ABIDJAN - Les filiales ivoiriennes de la banque
française BNP Paribas et de l`Américaine Citibank ont fermé lundi, une
décision jugée "illégale" par le gouvernement du président sortant Laurent
Gbagbo, en pleine bataille financière avec son rival Alassane Ouattara.
Les sièges de la la Banque internationale pour le commerce et l`industrie
en Côte d`Ivoire (Bicici, groupe BNP Paribas) et de la banque américaine
Citibank étaient fermés lundi à Abidjan, a constaté un journaliste de l`AFP.
Sur son site internet, la Bicici a indiqué qu`elle suspendait
"provisoirement" ses activités à partir de lundi.
"Ces derniers jours ont (...) vu s`accroître la confusion juridique et
réglementaire liée à la situation particulière du pays", a-t-elle expliqué.
"Nous ne sommes plus aujourd`hui en mesure d`assurer nos activités dans des
conditions satisfaisantes de sécurité juridique et comptable pour nos clients,
ni de sécurité physique pour nos employés", a-t-elle souligné.
La Bicici, présentée comme la deuxième banque en Afrique francophone,
espère "un retour à la normale dans les meilleurs délais".
Dans un communiqué lu sur la télévision publique ivoirienne RTI, le
ministre du Budget du gouvernement Gbagbo, Koné Katinan, a condamné "le
caractère illégal" de la décision de fermeture des agences de la Bicici et de
Citibank.
"Cette décision se situe dans le prolongement des manoeuvres initiées pour
punir le peuple ivoirien pour son soutien à la légalité constitutionnelle",
a-t-il affirmé en référence à la réélection de M. Gbagbo le 28 novembre,
contestée par M. Ouattara et une grande partie de la communauté
internationale, dont l`ex-puissance coloniale française et les Etats-Unis.
"La Bicici et la Citibank violent les droits des épargnants ivoriens en
confisquant les dépôts de la clientèle", a-t-il accusé, avertissant que le
gouvernement Gbagbo "ne saurait tolérer ces actes de défiance".
Citibank n`a pas souhaité faire de déclaration pour le moment.
Mais, selon une source proche du dossier, cette banque "n`a pas de
particuliers pour clients en Côte d`Ivoire, mais seulement des sociétés" et
pourra donc plus facilement "continuer à servir les clients depuis l`étranger".
La durée de sa suspension d`activité doit être examinée "au jour le jour",
a précisé cette source.
Devant le siège de la Bicici à Abidjan, les nombreux clients qui ont trouvé
porte close lundi hésitaient entre dépit et colère. "C`est criminel!", s`est
écriée une cliente, tandis qu`un autre demandait: "c`est ça, l`asphyxie
financière de la France?"
Le camp Ouattara tente de couper les vivres au régime Gbagbo, qui réplique
en s`efforçant notamment de mettre sur pied un système bancaire viable à
l`échelle ivoirienne. Le secteur bancaire du pays a été profondément
déstabilisé par la rupture entre Abidjan et la la Banque centrale des Etats
d`Afrique de l`Ouest (BCEAO, basée à Dakar), qui reconnaît M. Ouattara.
Le gouverneur par intérim de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, a estimé
lundi que la banque centrale, qui a menacé la semaine dernière de sanctions
les établissements qui travailleraient avec le camp Gbagbo, n`était toutefois
pas "à l`origine" de la fermeture de la Bicici et de Citibank.
"Je pense que (ces banques) ont fait l`analyse, elles ont estimé si la
poursuite de leurs opérations (se fait) toujours dans la quiétude ou pas avant
de décider", a-t-il dit à la presse après un entretien à Ouagadougou avec le
président burkinabè Blaise Compaoré.
Une source au sein de l`Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d`Ivoire (APBEFCI) a confirmé que Citibank avait également décidé de fermer pour le moment dans le pays.
Dans un communiqué lu sur la télévision publique ivoirienne RTI, le ministre du Budget du gouvernement Gbagbo, Koné Katinan, a condamné "le caractère illégal" de la décision de fermeture des agences de la Bicici et de Citibank.
"Cette décision se situe dans le prolongement des manoeuvres initiées pour punir le peuple ivoirien pour son soutien à la légalité constitutionnelle", a-t-il affirmé en référence à la réélection de M. Gbagbo le 28 novembre, contestée par M. Ouattara et une grande partie de la communauté
internationale, dont l`ex-puissance coloniale française et les Etats-Unis.
"La Bicici et la Citibank violent les droits des épargnants ivoriens en confisquant les dépôts de la clientèle", a-t-il accusé, avertissant que le gouvernement Gbagbo "ne saurait tolérer ces actes de défiance".
Devant le siège de la Bicici à Abidjan, les nombreux clients qui trouvaient porte close lundi hésitaient entre dépit et colère. "C`est criminel", s`est écriée une cliente, tandis qu`un autre demandait: "c`est ça, l`asphyxie financière de la France?"
Le camp Ouattara tente de couper les vivres au régime Gbagbo, qui réplique en s`efforçant notamment de mettre sur pied un système bancaire viable à l`échelle ivoirienne. Cette bataille fait suite à la reconnaissance de M. Ouattara comme président ivoirien par la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO), basée à Dakar.
française BNP Paribas et de l`Américaine Citibank ont fermé lundi, une
décision jugée "illégale" par le gouvernement du président sortant Laurent
Gbagbo, en pleine bataille financière avec son rival Alassane Ouattara.
