Elle a fait une rentrée par la grande porte dans le milieu de la production cinématographique dans notre pays. Car sa série “L’histoire d’une vie’’ crève l’écran et retient de nombreux téléspectateurs de la Première, tous les dimanches, à 18h, devant leur poste-téléviseur. Yolande Bogui, Chef d’entreprise, Femme d’Affaires accomplie et Productrice de Cinéma très ambitieuse, passée au Scanner. Pour vous…
L’on vous a vraiment connue à la faveur de la crise qu’il y a eu entre Akissi Delta et certains comédiens de “Ma Famille’’ parce que non seulement vous étiez l’assistante de Delta, mais également parce que vous étiez parmi les partants ?
Effectivement, j’ai travaillé chez Lad Production en qualité de Directrice Marketing et Commerciale.
En plus de cela, je faisais office d’Assistante de Direction. Delta étant occupée à la Production, il fallait quelqu’un d’un niveau élevé pour assurer le côté administratif. Je pense qu’elle m’a donné la chance de pouvoir piloter sa Structure…
Au niveau de ‘’Lad Production’’, “Ma Famille’’ m’a donné l’opportunité de m’exprimer en qualité de manager d’entreprise. Lorsque je venais dans cette entreprise, elle existait comme une entreprise informelle, il fallait donc formaliser les choses. Delta a eu confiance en moi et nous avons mis en place “Lad Production’’. Nous avons essayé d’organiser les choses autour de “Ma Famille’’ pour que la série puisse continuer d’avoir du succès et je pense que j’ai fait ma part. Je suis fière d’être passée là bas.
Vous avez formalisé les choses et après, il y a eu le clash. Comment est-il survenu ?
Pour rebondir sur cette affaire, je voudrais dire qu’il n’y a jamais eu de clash parce que lorsque je venais à “Lad Production’’, j’avais exprimé mon désir de venir apporter ma pierre à la “chose’’ et continuer mon chemin, puisque j’avais pour ambition de créer ma structure. Les choses étaient claires. Pour moi, un départ ou une démission n’est pas un événement. Je n’ai, dès lors, pas compris pourquoi ma démission était un événement. Mais il y a eu tellement de choses qui ont été dites, que par sagesse, j’ai préféré me taire. Aujourd’hui, vous me donnez l’opportunité de m’exprimer mais je dis que mon départ était normal et prévu.
Ce que Delta vous reprochait, c’était d’être partie avec plusieurs comédiens aux “Studios 225’’. C’était comme si vous lui plantiez le couteau dans le dos....
Dans tous les faits, il y a toujours des dires qui ne sont pas forcément fondés. Pour accuser, il faut des preuves et rien n’a été prouvé. Rien ne dit que c’est Yolande Bogui qui a poussé “X’’ ou ‘’Y’’ à quitter Lad Production. Ce sont des gens qui ont raconté des choses, et on ne peut pas les empêcher de dire ce qu’ils veulent. Je ne me suis pas reconnue dans ces dires, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas répondu et que je n’ai pas trouvé opportun de me répandre dans la presse.
Delta vous a même accusée d’avoir emporté certaines choses dont son ordinateur et, vous vous êtes même retrouvées à la Police Criminelle.
Vous savez, quand il y a des disputes entre deux personnes qui ont été fortement liées, il y a toujours des personnes qui viennent raconter des choses, rien que pour empêcher les gens de communiquer. Je crois que c’est ce qui a posé problème. Nous n’avons pas eu le temps de communiquer au départ puisque sûrement, mon départ a coïncidé avec celui des acteurs. Donc l’un mis dans l’autre, les gens ont trouvé des choses à redire. Mais après une communication directe avec elle, elle a compris. Vous mêmes, vous avez constaté qu’il n’y a plus eu de bruits à ce sujet. C’étaient vraiment des malentendus et elle a compris que la vérité n’avait rien à voir avec ce que les gens racontaient.
Coïncidence pour coïncidence donc, Yolande Bogui et les autres acteurs se retrouvent aux ‘’Studios 225’’...
