Le ministre Patrick Achi, porte-parole du gouvernement, a animé, samedi dernier, une conférence de presse pour se prononcer sur les conséquences du braquage de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Les Ivoiriens ne sont pas au bout de leurs peines. Bien qu’un certain nombre d’entre eux ont de l’argent en banque, ils ne peuvent plus en disposer, du fait du gouvernement illégitime de Laurent Gbagbo qui a entrepris de s’en prendre aux institutions financières, notamment en vidant leurs caisses. C’est ce qu’a révélé, samedi dernier, le porte-parole du gouvernement, Patrick Achi, au cours d’une conférence de presse. « On n’est pas loin du chaos. Après vous avoir spolié de votre droit politique, c’est maintenant à votre portefeuille qu’on s’en prend. Chaque jour, on assiste à des descentes des Fds, arme au poing, dans les diverses agences de banques, pour menacer les personnels et les responsables et les obliger à effectuer des opérations illégales et frauduleuses mettant en péril les avoirs des banques et des populations. Aujourd’hui, chaque Ivoirien vit dans son quotidien, les actes de grand banditisme dont s’est rendu coupable le gouvernement illégitime de M. Gbagbo. Les distributeurs automatiques de toutes les banques sont quasiment à l’arrêt », a-t-il fustigé. En d’autres termes, il sera de plus en plus difficile pour les Ivoiriens d’avoir de l’argent, eu égard à la détérioration de la situation économique dans le pays. « Bien que les clients aient de l’argent dans leur compte, les retraits qu’ils souhaitent sont rationnés par les banques et, plus aucun prêt n’est accordé aux opérateurs économiques. Les chômages techniques et les licenciements dans les entreprises commencent à prendre des proportions inquiétantes », a insisté le ministre des Infrastructures. Selon lui, le manque de ‘’liquidité’’ qui menace les banques, est dû au fait que les épargnants hésitent de plus en plus à déposer leur argent sur leur compte.
« La première conséquence du braquage de la Bceao, c’est le manque de liquidité dans le système parce que plus personne ne veut déposer son argent dans les banques depuis que la Bceao a été braquée. Il n’y a donc plus de dépôts. C’est ce qui fait que lorsque vous demandez un million à votre banquier, celui-ci vous dit que c’est 200.000 F seulement qu’il peut vous donner. Mais, vous verrez, dans quelques jours, c’est peut-être 50.000 qu’on pourra vous donner et, après, il n’y aura plus rien. Car, si les gens ont braqué l’argent de la Bceao, c’est-à-dire l’argent des banques et l’argent des déposants, où les banques pourront-elles prendre l’argent pour vous payer ? Au fil du temps, les banques n’auront donc plus d’argent, au fil du temps, elles ne seront pas en mesure de servir les clients », a alerté le ministre Patrick Achi qui a confié que les banques commerciales ne sont pas à l’abri des actes de brigandage des ‘’frontistes’’. Selon lui, un braquage de ces institutions financières est d’ailleurs plus qu’imminent. « Alors que les actes perpétrés atteignent des sommets jamais égalés nulle part au monde, voilà qu’on parle de braquage des banques commerciales », a ajouté M. Achi. Il n’a pas manqué d’étayer son argumentation d’exemples pratiques. « S’il n’y a plus d’argent dans les banques, les entreprises ne pourront plus payer leurs travailleurs ; il y a pénurie de gaz parce que les structures qui approvisionnent le marché ont des difficultés liées à la déstructuration du système économique et cela va toucher tous les secteurs.
C’est une catastrophe sans nom », a déploré le conférencier.
Le gouvernement Soro pense aux Ivoiriens
Mais, pour atténuer les répercussions des actes du régime Gbagbo, le président Alassane Ouattara est en pourparlers avec les responsables de la sous-région, notamment ceux de la Bceao, à Dakar. « Nous sommes en discussion avec le gouverneur intérimaire et avec les ministres pour que nous ne soyons pas conduits à l’irréparable. Nous discutons également avec certains responsables de banques commerciales », a assuré le porte-parole du gouvernement qui a condamné les actes posés par le clan Gbagbo, relativement aux conséquences sur l’image du pays. « Dans quel système sommes-nous ? Quand on aime son pays et ses concitoyens, on pense à préserver leurs images. Aller braquer une bourse sous-régionale où sont cotées des actions d’entreprises du monde entier, c’est grave ! Une journée sans cotation, c’est connu à New York, cela donne forcément une mauvaise image puisque les gens se rendront compte que c’est parce que des forces de l’ordre y ont été envoyées pour prendre des ordinateurs… », a relevé Patrick Achi qui met en garde les tenants du pouvoir illégitime en ces termes : « ils participent tous à une forfaiture qui n’ira nulle part parce qu’elle n’a pas d’issue ».
Marc Dossa
« La première conséquence du braquage de la Bceao, c’est le manque de liquidité dans le système parce que plus personne ne veut déposer son argent dans les banques depuis que la Bceao a été braquée. Il n’y a donc plus de dépôts. C’est ce qui fait que lorsque vous demandez un million à votre banquier, celui-ci vous dit que c’est 200.000 F seulement qu’il peut vous donner. Mais, vous verrez, dans quelques jours, c’est peut-être 50.000 qu’on pourra vous donner et, après, il n’y aura plus rien. Car, si les gens ont braqué l’argent de la Bceao, c’est-à-dire l’argent des banques et l’argent des déposants, où les banques pourront-elles prendre l’argent pour vous payer ? Au fil du temps, les banques n’auront donc plus d’argent, au fil du temps, elles ne seront pas en mesure de servir les clients », a alerté le ministre Patrick Achi qui a confié que les banques commerciales ne sont pas à l’abri des actes de brigandage des ‘’frontistes’’. Selon lui, un braquage de ces institutions financières est d’ailleurs plus qu’imminent. « Alors que les actes perpétrés atteignent des sommets jamais égalés nulle part au monde, voilà qu’on parle de braquage des banques commerciales », a ajouté M. Achi. Il n’a pas manqué d’étayer son argumentation d’exemples pratiques. « S’il n’y a plus d’argent dans les banques, les entreprises ne pourront plus payer leurs travailleurs ; il y a pénurie de gaz parce que les structures qui approvisionnent le marché ont des difficultés liées à la déstructuration du système économique et cela va toucher tous les secteurs.
C’est une catastrophe sans nom », a déploré le conférencier.
Le gouvernement Soro pense aux Ivoiriens
Mais, pour atténuer les répercussions des actes du régime Gbagbo, le président Alassane Ouattara est en pourparlers avec les responsables de la sous-région, notamment ceux de la Bceao, à Dakar. « Nous sommes en discussion avec le gouverneur intérimaire et avec les ministres pour que nous ne soyons pas conduits à l’irréparable. Nous discutons également avec certains responsables de banques commerciales », a assuré le porte-parole du gouvernement qui a condamné les actes posés par le clan Gbagbo, relativement aux conséquences sur l’image du pays. « Dans quel système sommes-nous ? Quand on aime son pays et ses concitoyens, on pense à préserver leurs images. Aller braquer une bourse sous-régionale où sont cotées des actions d’entreprises du monde entier, c’est grave ! Une journée sans cotation, c’est connu à New York, cela donne forcément une mauvaise image puisque les gens se rendront compte que c’est parce que des forces de l’ordre y ont été envoyées pour prendre des ordinateurs… », a relevé Patrick Achi qui met en garde les tenants du pouvoir illégitime en ces termes : « ils participent tous à une forfaiture qui n’ira nulle part parce qu’elle n’a pas d’issue ».
Marc Dossa