Les sièges de la la Banque internationale pour le commerce et l`industrie
en Côte d`Ivoire (Bicici, groupe BNP Paribas) et de la banque américaine
Citibank étaient fermés lundi à Abidjan, a constaté un journaliste de l`AFP.
Sur son site internet, la Bicici a indiqué qu`elle suspendait
"provisoirement" ses activités à partir de lundi.
"Ces derniers jours ont (...) vu s`accroître la confusion juridique et
réglementaire liée à la situation particulière du pays", a-t-elle expliqué.
"Nous ne sommes plus aujourd`hui en mesure d`assurer nos activités dans des
conditions satisfaisantes de sécurité juridique et comptable pour nos clients,
ni de sécurité physique pour nos employés", a-t-elle souligné.
La Bicici, présentée comme la deuxième banque en Afrique francophone,
espère "un retour à la normale dans les meilleurs délais".
Dans un communiqué lu sur la télévision publique ivoirienne RTI, le
ministre du Budget du gouvernement Gbagbo, Koné Katinan, a condamné "le
caractère illégal" de la décision de fermeture des agences de la Bicici et de
Citibank.
"Cette décision se situe dans le prolongement des manoeuvres initiées pour
punir le peuple ivoirien pour son soutien à la légalité constitutionnelle",
a-t-il affirmé en référence à la réélection de M. Gbagbo le 28 novembre,
contestée par M. Ouattara et une grande partie de la communauté
internationale, dont l`ex-puissance coloniale française et les Etats-Unis.
"La Bicici et la Citibank violent les droits des épargnants ivoriens en
confisquant les dépôts de la clientèle", a-t-il accusé, avertissant que le
gouvernement Gbagbo "ne saurait tolérer ces actes de défiance".
Citibank n`a pas souhaité faire de déclaration pour le moment.
Mais, selon une source proche du dossier, cette banque "n`a pas de
particuliers pour clients en Côte d`Ivoire, mais seulement des sociétés" et
pourra donc plus facilement "continuer à servir les clients depuis l`étranger".
La durée de sa suspension d`activité doit être examinée "au jour le jour",
a précisé cette source.
Devant le siège de la Bicici à Abidjan, les nombreux clients qui ont trouvé
porte close lundi hésitaient entre dépit et colère. "C`est criminel!", s`est
écriée une cliente, tandis qu`un autre demandait: "c`est ça, l`asphyxie
financière de la France?"
Le camp Ouattara tente de couper les vivres au régime Gbagbo, qui réplique
en s`efforçant notamment de mettre sur pied un système bancaire viable à
l`échelle ivoirienne. Le secteur bancaire du pays a été profondément
déstabilisé par la rupture entre Abidjan et la la Banque centrale des Etats
d`Afrique de l`Ouest (BCEAO, basée à Dakar), qui reconnaît M. Ouattara.
Le gouverneur par intérim de la BCEAO, Jean-Baptiste Compaoré, a estimé
lundi que la banque centrale, qui a menacé la semaine dernière de sanctions
les établissements qui travailleraient avec le camp Gbagbo, n`était toutefois
pas "à l`origine" de la fermeture de la Bicici et de Citibank.
"Je pense que (ces banques) ont fait l`analyse, elles ont estimé si la
poursuite de leurs opérations (se fait) toujours dans la quiétude ou pas avant
de décider", a-t-il dit à la presse après un entretien à Ouagadougou avec le
président burkinabè Blaise Compaoré.
Une source au sein de l`Association professionnelle des banques et établissements financiers de Côte d`Ivoire (APBEFCI) a confirmé que Citibank avait également décidé de fermer pour le moment dans le pays.
Dans un communiqué lu sur la télévision publique ivoirienne RTI, le ministre du Budget du gouvernement Gbagbo, Koné Katinan, a condamné "le caractère illégal" de la décision de fermeture des agences de la Bicici et de Citibank.
"Cette décision se situe dans le prolongement des manoeuvres initiées pour punir le peuple ivoirien pour son soutien à la légalité constitutionnelle", a-t-il affirmé en référence à la réélection de M. Gbagbo le 28 novembre, contestée par M. Ouattara et une grande partie de la communauté
internationale, dont l`ex-puissance coloniale française et les Etats-Unis.
"La Bicici et la Citibank violent les droits des épargnants ivoriens en confisquant les dépôts de la clientèle", a-t-il accusé, avertissant que le gouvernement Gbagbo "ne saurait tolérer ces actes de défiance".
Devant le siège de la Bicici à Abidjan, les nombreux clients qui trouvaient porte close lundi hésitaient entre dépit et colère. "C`est criminel", s`est écriée une cliente, tandis qu`un autre demandait: "c`est ça, l`asphyxie financière de la France?"
Le camp Ouattara tente de couper les vivres au régime Gbagbo, qui réplique en s`efforçant notamment de mettre sur pied un système bancaire viable à l`échelle ivoirienne. Cette bataille fait suite à la reconnaissance de M. Ouattara comme président ivoirien par la Banque centrale des Etats d`Afrique de l`Ouest (BCEAO), basée à Dakar.