Vous savez, les coïncidences existent dans la vie. Je peux, par exemple, emprunter un car avec vous pour me rendre à Yamoussoukro. En route, il peut arriver que tous deux, nous descendions à Toumodi. Cela ne signifie pas que nous nous sommes entendus pour le faire. Lorsque je suis partie de “Lad Production’’, j’ai été cooptée par les “Studios 225’’, mais, à vrai dire, le projet ne m’intéressait pas parce que ma vision, c’était de lancer automatiquement “L’histoire d’une vie’’. Mais je n’étais pas prête parce que j’avais demandé un financement qui tardait à venir. Du coup, je me suis retrouvée à ne rien faire. Je me suis alors intéressée à l’offre d’aller diriger les “Studios 225’’.
Je ne vois pas une seule personne dans ce monde qui demande la liste du personnel, avant de signer un contrat avec une entreprise. J’arrive donc aux “Studios 225’’ et je me retrouve avec certains acteurs de ‘’Ma Famille’’. Il est vrai que c’est une coïncidence qui a engendré des supputations, mais je n’avais rien à voir avec cela. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il était opportun que nous nous expliquions.
Quelque temps après, vous partez des ‘’Studios 225’’. Qu’est ce qui s’est passé?
Comme je l’ai dit plus haut, ma vision, c’était de partir de ‘’Lad Production’’ pour fonder ‘’Emmaüs Production’’. Mais, comme le financement tardait, j’ai saisi l’opportunité qui m’était offerte et qui est la continuité de ce que je voulais faire… Lorsque j’ai vu le cahier de charges qui m’était confié, je me suis dit qu’il y avait un profit à tirer parce qu’à ‘’Lad Production’’, je ne m’occupais que du côté commercial et administratif. Je n’avais jamais touché à la production. Aux ‘’Studios 225’’, j’étais là à tout moment, de la Pré-Production jusqu’à la Post-Production. Il y a eu un plus. Je me suis donnée une année pour faire mes armes… Alors, après un an, j’ai créé ‘’Emmaus Production’’.
Le financement est donc arrivé...
Oui par la grâce de Dieu. J’ai déposé mes dossiers de demande de financement au Fonds National de Solidarité. Ses responsables ont compris ma vision et ils ont décidé de m’accompagner sur mon projet. C’était une première en Côte d’Ivoire car cette Structure n’avait jamais voulu financer la production audio-visuelle. Mais elle a eu confiance en moi et elle m’accompagne... Après le projet-pilote, il fallait continuer parce que j’avais décidé de faire 26 épisodes alors qu’avec le fonds que nous avions eu, nous n’avions fait que 13 épisodes. Nous avons donc eu l’accord de “Côte Ouest Distribution’’ qui est une structure internationale de Distribution qui est venue en co-production et en distribution. C’est comme cela qu’est né le Projet “Histoire d’une vie’’.
En termes de financement, il semble que vous avez eu beaucoup d’argent. Qu’en est-il?
Lorsqu’on parle de beaucoup d’argent, tout dépend du projet. Si tu donnes 5000 francs à une personne qui est au village, elle te dira que c’est beaucoup. Mais si je reçois 20 millions pour faire un film, je dirai merci, mais il me faut encore chercher de l’argent. Je pense donc que le Fonds National de Solidarité a donné un apport qui n’est pas négligeable. J’ai pu commencer le projet, mais il fallait le continuer et je cherche toujours des partenaires parce que le film qui comprend 104 épisodes, nécessite un budget colossal.
Actuellement, tout se passe donc bien avec la série qui est diffusée sur la Première...
Oui, tout va bien. Nous remercions Dieu mais nous continuons de chercher de l’argent parce que nous avons fait seulement 26 épisodes sur les 104 que nous avons en projet.
Et tout se passe bien avec les acteurs?
