Va-t-on aboutir à une scission de la Côte d’Ivoire, entre un Etat du Sud et un autre du Nord ? Difficile de repondre. Même si rien ne le présage pour l’instant, dans le camp du Président sortant, Laurent Gbagbo qui a consfiqué le pouvoir, après une élection présidentielle qu’il a perdue, la volonté de partition du pays est de plus en plus manifeste. Et les ingrédients de cette ‘’ séparation ‘’ entre le Sud et Nord sont en train d’être réunis pour ce qu’il est donné de constater ces derniers temps. En effet, le camp Gbagbo qui à la mainmise sur une partie de l’armée, contôle le Sud du pays avec un gouvernement illégal dont le champ d’action ne se limite que dans cette portion de la Nation qui a été le bastion électoral du Président sortant. Ainsi, dans le blocage politique connaît le pays, toutes les décisions prises par les frontistes sont au détriment des populations ivoiriennes vivant dans les zones Centre Nord et Ouest. La crise postélectorale a affecté tous les secteurs d’activités et toutes les couches socio-professionnelles. Les séculocrates de la soi-disant résistance de Gbagbo n’ont pas hésité à mettre à exécution leur plan de partition de la Côte d’Ivoire. Et le premier secteur qui est visé, c’est le système éducatif. En effet, un projet délocalisation de l’école dans le Sud de la Côte d’Ivoire a été engagé. Des élèves et des enseignants ont été réaffectés dans la partie sud du pays pour dit-on sauver, l’école. Mieux, une ligne de démarquation aurait été tracée par l’armée de Gbagbo au niveau de la ville de Tiebissou. Des villages entiers ont été délocalisés à cet effet. Des rumeurs font état de ce que des mines anti-personelles auraient mêmes été posées dans cette ville et dans tous les villages environnants. Sur la question, le premier magistrat de la commune de Tiebissou, Docteur Luc Koffi n’a pas manqué d’exprimer son inquéitude. « Si cette information venait à se confirmer, on comprend l’angoisse dans laquelle nous nous trouverons ». C’est fort de cela que le maire propose qu’une enquête soit diligentée par les forces impartiales. En outre des taxes supplémentaires de dounes sont désormais imposables aux marchandises en provenance d’Abidjan pour le Centre et Nord du pays. A en croire des commerçants qui font le trafic dans ces localités, c’est un dédouanement qui leur imposé par le gouvernement illégal Gbagbo à partir des villes de Yamoussoukro et Tiebissou. Une situation qui a occasionné une envolée des prix des denrées de premières nécessités dans le Centre, Nord et l’Ouest du pays. Le voile est en train d’être levé sur le secret désire de l’ex président de se présenter comme maître-gouverneur de la partie sud de la Côte d’Ivoire qui est sous son contrôle totale depuis la crise militaro-militaire du 19 Septembre 2002. Pour qui observe bien la scène politique ivoirienne depuis une décennie, il n’y pas de surpris sur les velléités de scission engagées par l’ancien-président Laurent Gbagbo. Aux premières heures de crise militaro-politique, l’ex-président avait déclaré « (...) Nous tenons le sud du pays qui est la Côte d’Ivoire utile ». Ces propos dangereux tenus par un Président de la République, se sont traduits en acte. En 2003, en répresaille à l’ex- rébellion, Laurent Gbagbo, avait privé les populations du Nord d’électricité et d’eau courante. Les conséquences de cet acte criminel furent incaculable. En novembre 2004, à travers l’Opération Dignité 1 qui s’est soldée par un échec, le résident sortant avait bombardé par des raids aériens la ville de Bouaké. On croyait que le vieux démon de partition qui avait menacé la Côte d’Ivoire lors de la crise militaire n’était plus à l’ordre du jour. Hélas ! Dans cette crise post-électorale, cette volonté qui était en veilleuse refait surface. Le candidat malheureux, du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier, dans sa volonté de confisquer le pouvoir, semble se servir de cette arme fatale qu’est la partition du pays pour réussir son passage en force. Le syndrome Soudanais honte donc la Côte d’Ivoire. Après un long conflit armé sous le règne du dictateur Omar El Béchir, le Soudan à finit par la partition du pays à la suite d’un référendum. La Côte d’Ivoire, sous l’ex- président Gbagbo, va-t-elle connaitre ce triste sort. En tout état de cause, des signaux se profilent à l’horizon. Mais, Laurent Gbagbo à moins de chance de réussir son challenge puisqu’il sera très bientôt contraint à remettre les clés du palais Présidentiel au Président élu par les Ivoiriens, Alassane Ouattara.
Bakassien
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