Invité de la Fédération des jeunesses du Nord à la place In’challah de Koumassi, dans l’après-midi du samedi 12 février 2011, le ministre du Budget dans le gouvernement Aké N’gbo, Justin Koné Katina est revenu sur les conditions du déroulement du second tour de l’élection présidentielle dans le Nord de la Côte d’Ivoire, le 28 novembre dernier.
«Je ne connais pas le nom de ce qu’on a fait au Nord, mais on ne peut pas appeler cela élection. Au point que quand on a fini, on ne cherchait pas à savoir quels étaient les résultats, mais comment on allait vivre, comment on allait sortir. Je me souviens que c’est à 17 heures que j’ai demandé à mes DLC de laisser les résultats, parce que la moitié d’entre eux étaient déjà en prison. On leur a demandé de signer des PV par la force, arme pointe sur la tempe », a révélé le ministre Koné Katina, par ailleurs directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo à Katiola. Pour lui, tout cela est arrivé parce que l’adversaire de Laurent Gbagbo a fait des calculs en comptant sur l’appel du président du PDCI, Henri Konan Bédié. « Tout a bien commencé, mais c’est à partir de 11 heures que tout est gâté au Nord. Il fallait donc nous chasser pour tricher, bourrer les urnes », a-t-il poursuivi, tout en affirmant que les populations n’iront plus à une quelconque élection au Nord tant que le désarmement n’est pas effectif. C’est pourquoi, Koné Katina a dit ne pas comprendre pourquoi le RHDP remet en cause la décision rendue par le Conseil constitutionnel, proclamant Laurent Gbagbo vainqueur avec plus de 51% des voix. « La parole du Conseil constitutionnel est infaillible, mais on veut récréer le monde en Afrique (…) J’ai été très choqué, en tant que juriste, qu’on sanctionne un magistrat qui a dit le Droit.
C’est la plus grande humiliation qu’on puisse infliger à l’Afrique, c’est la plus grande injure faite à l’Afrique (…) Pourquoi depuis Paris, on veut que nos juges rendent des décisions selon ce que eux ils veulent ? Pourquoi doit-on dire le Droit selon ce que Sarkozy veut ? C’est la plus grande injure qu’on puisse faire à notre peuple », s’est-il révolté. Sur le plan économique, Koné Katina a indiqué que la ‘’guerre économique menée contre la Côte d’Ivoire sera très rude, un départ de la Côte d’Ivoire de l’UEMOA entrainera l’effondrement de l’union’’. « La France n’a pas encore trouvé une alternative à son développement sans ses colonies. Si nous ne nous débarrassons pas de ces liens, on ne grossira jamais. Ils ont opté pour la guerre économique, mais ce sera très difficile pour eux ». Il a donc demandé aux ressortissants du Nord à ne pas se tromper de combat. « Ne vous trompez pas de combat, ne pensez pas que Sarkozy vous aime. Il ne vous aime pas, parce qu’il est là pour chercher quelqu’un qui va défendre les intérêts de la France (…) Barack Obama a été élu pour défendre, de façon exclusive, les intérêts américains et il fera tout ce qu’il faut pour ses intérêts, quitte à faire la guerre au Kenya, son pays d’origine », a dit Koné Katina, qui a demandé aux jeunes patriotes de ne pas en vouloir aux Burkinabé, Sénégalais et autres étrangers vivant en Côte d’Ivoire, parce qu’ils n’ont pas les leaders qu’il faut. « Ils ont des présidents en mission commandée et si vous vous en prenez à eux, vous vous en prenez à un innocent », a ajouté le ministre du Budget, qui a invité ses frères du Nord à prendre leurs responsabilités. « Aujourd’hui, on refuse que nos petits frères aillent à l’école tant que Alassane Ouattara n’est pas président. On m’a rapporté qu’il y a une épidémie de choléra à Katiola et le président Gbagbo a donné des instructions pour que des médicaments y soient acheminés. Mais, des populations refusent ces médicaments, ils attendent ceux d’Alassane Ouattara. Allons-nous accepter encore cela longtemps ? On ne peut pas être complices de la destruction de notre région, parce que Alassane ne peut pas faire ce que Gbagbo a fait pour nous. Nous avons des cadres partout et autant qu’ils sont, ils peuvent être président. Mais, on ne peut pas bloquer un pays, une région, dix ans, vingt ans, pour faire plaisir à une seule personne (…) Mais, nous allons chercher à résoudre le problème », a-t-il assuré, en précisant qu’il n’y aura aucune sécession au Nord », a-t-il conclu.
