La journée de samedi dernier, a vu la réconciliation des peuples du Centre et du Nord, par la reconnaissance de la victoire du président élu par la chefferie traditionnelle de ces deux régions.
Les chefs traditionnels du centre et du grand-nord se sont prononcés, samedi, sur les résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Réunis à la salle de la mairie de Bouaké, ils ont reconnu dans une déclaration commune que le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle est Alassane Ouattara. Au nom des chefs akan du Centre, le prince de Béoumi, nanan Kponouan, le porte-parole a expliqué que c’est à la demande des hommes politiques eux-mêmes que l’élection présidentielle a été soumise à une certification de l’Onu. Sans parti pris, il fera remarquer que cette décision a été prise sans tenir compte de l’avis des chefs traditionnels. Au regard de ces faits, il estime que ce choix doit être respecté. « Il faut que ce qui a été décidé par les partis politiques eux-mêmes soit respecté. La certification dit que le peuple a choisi Alassane Ouattara pour être son président pour les cinq années à venir. Il faut donc que le choix du peuple soit respecté », a-t-il déclaré. Ses propos ont également été soutenus par Coulibaly Sirabana, le porte-parole des chefs traditionnels du Grand-nord. Selon ce dernier, «il faut que ce qui a été décidé de commun accord entre les partis politiques soit respecté ». « Que la vérité soit rétablie parce que nous avons voté correctement », a clamé le porte-parole des chefs traditionnels du Grand-nord. Dont les votes et ceux du Centre ont été annulés par le Conseil constitutionnel de Paul Yao N’Dré, un proche du président sortant, Laurent Gbagbo. Mais bien avant ces déclarations, les deux communautés, akan et malinké, se sont retrouvées pour réactualiser les liens de fraternité qui existaient jadis entre elles. A travers l’amitié qui existait entre la famille de feu le président Félix Houphouet-Boigny et celle du patriarche Péléforo Gbon Coulibaly et qui s’est un peu effritée du fait de la zizanie que le Fpi a tenté de semer entre elles. « Notre désunion a failli créer notre perte», ont reconnu ces deux communautés. Le pacte renoué, c’est dans la joie et la fraternité que les deux familles se sont séparées pour un autre rendez-vous où des décisions dites courageuses seront prises. Et dont la date a été tenue secrète. Pour répondre à trois préoccupations majeures à savoir : ce qu’il faut faire pour que le président élu, Alassane Ouattara, ne soit plus retranché au Golf hôtel ; pour que les populations du Centre et du Nord dont les voix ont été annulées soient rétablies et pour que les chefs traditionnels du Sud ne parlent plus au nom de ceux du Centre et du Grand-nord. Etaient présents à cette rencontre, plusieurs chefs de cantons et de tribus, dont le chef de canton de Korhogo, Coulibaly Issa et Diby Kouamé Robespierre, représentant la cour royale de Sakassou.
Denis Koné à Bouaké
Les chefs traditionnels du centre et du grand-nord se sont prononcés, samedi, sur les résultats du scrutin présidentiel du 28 novembre dernier. Réunis à la salle de la mairie de Bouaké, ils ont reconnu dans une déclaration commune que le vainqueur du second tour de l’élection présidentielle est Alassane Ouattara. Au nom des chefs akan du Centre, le prince de Béoumi, nanan Kponouan, le porte-parole a expliqué que c’est à la demande des hommes politiques eux-mêmes que l’élection présidentielle a été soumise à une certification de l’Onu. Sans parti pris, il fera remarquer que cette décision a été prise sans tenir compte de l’avis des chefs traditionnels. Au regard de ces faits, il estime que ce choix doit être respecté. « Il faut que ce qui a été décidé par les partis politiques eux-mêmes soit respecté. La certification dit que le peuple a choisi Alassane Ouattara pour être son président pour les cinq années à venir. Il faut donc que le choix du peuple soit respecté », a-t-il déclaré. Ses propos ont également été soutenus par Coulibaly Sirabana, le porte-parole des chefs traditionnels du Grand-nord. Selon ce dernier, «il faut que ce qui a été décidé de commun accord entre les partis politiques soit respecté ». « Que la vérité soit rétablie parce que nous avons voté correctement », a clamé le porte-parole des chefs traditionnels du Grand-nord. Dont les votes et ceux du Centre ont été annulés par le Conseil constitutionnel de Paul Yao N’Dré, un proche du président sortant, Laurent Gbagbo. Mais bien avant ces déclarations, les deux communautés, akan et malinké, se sont retrouvées pour réactualiser les liens de fraternité qui existaient jadis entre elles. A travers l’amitié qui existait entre la famille de feu le président Félix Houphouet-Boigny et celle du patriarche Péléforo Gbon Coulibaly et qui s’est un peu effritée du fait de la zizanie que le Fpi a tenté de semer entre elles. « Notre désunion a failli créer notre perte», ont reconnu ces deux communautés. Le pacte renoué, c’est dans la joie et la fraternité que les deux familles se sont séparées pour un autre rendez-vous où des décisions dites courageuses seront prises. Et dont la date a été tenue secrète. Pour répondre à trois préoccupations majeures à savoir : ce qu’il faut faire pour que le président élu, Alassane Ouattara, ne soit plus retranché au Golf hôtel ; pour que les populations du Centre et du Nord dont les voix ont été annulées soient rétablies et pour que les chefs traditionnels du Sud ne parlent plus au nom de ceux du Centre et du Grand-nord. Etaient présents à cette rencontre, plusieurs chefs de cantons et de tribus, dont le chef de canton de Korhogo, Coulibaly Issa et Diby Kouamé Robespierre, représentant la cour royale de Sakassou.
Denis Koné à Bouaké