Oui, tout se passe bien. Et c’est cela la différence. Je me dis toujours qu’il est bon d’acquérir de l’expérience. C’est une grâce pour moi d’être passée par “Lad Production’’ qui m’a beaucoup apporté en termes de visibilité et de lisibilité. La manière de gérer cette structure m’a appris qu’il y a des choses à éviter. A “Emmaüs Production’’, j’ai donc commencé dans un cadre juridique. Il fallait que tout le monde soit lié par un contrat. Ce qui fait que chacun connaît ses devoirs et ses limites. Lorsque les choses sont ainsi claires, il y a moins de “bruits’’.
Nous allons parler d’un monsieur qui est venu se plaindre de vous. Précisément, un scénariste qui vous a accusée de lui devoir 100.000f.
Effectivement, en son temps, j’ai entendu parler de cette affaire, mais je n’ai pas réagi parce que le moment n’était pas opportun. Je pense qu’il faut que les gens apprennent à être professionnels.
Une entreprise, ce n’est pas un marché. Pour cela, il faut être rigoureux dans ce que l’on fait et respecter ce que l’on dit. Je suis heureuse aujourd’hui parce que j’ai une vision différente des autres. Je me dis que j’ai un projet de 104 épisodes, pour ce faire, il faut que je donne la chance à de jeunes scénaristes. Cela étoffe le scénario. C’est pour cela que , pour “L’Histoire d’une vie’’, j’ai fait un Casting de scénaristes. Il y a de nombreux scénaristes qui ont postulé et j’ai choisi ceux avec qui je voulais travailler. Le contrat qui nous lie, stipule que lorsque tu es coopté, avant d’aller à la production, tu es payé. Mais je ne peux pas payer quelqu’un dont je n’ai pas vu le travail. Je n’ai même pas eu le temps de “cadrer’’ le travail que ce monsieur me propose…
Il dit avoir écrit cinq scenarii à raison de 20.000f par scénario. Ce qui revient à 100.000f. Vrai ou faux?
Comme je l’ai déjà dit, j’ai travaillé avec plusieurs scénaristes. Donc, j’ai peut-être travaillé avec lui parce qu’il y avait un collège de scénaristes...
Et cette affaire vous a menés jusqu’à la Gendarmerie?
Non, pas du tout.
Il nous a montré des preuves: une reconnaissance de dette signée par vous, en présence de votre époux....
Ah bon !!! Mais vous me connaissez et vous savez comment je travaille. Si j’avais signé une reconnaissance de dette, il y a longtemps que la justice m’aurait poursuivie, parce qu’il y a quand même une justice dans ce pays. Que les gens apprennent à être professionnels. C’est un jeune qui a sûrement du talent mais qui va se fourvoyer parce qu’il n’est pas professionnel. Il a lui-même dit dans son interview que j’ai payé tout le monde sauf lui. Mais pourquoi refuserais-je de le payer s’il n’y avait pas de problème ?
C’est donc quoi le problème?
Nous nous entendons sur des choses et après, il veut les modifier. Ce n’est pas comme cela que je travaille.
En clair, vous ne reconnaissez pas devoir 100.000f à ce scénariste?
Pas que je ne reconnais pas lui devoir 100.000f, mais je dis simplement que nous avons fait un travail dont nous n’avons pas encore fait le point. Qu’il attende… S’il estime qu’il a travaillé avec moi, qu’il attende que la direction ‘’d’Emmaüs Production’’ l’appelle pour lui dire de quoi il s’agit, au lieu de se répandre dans les journaux. Il dit être un grand scénariste, mais il doit être plus professionnel. Et, être professionnel, signifie qu’il faut respecter les autres et les règles. Si j’ai eu 14.750.000f, ce ne sont pas 100.000 F que je ne peux pas payer.
C’est d’ailleurs pour cela que les gens interprètent votre attitude comme de la mauvaise... foi.
Je sais que je ne peux pas faire l’unanimité, mais si dans un groupe de près de 200 personnes, une seule personne dit que je ne suis pas correcte, c’est que je suis correte. Je pense qu’il y a un problème à son niveau, il a donc intérêt à revoir sa copie.
Vous vous êtes vus après son interview ?
Non, je ne l’ai pas revu.
Avez-vous la conscience tranquille?
