beaucoup de devises au pays de Nelson Mandela. L’attitude cavalière de Jacob Zuma dans la crise postélectorale est dictée par cette perspective. L’Afrique du Sud et son président ont compris les énormes avantages financiers qu’ils peuvent tirer de la situation que vivent les Ivoiriens. Le projet de monnaie nationale du camp Gbagbo permettra à Jacob Zuma et l’Afrique du Sud à avoir des milliers de milliards de Rands en acceptant de domicilier les réserves de la Côte d’Ivoire à Johannesburg. Laurent Gbagbo et son camp qui commencent à ressentir les effets de l’étranglement financier exercé par le président Alassane Dramane Ouattara ont déjà donné leur accord de principe aux autorités sud-africaines pour battre monnaie dans le pays le plus australe du continent. En plus de l’immense marché monétaire que s’apprête à accaparer l’Afrique du Sud, il faut ajouter celui des armes. Avec la crise politique qui perdure maintenant depuis dix ans, l’Afrique du Sud qui est une grande exportatrice d’armes, a compris qu’elle peut facilement écouler une partie de son stock d’armes à Laurent Gbagbo qui envisage d’instaurer dans le pays de Félix Houphouët-Boigny une dictature féroce. Le navire de guerre qui mouille en ce moment dans les eaux ivoiriennes montre le type de coopération que le pays de l’ancien prix Nobel de la paix entend entretenir avec le régime illégal et illégitime de Laurent Gbagbo. Enfin, la dernière raison qui fait courir l’Afrique du Sud de Jacob Zuma est l’or. Présent déjà dans ce secteur en Côte d’Ivoire, à travers la société Randgold Resources qui exploite les mines d’or de Hiré et de Tongon, l’Afrique du Sud souhaite également acquérir la mine d’Ity qui était jusqu’ici la propriété de la société COGEMA, société française constituée de 51% de capitaux privés et de 49% de capitaux de l’Etat ivoirien. Pour y parvenir, l’Afrique du Sud entend aider Laurent Gbagbo à reconquérir Danané le département dans lequel se trouve la mine administrée actuellement par les Forces Nouvelles. Comme on le constate derrière les beaux discours anticolonialistes et anti-impérialistes, l’Afrique du Sud de Jacob Zuma à flairer le bon filon en Côte d’Ivoire et compte y puiser à profusion. Voila les vraies raisons qui poussent Jacob Zuma et l’Afrique du Sud à prendre une position controversée et incompréhensible dans la crise. C’est vraiment dommage que l’Afrique du Sud qui a connu les affres de l’apartheid puisse se comporter ainsi.

Jean-Claude Coulibaly
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