Le bras de fer autour du fauteuil présidentiel, qui oppose depuis bientôt trois mois, le camp Gbagbo au camp Ouattara en Côte d'Ivoire, pourrait prendre de nouvelles tournures dans les jours et semaines à venir. Un coup, qui s'annonce comme l'ultime solution pour le déloger du Palais d'Abidjan, se prépare contre le président proclamé vainqueur du scrutin du 28 novembre dernier par le Conseil constitutionnel. Les partisans de l'ancien Premier ministre, Alassane Ouattara, dont la victoire au même scrutin a été déclaré par la Commission électorale indépendante (CEI) et reconnue par une grande partie de la communauté internationale, vont engager très bientôt la dernière offensive pour installer au pouvoir leur mentor. L'information qui nous a été livrée par une source bien au cœur des préparatifs de cette offensive, est confirmée par un message appelant à un grand rassemblement censé lancer le mouvement dès le week-end prochain, à Abobo. Commune acquise au Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et pour la paix (RHDP), coalition de l'opposition ivoirienne dont Alassane Ouattara a été le porte-flambeau au 2ème tour du scrutin présidentiel face à Laurent Gbagbo. «Urgent!!! Grand rassemblement du RHDP le samedi 19 février prochain à Abobo pour exiger le départ de Gbagbo l'usurpateur. ''Quand la DICTATURE est un fait, la REVOLUTION est un devoir''».
Tel est le message qui circule déjà sur les portables et qui appelle les populations à la mobilisation contre le camp Gbagbo. Après les positions de la CEDEAO, de l'Union africaine et de l'ONU, qui ont affiché clairement leur soutien à M. Ouattara, ses proches estiment venue l'heure de la révolution à l'ivoirienne. A l'image de ce qui est arrivé à Ben Ali en Tunisie et au ''Raïs'', Hosni Moubarack en ‘’Egypte, l'opération départ de Gbagbo'' est en train d’être savamment préparé contre l'actuel locataire du Palais d'Abidjan. Il s'agit de dérouler un rouleau compresseur par la mobilisation populaire jusqu'à obtenir l'abdication du candidat de La Majorité présidentielle proclamé réélu par le Conseil constitutionnel. Pour ce faire, le camp Ouattara, toujours enfermé à l'hôtel du Golf d'Abidjan depuis la proclamation des résultats, ne lésine plus sur les moyens. Un plan de mobilisation est en train de se finaliser. Ce schéma ne devrait pas se distinguer de celui de la place Tahrir en Egypte où les anti-Moubarack sont restés mobilisés deux semaines avant la chute de celui-ci. Déjà, dans les états-majors politiques des partis composant le RHDP, l'on note la reprise progressive des activités et des réunions dans les quartiers pour entretenir militants et sympathisants, les ranger en ordre de bataille et surtout les galvaniser au combat à venir. Le mouvement est prévu pour démarrer juste après la rencontre du panel des chefs d'Etat africains désigné pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale. Les partisans de M. Ouattara pourraient prendre la rue aussitôt si cette médiation n'arrivait pas à faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Comme le croit le Premier ministre du camp Ouattara, Guillaume Soro. «Gbagbo ne va pas céder face au panel», soutenait-il, il y a quelques jours.
Et Alassane Ouattara de renchérir: «Je serai obligé d'appeler à la mobilisation populaire». Ce schéma B, les pensionnaires du Golf n'ont pas attendu l'arrivée du panel pour le préparer. Ils l’échafaudent depuis les mesures de restriction qui asphyxient déjà une population désabusée, prête à passer à l'action. L'on attend les jours à venir pour voir. Mais le contexte ivoirien diffère de celui des Egyptiens et des Tunisiens, où l'implication de l'armée était tout autre que dans la situation en Côte d'Ivoire.
F.D.BONY
Tel est le message qui circule déjà sur les portables et qui appelle les populations à la mobilisation contre le camp Gbagbo. Après les positions de la CEDEAO, de l'Union africaine et de l'ONU, qui ont affiché clairement leur soutien à M. Ouattara, ses proches estiment venue l'heure de la révolution à l'ivoirienne. A l'image de ce qui est arrivé à Ben Ali en Tunisie et au ''Raïs'', Hosni Moubarack en ‘’Egypte, l'opération départ de Gbagbo'' est en train d’être savamment préparé contre l'actuel locataire du Palais d'Abidjan. Il s'agit de dérouler un rouleau compresseur par la mobilisation populaire jusqu'à obtenir l'abdication du candidat de La Majorité présidentielle proclamé réélu par le Conseil constitutionnel. Pour ce faire, le camp Ouattara, toujours enfermé à l'hôtel du Golf d'Abidjan depuis la proclamation des résultats, ne lésine plus sur les moyens. Un plan de mobilisation est en train de se finaliser. Ce schéma ne devrait pas se distinguer de celui de la place Tahrir en Egypte où les anti-Moubarack sont restés mobilisés deux semaines avant la chute de celui-ci. Déjà, dans les états-majors politiques des partis composant le RHDP, l'on note la reprise progressive des activités et des réunions dans les quartiers pour entretenir militants et sympathisants, les ranger en ordre de bataille et surtout les galvaniser au combat à venir. Le mouvement est prévu pour démarrer juste après la rencontre du panel des chefs d'Etat africains désigné pour trouver une solution pacifique à la crise post-électorale. Les partisans de M. Ouattara pourraient prendre la rue aussitôt si cette médiation n'arrivait pas à faire partir Laurent Gbagbo du pouvoir. Comme le croit le Premier ministre du camp Ouattara, Guillaume Soro. «Gbagbo ne va pas céder face au panel», soutenait-il, il y a quelques jours.
Et Alassane Ouattara de renchérir: «Je serai obligé d'appeler à la mobilisation populaire». Ce schéma B, les pensionnaires du Golf n'ont pas attendu l'arrivée du panel pour le préparer. Ils l’échafaudent depuis les mesures de restriction qui asphyxient déjà une population désabusée, prête à passer à l'action. L'on attend les jours à venir pour voir. Mais le contexte ivoirien diffère de celui des Egyptiens et des Tunisiens, où l'implication de l'armée était tout autre que dans la situation en Côte d'Ivoire.
F.D.BONY