Oui. Juste un peu surprise par son attitude.
En plus de l’épisode du Scénariste, il se dit que Yolande Bogui a quitté son époux après avoir reçu son financement. Qu’en est-il?
Ah bon ! Comme c’est ma vie privée, je ne veux pas m’étendre sur la question...
Cette information est-elle erronée ?
Je m’inscris en faux contre cette information. C’est en 2008 que j’ai reçu le financement, je ne sais donc pas de quoi vous parlez.
Nous avons appris que votre époux est professeur dans un Lycée de Jacqueville. Mais pour vous, il s’est s’installé à Abidjan et vous a aidée dans vos projets. Mais dès que les choses ont commencé à aller, vous l’avez abandonné parce que les responsables de l’église que vous fréquentez, vous ont dit que votre époux est un sorcier. Ces affirmations sont-elles aussi fausses ?
Vraiment, Abidjan est grave ! Je ne veux pas parler de cela, c’est ma vie privée. Souffrez que je n’en dise pas plus. Je suis venue parler de mon film, je ne sais pas d’où vous sortez vos informations, donc je ne veux pas rentrer dans cela.
Que voulez-vous que nous retenions. Vous êtes toujours avec M. Bogui, oui ou non?
Retenez que Yolande Bogui est mariée et est mère de deux enfants.
Mais des époux peuvent, pour une raison ou une autre, ne plus vivre sous le même toit...
Moi, je suis mariée et j’habite avec mon époux.
Ok, nous prenons acte…C’est quoi la trame de “l’histoire d’une vie’’?
Le film parle de la vie des ivoiriens. C’est l’histoire de deux jeunes gens qui s’aiment mais que tout sépare. Nous évoquons les problèmes quotidiens tels que l’alcoolisme, le chômage, l’attitude des parents…
D’où vous est venue l’idée de mettre ensemble de nouveaux et anciens acteurs ?
En Côte d’Ivoire, il est aujourd’hui impérieux de donner la chance à de nouveaux talents. Depuis l’essor de “ma Famille’’, le monde de l’audiovisuel bouge. Il y a de jeunes gens qui ont envie de montrer leurs talents et leur savoir-faire. Alors, j’ai pensé qu’il est bon d’adjoindre aux talents déjà confirmés, de jeunes acteurs pour assurer le relève et permettre ainsi au cinéma ivoirien de continuer de vivre.
Quels sont vos projets pour 2011?
A court terme, je compte terminer “L’Histoire d’une vie’’ qui a commencé et “booster’’ d’autres projets.
Toujours dans le cinéma ou dans d’autres secteurs?
Pas seulement dans cinéma, parce qu’au delà de la productrice que je suis, je suis aussi une femme d’affaires très ouverte… Je touche pratiquement à tout. Nous prions donc Dieu pour que la Paix revienne en Côte d’Ivoire afin que nous ayions d’autres opportunités d’affaires.
Si vous devez vous adresser aujourd’hui aux ivoiriens et à votre époux que vous avez quitté, que diriez-vous?
J’insiste pour dire que ma vie privée n’a rien à voir avec ce que je suis venue dire. Je n’ai donc aucun message à adresser à mon époux. Si je dois lui parler, ce sera dans notre lit conjugal. Aux ivoiriens, je dis merci, parce que j’ai eu un parcours atypique. Tout ce que je fais les intéresse, je me dis que c’est une grâce. Si ma vie intéresse les gens, cela veut dire que j’ai quelque chose à apporter. Merci donc de me soutenir et de soutenir le projet qui est le leur. Qu’ils regardent le film et qu’ils me fassent des critiques constructives. Je voudrais dire merci à L’Eternel des Armées qui a permis que ce projet voie le jour. Je remercie aussi ma famille qui m’a beaucoup soutenue lorsque j’avais des difficultés. Je dis un grand merci à tous mes amis qui m’ont apporté un soutien financier ou matériel. Je pense aussi au Fonds National de Solidarité qui a cru en mes capacités de pouvoir réaliser ce projet. Merci particulier à certaines autorités qui ont cru en moi. Merci surtout à quelqu’un qui m’a beaucoup soutenue et qui se reconnaîtra...