O.Dion
«Je ne connais pas le nom de ce qu’on a fait au Nord, mais on ne peut pas appeler cela élection. Au point que quand on a fini, on ne cherchait pas à savoir quels étaient les résultats, mais comment on allait vivre, comment on allait sortir. Je me souviens que c’est à 17 heures que j’ai demandé à mes DLC de laisser les résultats, parce que la moitié d’entre eux étaient déjà en prison. On leur a demandé de signer des PV par la force, arme pointe sur la tempe », a révélé le ministre Koné Katina, par ailleurs directeur départemental de campagne de Laurent Gbagbo à Katiola. Pour lui, tout cela est arrivé parce que l’adversaire de Laurent Gbagbo a fait des calculs en comptant sur l’appel du président du PDCI, Henri Konan Bédié. « Tout a bien commencé, mais c’est à partir de 11 heures que tout est gâté au Nord. Il fallait donc nous chasser pour tricher, bourrer les urnes », a-t-il poursuivi, tout en affirmant que les populations n’iront plus à une quelconque élection au Nord tant que le désarmement n’est pas effectif. C’est pourquoi, Koné Katina a dit ne pas comprendre pourquoi le RHDP remet en cause la décision rendue par le Conseil constitutionnel, proclamant Laurent Gbagbo vainqueur avec plus de 51% des voix. « La parole du Conseil constitutionnel est infaillible, mais on veut récréer le monde en Afrique (…) J’ai été très choqué, en tant que juriste, qu’on sanctionne un magistrat qui a dit le Droit.
C’est la plus grande humiliation qu’on puisse infliger à l’Afrique, c’est la plus grande injure faite à l’Afrique (…) Pourquoi depuis Paris, on veut que nos juges rendent des décisions selon ce que eux ils veulent ? Pourquoi doit-on dire le Droit selon ce que Sarkozy veut ? C’est la plus grande injure qu’on puisse faire à notre peuple », s’est-il révolté. Sur le plan économique, Koné Katina a indiqué que la ‘’guerre économique menée contre la Côte d’Ivoire sera très rude, un départ de la Côte d’Ivoire de l’UEMOA entrainera l’effondrement de l’union’’. « La France n’a pas encore trouvé une alternative à son développement sans ses colonies. Si nous ne nous débarrassons pas de ces liens, on ne grossira jamais. Ils ont opté pour la guerre économique, mais ce sera très difficile pour eux ». Il a donc demandé aux ressortissants du Nord à ne pas se tromper de combat. « Ne vous trompez pas de combat, ne pensez pas que Sarkozy vous aime. Il ne vous aime pas, parce qu’il est là pour chercher quelqu’un qui va défendre les intérêts de la France (…) Barack Obama a été élu pour défendre, de façon exclusive, les intérêts américains et il fera tout ce qu’il faut pour ses intérêts, quitte à faire la guerre au Kenya, son pays d’origine », a dit Koné Katina, qui a demandé aux jeunes patriotes de ne pas en vouloir aux Burkinabé, Sénégalais et autres étrangers vivant en Côte d’Ivoire, parce qu’ils n’ont pas les leaders qu’il faut. « Ils ont des présidents en mission commandée et si vous vous en prenez à eux, vous vous en prenez à un innocent », a ajouté le ministre du Budget, qui a invité ses frères du Nord à prendre leurs responsabilités. « Aujourd’hui, on refuse que nos petits frères aillent à l’école tant que Alassane Ouattara n’est pas président. On m’a rapporté qu’il y a une épidémie de choléra à Katiola et le président Gbagbo a donné des instructions pour que des médicaments y soient acheminés. Mais, des populations refusent ces médicaments, ils attendent ceux d’Alassane Ouattara. Allons-nous accepter encore cela longtemps ? On ne peut pas être complices de la destruction de notre région, parce que Alassane ne peut pas faire ce que Gbagbo a fait pour nous. Nous avons des cadres partout et autant qu’ils sont, ils peuvent être président. Mais, on ne peut pas bloquer un pays, une région, dix ans, vingt ans, pour faire plaisir à une seule personne (…) Mais, nous allons chercher à résoudre le problème », a-t-il assuré, en précisant qu’il n’y aura aucune sécession au Nord », a-t-il conclu.
O.Dion