Malgré la propagande du clan Gbagbo, l'embargo européen qui frappe les ports ivoiriens commence à les ébranler. Durement touché, le groupe Bolloré, pilier de l'activité portuaire, vient de prendre des mesures draconiennes d'économie. Beaucoup d'employés dont la majorité des chauffeurs-livreurs ont été mis au chômage technique, apprend-on. Certaines sources parlent d'au moins 250 personnes frappées par la mesure. La quasi-totalité des cadres expatriés est partie. Le reste des employés verra son salaire ponctionné de 25%, suite à une réduction concertée du temps de travail (de 8h à 15 h). La réunion entre la direction et le personnel s’est tenue le 10 février. Par ailleurs, selon nos sources, le groupe attend le dernier bateau de Delmas, l'un des plus gros armateurs de la place portuaire, vers la mi-février. Après, plus rien. L'on sait que le groupe Bolloré représente au moins 80% de l'activité des ports dont l'asphyxie est donc imminente. Pire, l'on apprend que le port d'Abidjan a créé des guichets pour percevoir, en espèces, les taxes portuaires. Marcel Gossio et son administration espères ainsi engranger de la liquidité qui fait défaut aujourd'hui au clan Gbagbo. Désormais, les intermédiaires du port (consignataires et autres) ne sont plus autorisés à recevoir cet argent de leurs clients. Eux-mêmes se font donc payer séparément leurs prestations. Toujours dans le milieu maritime, il faut rappeler que la Carena est fermée actuellement pour manque de bateaux au port d'Abidjan. Les prochains jours s'annoncent très difficiles pour Gossio et consorts.
Mae
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