Par SOUM Junior Moriba.
L’on vous a vraiment connue à la faveur de la crise qu’il y a eu entre Akissi Delta et certains comédiens de “Ma Famille’’ parce que non seulement vous étiez l’assistante de Delta, mais également parce que vous étiez parmi les partants ?
Effectivement, j’ai travaillé chez Lad Production en qualité de Directrice Marketing et Commerciale.
En plus de cela, je faisais office d’Assistante de Direction. Delta étant occupée à la Production, il fallait quelqu’un d’un niveau élevé pour assurer le côté administratif. Je pense qu’elle m’a donné la chance de pouvoir piloter sa Structure…
Au niveau de ‘’Lad Production’’, “Ma Famille’’ m’a donné l’opportunité de m’exprimer en qualité de manager d’entreprise. Lorsque je venais dans cette entreprise, elle existait comme une entreprise informelle, il fallait donc formaliser les choses. Delta a eu confiance en moi et nous avons mis en place “Lad Production’’. Nous avons essayé d’organiser les choses autour de “Ma Famille’’ pour que la série puisse continuer d’avoir du succès et je pense que j’ai fait ma part. Je suis fière d’être passée là bas.
Vous avez formalisé les choses et après, il y a eu le clash. Comment est-il survenu ?
Pour rebondir sur cette affaire, je voudrais dire qu’il n’y a jamais eu de clash parce que lorsque je venais à “Lad Production’’, j’avais exprimé mon désir de venir apporter ma pierre à la “chose’’ et continuer mon chemin, puisque j’avais pour ambition de créer ma structure. Les choses étaient claires. Pour moi, un départ ou une démission n’est pas un événement. Je n’ai, dès lors, pas compris pourquoi ma démission était un événement. Mais il y a eu tellement de choses qui ont été dites, que par sagesse, j’ai préféré me taire. Aujourd’hui, vous me donnez l’opportunité de m’exprimer mais je dis que mon départ était normal et prévu.
Ce que Delta vous reprochait, c’était d’être partie avec plusieurs comédiens aux “Studios 225’’. C’était comme si vous lui plantiez le couteau dans le dos....
Dans tous les faits, il y a toujours des dires qui ne sont pas forcément fondés. Pour accuser, il faut des preuves et rien n’a été prouvé. Rien ne dit que c’est Yolande Bogui qui a poussé “X’’ ou ‘’Y’’ à quitter Lad Production. Ce sont des gens qui ont raconté des choses, et on ne peut pas les empêcher de dire ce qu’ils veulent. Je ne me suis pas reconnue dans ces dires, c’est la raison pour laquelle je n’ai pas répondu et que je n’ai pas trouvé opportun de me répandre dans la presse.
Delta vous a même accusée d’avoir emporté certaines choses dont son ordinateur et, vous vous êtes même retrouvées à la Police Criminelle.
Vous savez, quand il y a des disputes entre deux personnes qui ont été fortement liées, il y a toujours des personnes qui viennent raconter des choses, rien que pour empêcher les gens de communiquer. Je crois que c’est ce qui a posé problème. Nous n’avons pas eu le temps de communiquer au départ puisque sûrement, mon départ a coïncidé avec celui des acteurs. Donc l’un mis dans l’autre, les gens ont trouvé des choses à redire. Mais après une communication directe avec elle, elle a compris. Vous mêmes, vous avez constaté qu’il n’y a plus eu de bruits à ce sujet. C’étaient vraiment des malentendus et elle a compris que la vérité n’avait rien à voir avec ce que les gens racontaient.
Coïncidence pour coïncidence donc, Yolande Bogui et les autres acteurs se retrouvent aux ‘’Studios 225’’...
Vous savez, les coïncidences existent dans la vie. Je peux, par exemple, emprunter un car avec vous pour me rendre à Yamoussoukro. En route, il peut arriver que tous deux, nous descendions à Toumodi. Cela ne signifie pas que nous nous sommes entendus pour le faire. Lorsque je suis partie de “Lad Production’’, j’ai été cooptée par les “Studios 225’’, mais, à vrai dire, le projet ne m’intéressait pas parce que ma vision, c’était de lancer automatiquement “L’histoire d’une vie’’. Mais je n’étais pas prête parce que j’avais demandé un financement qui tardait à venir. Du coup, je me suis retrouvée à ne rien faire. Je me suis alors intéressée à l’offre d’aller diriger les “Studios 225’’.
Je ne vois pas une seule personne dans ce monde qui demande la liste du personnel, avant de signer un contrat avec une entreprise. J’arrive donc aux “Studios 225’’ et je me retrouve avec certains acteurs de ‘’Ma Famille’’. Il est vrai que c’est une coïncidence qui a engendré des supputations, mais je n’avais rien à voir avec cela. Et c’est d’ailleurs pour cela qu’il était opportun que nous nous expliquions.
Quelque temps après, vous partez des ‘’Studios 225’’. Qu’est ce qui s’est passé?
Comme je l’ai dit plus haut, ma vision, c’était de partir de ‘’Lad Production’’ pour fonder ‘’Emmaüs Production’’. Mais, comme le financement tardait, j’ai saisi l’opportunité qui m’était offerte et qui est la continuité de ce que je voulais faire… Lorsque j’ai vu le cahier de charges qui m’était confié, je me suis dit qu’il y avait un profit à tirer parce qu’à ‘’Lad Production’’, je ne m’occupais que du côté commercial et administratif. Je n’avais jamais touché à la production. Aux ‘’Studios 225’’, j’étais là à tout moment, de la Pré-Production jusqu’à la Post-Production. Il y a eu un plus. Je me suis donnée une année pour faire mes armes… Alors, après un an, j’ai créé ‘’Emmaus Production’’.
Le financement est donc arrivé...
Oui par la grâce de Dieu. J’ai déposé mes dossiers de demande de financement au Fonds National de Solidarité. Ses responsables ont compris ma vision et ils ont décidé de m’accompagner sur mon projet. C’était une première en Côte d’Ivoire car cette Structure n’avait jamais voulu financer la production audio-visuelle. Mais elle a eu confiance en moi et elle m’accompagne... Après le projet-pilote, il fallait continuer parce que j’avais décidé de faire 26 épisodes alors qu’avec le fonds que nous avions eu, nous n’avions fait que 13 épisodes. Nous avons donc eu l’accord de “Côte Ouest Distribution’’ qui est une structure internationale de Distribution qui est venue en co-production et en distribution. C’est comme cela qu’est né le Projet “Histoire d’une vie’’.
En termes de financement, il semble que vous avez eu beaucoup d’argent. Qu’en est-il?
Lorsqu’on parle de beaucoup d’argent, tout dépend du projet. Si tu donnes 5000 francs à une personne qui est au village, elle te dira que c’est beaucoup. Mais si je reçois 20 millions pour faire un film, je dirai merci, mais il me faut encore chercher de l’argent. Je pense donc que le Fonds National de Solidarité a donné un apport qui n’est pas négligeable. J’ai pu commencer le projet, mais il fallait le continuer et je cherche toujours des partenaires parce que le film qui comprend 104 épisodes, nécessite un budget colossal.
Actuellement, tout se passe donc bien avec la série qui est diffusée sur la Première...
Oui, tout va bien. Nous remercions Dieu mais nous continuons de chercher de l’argent parce que nous avons fait seulement 26 épisodes sur les 104 que nous avons en projet.
Et tout se passe bien avec les acteurs?
Oui, tout se passe bien. Et c’est cela la différence. Je me dis toujours qu’il est bon d’acquérir de l’expérience. C’est une grâce pour moi d’être passée par “Lad Production’’ qui m’a beaucoup apporté en termes de visibilité et de lisibilité. La manière de gérer cette structure m’a appris qu’il y a des choses à éviter. A “Emmaüs Production’’, j’ai donc commencé dans un cadre juridique. Il fallait que tout le monde soit lié par un contrat. Ce qui fait que chacun connaît ses devoirs et ses limites. Lorsque les choses sont ainsi claires, il y a moins de “bruits’’.
Nous allons parler d’un monsieur qui est venu se plaindre de vous. Précisément, un scénariste qui vous a accusée de lui devoir 100.000f.
Effectivement, en son temps, j’ai entendu parler de cette affaire, mais je n’ai pas réagi parce que le moment n’était pas opportun. Je pense qu’il faut que les gens apprennent à être professionnels.
Une entreprise, ce n’est pas un marché. Pour cela, il faut être rigoureux dans ce que l’on fait et respecter ce que l’on dit. Je suis heureuse aujourd’hui parce que j’ai une vision différente des autres. Je me dis que j’ai un projet de 104 épisodes, pour ce faire, il faut que je donne la chance à de jeunes scénaristes. Cela étoffe le scénario. C’est pour cela que , pour “L’Histoire d’une vie’’, j’ai fait un Casting de scénaristes. Il y a de nombreux scénaristes qui ont postulé et j’ai choisi ceux avec qui je voulais travailler. Le contrat qui nous lie, stipule que lorsque tu es coopté, avant d’aller à la production, tu es payé. Mais je ne peux pas payer quelqu’un dont je n’ai pas vu le travail. Je n’ai même pas eu le temps de “cadrer’’ le travail que ce monsieur me propose…
Il dit avoir écrit cinq scenarii à raison de 20.000f par scénario. Ce qui revient à 100.000f. Vrai ou faux?
Comme je l’ai déjà dit, j’ai travaillé avec plusieurs scénaristes. Donc, j’ai peut-être travaillé avec lui parce qu’il y avait un collège de scénaristes...
Et cette affaire vous a menés jusqu’à la Gendarmerie?
Non, pas du tout.
Il nous a montré des preuves: une reconnaissance de dette signée par vous, en présence de votre époux....
Ah bon !!! Mais vous me connaissez et vous savez comment je travaille. Si j’avais signé une reconnaissance de dette, il y a longtemps que la justice m’aurait poursuivie, parce qu’il y a quand même une justice dans ce pays. Que les gens apprennent à être professionnels. C’est un jeune qui a sûrement du talent mais qui va se fourvoyer parce qu’il n’est pas professionnel. Il a lui-même dit dans son interview que j’ai payé tout le monde sauf lui. Mais pourquoi refuserais-je de le payer s’il n’y avait pas de problème ?
C’est donc quoi le problème?
Nous nous entendons sur des choses et après, il veut les modifier. Ce n’est pas comme cela que je travaille.
En clair, vous ne reconnaissez pas devoir 100.000f à ce scénariste?
Pas que je ne reconnais pas lui devoir 100.000f, mais je dis simplement que nous avons fait un travail dont nous n’avons pas encore fait le point. Qu’il attende… S’il estime qu’il a travaillé avec moi, qu’il attende que la direction ‘’d’Emmaüs Production’’ l’appelle pour lui dire de quoi il s’agit, au lieu de se répandre dans les journaux. Il dit être un grand scénariste, mais il doit être plus professionnel. Et, être professionnel, signifie qu’il faut respecter les autres et les règles. Si j’ai eu 14.750.000f, ce ne sont pas 100.000 F que je ne peux pas payer.
C’est d’ailleurs pour cela que les gens interprètent votre attitude comme de la mauvaise... foi.
Je sais que je ne peux pas faire l’unanimité, mais si dans un groupe de près de 200 personnes, une seule personne dit que je ne suis pas correcte, c’est que je suis correte. Je pense qu’il y a un problème à son niveau, il a donc intérêt à revoir sa copie.
Vous vous êtes vus après son interview ?
Non, je ne l’ai pas revu.
Avez-vous la conscience tranquille?
Oui. Juste un peu surprise par son attitude.
En plus de l’épisode du Scénariste, il se dit que Yolande Bogui a quitté son époux après avoir reçu son financement. Qu’en est-il?
Ah bon ! Comme c’est ma vie privée, je ne veux pas m’étendre sur la question...
Cette information est-elle erronée ?
Je m’inscris en faux contre cette information. C’est en 2008 que j’ai reçu le financement, je ne sais donc pas de quoi vous parlez.
Nous avons appris que votre époux est professeur dans un Lycée de Jacqueville. Mais pour vous, il s’est s’installé à Abidjan et vous a aidée dans vos projets. Mais dès que les choses ont commencé à aller, vous l’avez abandonné parce que les responsables de l’église que vous fréquentez, vous ont dit que votre époux est un sorcier. Ces affirmations sont-elles aussi fausses ?
Vraiment, Abidjan est grave ! Je ne veux pas parler de cela, c’est ma vie privée. Souffrez que je n’en dise pas plus. Je suis venue parler de mon film, je ne sais pas d’où vous sortez vos informations, donc je ne veux pas rentrer dans cela.
Que voulez-vous que nous retenions. Vous êtes toujours avec M. Bogui, oui ou non?
Retenez que Yolande Bogui est mariée et est mère de deux enfants.
Mais des époux peuvent, pour une raison ou une autre, ne plus vivre sous le même toit...
Moi, je suis mariée et j’habite avec mon époux.
Ok, nous prenons acte…C’est quoi la trame de “l’histoire d’une vie’’?
Le film parle de la vie des ivoiriens. C’est l’histoire de deux jeunes gens qui s’aiment mais que tout sépare. Nous évoquons les problèmes quotidiens tels que l’alcoolisme, le chômage, l’attitude des parents…
D’où vous est venue l’idée de mettre ensemble de nouveaux et anciens acteurs ?
En Côte d’Ivoire, il est aujourd’hui impérieux de donner la chance à de nouveaux talents. Depuis l’essor de “ma Famille’’, le monde de l’audiovisuel bouge. Il y a de jeunes gens qui ont envie de montrer leurs talents et leur savoir-faire. Alors, j’ai pensé qu’il est bon d’adjoindre aux talents déjà confirmés, de jeunes acteurs pour assurer le relève et permettre ainsi au cinéma ivoirien de continuer de vivre.
Quels sont vos projets pour 2011?
A court terme, je compte terminer “L’Histoire d’une vie’’ qui a commencé et “booster’’ d’autres projets.
Toujours dans le cinéma ou dans d’autres secteurs?
Pas seulement dans cinéma, parce qu’au delà de la productrice que je suis, je suis aussi une femme d’affaires très ouverte… Je touche pratiquement à tout. Nous prions donc Dieu pour que la Paix revienne en Côte d’Ivoire afin que nous ayions d’autres opportunités d’affaires.
Si vous devez vous adresser aujourd’hui aux ivoiriens et à votre époux que vous avez quitté, que diriez-vous?
J’insiste pour dire que ma vie privée n’a rien à voir avec ce que je suis venue dire. Je n’ai donc aucun message à adresser à mon époux. Si je dois lui parler, ce sera dans notre lit conjugal. Aux ivoiriens, je dis merci, parce que j’ai eu un parcours atypique. Tout ce que je fais les intéresse, je me dis que c’est une grâce. Si ma vie intéresse les gens, cela veut dire que j’ai quelque chose à apporter. Merci donc de me soutenir et de soutenir le projet qui est le leur. Qu’ils regardent le film et qu’ils me fassent des critiques constructives. Je voudrais dire merci à L’Eternel des Armées qui a permis que ce projet voie le jour. Je remercie aussi ma famille qui m’a beaucoup soutenue lorsque j’avais des difficultés. Je dis un grand merci à tous mes amis qui m’ont apporté un soutien financier ou matériel. Je pense aussi au Fonds National de Solidarité qui a cru en mes capacités de pouvoir réaliser ce projet. Merci particulier à certaines autorités qui ont cru en moi. Merci surtout à quelqu’un qui m’a beaucoup soutenue et qui se reconnaîtra...
Par SOUM Junior Moriba.